Le premier truc que j’ai fait après la première allocution du Président le jeudi 12 mars, c’est de me réfugier dans un film-doudou. J’ai d’abord cherché du côté de ma collection quasi-complète de Ghibli mais n’ai pas pu me décider. Mes yeux sont tombés sur “Lost in translation”, vu 100 fois (pas loin, j’arrondis, et j’y arriverai un jour de toute façon) mais c’était l’évidence même. J’aime tout dans ce film, l’histoire, les comédiens, la musique, les images de Sofia Coppola. Et puis à bien y regarder, ils sont un peu confinés dans leur hôtel de luxe non ?
Les premières semaines de confinement, à défaut d’arriver à me concentrer pour lire, j’ai au contraire pu m’évader dans les films, et heureusement. J’ai dressé ici une liste quasi exhaustive des longs-métrages, je vous épargne les courts-métrages. Je n’ai pas fait cette liste spécifiquement pour le confinement, je l’ai mise en place début janvier. La raison est que je me suis rendu compte que j’étais très peu allée au cinéma en 2019 (c’est mal barré pour 2020 hihihi) donc pour étoffer ma culture cinématographique, je me suis lancée dans le #WatchingClassicsChallenge2020 lancé par un twitto passionné. Ce challenge existe depuis plusieurs années mais je n’y avais jamais participé, et comme cette année 2020 devait, à la base, être très occupée les week-ends, j’avais instauré le vendredi soir pour voir un film de la sélection des 4 mensuels. Et finalement j’ai noté tous les films que je voyais, pas uniquement ceux du challenge. Bon bref. Je prends note des longs-métrages, des courts-métrages et des documentaires.
Cinéma
Les courts-métrages
Le festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand a eu la généreuse idée de nous proposer plusieurs séances gratuites de visionnage de courts-métrages. D’abord les samedis après-midi avec une nouvelle sélection chaque semaine de courts réalisés par l’école ArtFX, puis les mercredis et jeudis (rediffusés les samedis et dimanches) avec des sélections enfants et tout public de courts-métrages primés ces dernières années à Clermont. Autant dire la crème de la crème. Je félicite l’équipe pour la mise en place des séances “live” sur Twitch, permettant d’interagir avec elle et les autres spectateurs, c’était bien chouette.
C’est au final une trentaine de courts-métrages vus grâce à ce dispositif (j’ai raté des séances).
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Les longs-métrages et documentaires
Lost in translation (DVD): je ne reviens pas dessus, un de mes films préférés
Mort sur le Nil (VOD): je pensais que ce film adapté du roman d’Agatha Christie rentrait dans la catégorie “Egypte” du #WatchingClassicsChallenge2020 mais en fait non car pas une production égyptienne. Mais peu importe, c’est une chouette adaptation.
Moonrise kingdom (DVD) : Wes Anderson et toute sa filmographie est le compagnon idéal d’un confinement réussi. Beaucoup de plaisir à revoir ce très beau film sur l’enfance.
La maison assassinée (diff TV) : j’ai vu ce film un nombre incalculable de fois et je ne me souviens jamais de la fin. C’est pour ça que je le re-regarde. Et aussi parce que Bruel et les autres sont excellents.
Parasite (diff TV) : le film événement de Cannes 2019, vu grâce au geste de Canal+ de passer en clair jusqu’à la fin du mois de mars. Bon film mais comme tous les films couverts d’éloges, je n’ai pas pu m’empêcher d’être un peu déçue.
Les tontons flingueurs (diff TV) : je pense que je n’avais jamais vu ce film en entier. C’est chose faite. Si j’apprécie la qualité des dialogues, j’accroche moins à l’intrigue.
Trois jours et une vie (diff TV) : excellent thriller adapté d’un roman de Pierre Lemaître.
Les choristes (diff TV) : vu et revu mais on s’en lasse pas (et ça a été tourné en Auvergne, au château de Ravel).
La mélodie (diff TV) : Les Choristes version banlieue parisienne contemporaine. Avec Kad Merad à contre-emploi et ça lui va très bien.
Tootsie (diff TV) : je n’avais pas revu ce film depuis mon adolescence. Ça a extraordinairement bien vieilli, surtout avec le contexte #MeToo. Dustin Hoffman est exceptionnel.
La dolce vita (VOD médiathèque) : j’ai choisi ce film pour le #WatchingClassicsChallenge2020, catégorie “femme fatale” (Anita Ekberg bombe atomique). Je ne l’avais jamais vu et j’avoue que je ne m’attendais pas à ça. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, si tant est qu’il y en ait vraiment une. J’ai pu profiter de ce film gratuitement sur la médiathèque en ligne de Clermont Métropole, qui a ouvert les abonnements gratuitement aux habitants durant le confinement.
