Le 14 septembre dernier, au Domaine royal de Randan, ce sont 600 personnes qui ont convergé pour participer à une grande balade gourmande organisée par la communauté de communes Plaine Limagne. Pour cette première édition, 4 formules possibles : 38 km à vélo, 18 km à pied ou à vélo, ou 8 km à pied. J’ai opté pour les 18 km à pied en croisant les doigts pour que le soleil soit au rendez-vous et il a parfaitement répondu présent, avec des températures particulièrement estivales !
Je pensais que cette randonnée était uniquement gourmande, c’est-à-dire avec seulement des arrêts “bouffe” sur le parcours (comme lors de la VVX ou lors de la rando à La Cassière), mais que nenni ! Il y avait aussi des animations disséminées un peu partout, un peu façon Art’Air (je reviendrai prochainement sur l’édition 2019 que j’ai faite en totalité) mais pas tout à fait pareil. Lors du festival Art’Air, il y a des concerts ou spectacles, ou des intervenants qui nous attendent sur le sentier mais tout le monde se regroupe pour assister à cette parenthèse pendant une demi-heure ou une heure. A Randan c’était différent, les animations étaient en continu tant qu’il y avait un flot de randonneurs (partis en ordre dispersé), chacun s’arrêtant le temps qu’il voulait pour écouter Rolande parler des plantes sauvages ou L’Armoire à Corbeaux jouer ses morceaux. Alors bien sûr, ceux qui ont fait les 38 km à vélo ont eu droit à des animations que les autres groupes n’ont pas eues. Mais avec 7 animations ou visites sur mon parcours, autant dire que j’ai eu mon compte de découvertes !
Une balade gourmande
Le thème de cette randonnée multiple était les bons produits locaux du territoire Plaine Limagne (en gros, le nord-est du Puy-de-Dôme). Le menu avait été dévoilé quelques jours auparavant sur la page Facebook de l’événement et s’annonçait particulièrement prometteur.
Alors bien sûr, entre chaque plat, il fallait donner de sa personne et avaler quelques kilomètres en guise de trou normand mais le tracé ne comportait pas de difficulté majeure en terme de dénivelé (fort heureusement pour les vététistes, soit dit en passant). Des bouchées apéritives au dessert, en passant par la salade de l’entrée et le plat chaud, sans oublier les fromages, c’est toute la richesse gastronomique de l’Auvergne qui s’est invitée dans notre assiette (fois gras du Domaine de Limagne, saumon du Sichon, gaperon, volailles fermières d’Auvergne, jardin de Limagne… et j’en passe, il y avait 37 producteurs représentés). Il y avait aussi du vin Côtes-d’Auvergne et de Saint-Pourçain mais dans ce type d’événement, je n’y touche pas (faut marcher, hein, pas rouler dans les fossés !). J’ai juste pris en apéritif un fond d’une bière artisanale (Le Brasseur Arverne) que je ne connaissais pas (après avoir lutté pour récupérer mon éco-cup mais passons…). Tout était bon, bien préparé et je n’ai quasiment pas attendu à chacun des “stands” malgré le nombre de participants. J’ai trouvé les kilomètres à avaler entre le plat et le dessert particulièrement longs, en raison de la chaleur surtout, mais il n’en était que plus mérité. Partie à 10h45, je suis arrivée au dessert (dans le parc du Domaine Royal) vers 15h30. Ce qui, pour 18 km avec plusieurs pauses, est une bonne perf en ce qui me concerne. Les deux petites boules de glaces de Sancy glaces (pas vraiment sur le territoire de la Limagne mais on ne va pas chipoter, ça reste la famille) ont été accueillies par chaque randonneur avec une joie non dissimulée.
Une balade panoramique
J’avoue, je ne vais pas souvent randonner dans ce secteur. Jamais, même. Pourtant, l’absence de gros dénivelé et une situation intéressante entre chaîne des Puys et monts du Forez permet d’aligner les kilomètres et les vues panoramiques. Le matin, le sentier était plutôt en forêt (avec un passage dans une parcelle privée labellisée PEFC à mon grand étonnement jonchée de dépôts sauvages, qui est le seul point noir de ces 18 km) et l’après-midi à découvert.
Une balade curieuse
Tout au long des 18 km, j’ai pu découvrir quelques petites pépites de patrimoine que je ne connaissais pas. Bon, le Domaine royal, je connais, c’est du vu et revu mais les travaux ont bien avancé, j’ai hâte que les échafaudages disparaissent enfin (même si j’adorais la végétation qui envahissait les ruines, façon Château dans le Ciel de Miyazaki). En revanche j’ai découvert la petite église de Jussat (où les gamins s’amusaient à sonner la cloche à toute volée), le village de Villeneuve-lès-Cerfs avec son joli lavoir, son pigeonnier, son clocher, sa grange de Batman. J’ai aussi découvert le haras de Jean-Philippe Ducher, immense centre équestre où nous avons dégusté le plat de résistance.
Une balade animée
L’AMTA (agence des musiques des territoires d’Auvergne) avait sollicité plusieurs artistes (certains sur les 38 km vélo et que, donc, je n’ai pas entendus) et j’ai découvert le duo L’Armoire à Corbeaux, intemporel et envoûtant, surtout dans l’ambiance si particulière de la forêt. Rolande Bourdier avait installé des petites pancartes avec le nom de plantes comestibles sauvages qui poussaient sous nos pas, et à l’arrivée à Randan, la troupe Le peuple de Moriquenoi (compagnie Moriquendi) nous attendait pour une déambulation malicieuse autour du village de producteurs.
Pour une première édition, on peut dire que ça a été un beau succès, à la fois en termes de fréquentation et en termes d’organisation. Un grand merci aux nombreux bénévoles, aux producteurs et aux organisateurs pour cette belle journée !
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