Tanguy, le retour (diff TV) : mauvaise idée que cette suite. Je me suis endormie avant la fin. Laborieux.
Pompoko (DVD) : j’avais envie de revoir ce film d’Isao Takahata, qui met en scène la bataille que livrent les animaux sauvages, et les tanukis en particulier, contre l’urbanisation galopante. Un film drôle et très japonais, avec beaucoup de références culturelles populaires.
L’aile ou la cuisse (diff TV) : l’un de mes films préférés. Pas dans le même genre que Lost in translation, je vous l’accorde, mais c’est tellement pertinent encore aujourd’hui, et même plus que jamais.
Papy fait de la résistance (diff TV) : si je vous dis que je ne l’avais jamais vu ? Ben oui. Jamais. Une belle distribution, de bonnes vannes, mais sans plus.
Le gendarme à New-York (diff TV) : pas revu depuis mon enfance, je suis moins sensible à l’humour gendarmesque qu’à l’époque mais j’ai passé un bon moment quand même.
A couteaux tirés (VOD) : voilà un film que j’ai raté à sa sortie en salle il y a quelques mois. Je l’avais remarqué grâce à un plan de com’ très très malin sur Instagram, façon Cluedo. Une enquête bien ficelée avec une galerie de portraits et un casting trois étoiles.
Tellement proches (diff TV) : j’ai du tomber là-dessus un jour en début d’après-midi et j’ai bloqué dessus mais c’était très mauvais.
La folie des grandeurs (diff TV) : un classique avec quelques blagues mythiques dont je ne me lasse pas (“mais qu’est-ce que je vais faire ? Je suis ministre ! Je ne sais rien faire !”)
Un dimanche à la campagne (diff TV) : une belle surprise que ce film de 1994, belle ambiance et beau casting.
Les arbres remarquables (diff web) : documentaire passionnant sur ces arbres qu’on dit remarquables, pour leur aspect, leur grand âge, leur localisation… une suite est prévue et j’ai participé au financement de ce prochain film.
Viens chez moi j’habite chez une copine (diff TV) : j’ai beaucoup écouté la chanson éponyme de Renaud sur une compil mais je n’avais jamais vu le film. Incroyable Michel Blanc, aussi insupportable qu’attachiant.
Je ne sais pas si c’est tout le monde (VOD médiathèque) : encore un documentaire que j’ai pioché dans la médiathèque en ligne de Clermont Métropole. J’ai adoré. Vincent Delerm livre un objet filmique particulièrement séduisant, entre photo, musique, témoignages. Et une des dernières (la dernière ?) apparitions de Jean Rochefort.
Buffet froid (VOD) : vu dans le cadre du #WatchingClassicsChallenge2020 pour la thématique Jean Carmet, qui aurait eu 100 ans ce mois-ci. Etrange sensation que ce film. Visuellement et graphiquement incroyable, absurde jusqu’au tournis (ça m’a rappelé ma lecture du Procès de Kafka). Pour ne rien arranger, le son s’est désynchronisé au fur et à mesure que le film avançait, à la fin c’était insupportable de tout avoir en décalé.
Sabrina (VOD) : vu dans le cadre du #WatchingClassicsChallenge2020, pour la thématique Edith Head, prolifique costumière américaine. Je connaissais la version plus récente de cette histoire avec Richard Gere mais n’avais jamais vu celle avec Audrey Hepburn et Humphrey Bogart. Certes les costumes sont sublimes (mais dessinés par Givenchy, non crédité au générique, bravo pour l’Oscar Edith, hein !), Audrey encore plus, mais j’ai vraiment du mal avec ces vieux films avec ces vieux mecs moches qui convoitent des quasi-adolescentes et mettent en place des stratagèmes pour les manipuler. Autre époque autres moeurs.
Les émissions télé
Top Chef : plus que jamais cette année, j’attends mercredi avec impatience, même si la diffusion est perturbée par la crise sanitaire qui ralentit le travail de montage des émissions.
Tous en cuisine : émission bricolée à l’arrache par M6 avec Cyril Lignac en direct de sa cuisine perso. Je suis épatée par le professionnalisme, la bonne humeur et l’énergie de ce dernier car l’exercice est loin d’être facile : gérer les inconnus invités, gérer la star invitée, gérer l’animateur râleur Jérôme Anthony qui fait n’importe quoi et surtout qui essaie de tirer la couverture à lui… tout en faisant la cuisine ! Bref, même si je ne cuisine pas devant l’émission, je la regarde pour la performance.
Nos terres inconnues : splendide émission de Raphaël de Casabianca qui a embarqué l’humoriste Nicole Ferroni sur l’île d’Ouessant. C’était incroyablement beau et bourré d’humanité. Visible en replay jusqu’au 7 mai.
A suivre…