Dernier coucher de soleil de 2013 – live from Le Pariou

Entre rester sur le canapé en tenant mollement un verre de champagne et un toast bourratif, devant Patrick Sébastien faisant un décompte enregistré le 18 août dernier, et aller prendre l’air… mon choix est vite fait.

Le soir du 31 décembre, j’ai assisté à un des plus beaux spectacles qui soient : un coucher de soleil sur la chaîne des Puys. Bon alors évidemment, la condition sine qua non c’est qu’il fasse un temps correct. Et ce n’était pas gagné d’avance compte tenu des nuages qui s’agglutinaient sur Clermont depuis le début d’après-midi. Encore heureux, il ne pleuvait pas, et ne neigeait pas non plus.

Début de la rando vers 15h45 environ, avec JD (on change pas une équipe qui gagne). Le soleil est déjà bas dans le ciel, il ne faut pas traîner. Pas de joli chemin des noisetiers, départ au plus près, le long de la route après le parking des Goules. La première partie du chemin est fastidieuse : c’est détrempé, boueux, et il reste de la neige gelée par endroits. En plus nous sommes à couvert, il n’y a rien à admirer. Lorsque nous émergeons enfin, le soleil semble vouloir faire une apparition, les flancs du Pariou à notre gauche sont radieux. Il est temps de sortir l’appareil photo et de hâter le pas, car il reste encore du chemin et notamment la volée de marches en bois qui mène jusqu’au cratère. Un papa tenant son jeune enfant par la main entreprend de lui compter les marches. Il nous laisse le dépasser. Plus nous évoluons vers le sommet, plus le vent devient fort et plus le paysage devient fascinant. Derrière nous, le puy de Dôme se dresse dans le soleil couchant, orné de quelques plaques de neige et coiffé d’un petit nuage semblant accroché à l’antenne. Les dernières marches de bois donnent le ton : un vent violent balaye le Pariou.

Il est très difficile de tenir debout, je me cramponne à mon smartphone car évidemment, la vue est somptueuse et les photos à ne pas manquer. Les rayons du soleil rasent le bord du volcan.

Bien décidés à en faire le tour, nous progressons lentement dans les bourrasques jusqu’à une maigre barrière nous indiquant que l’accès est interdit en raison du risque de chutes de pierre sur l’escalier. Bon. Euh. Y a personne ? Coup d’œil circulaire (easy), personne au fond du cratère (interdit d’accès également). Nous nous faufilons sous le mince fil afin de grimper jusqu’au plus beau point de vue. Et oui, c’est de là-haut que la vue est la plus belle sur le puy de Dôme. Ça mérite bien quelques transgressions (mais ne le faites pas. Ou alors faites-le mais si vous vous faites choper, ne dites pas que c’est moi qui vous ai donné l’idée).

Après quelques photos, nous rejoignons l’escalier en prenant soin de ne pas envoyer valdinguer de pierres en contrebas. Re-faufilage sous l’autre mince barrière et redescente. Des gens arrivent dans l’autre sens. Ils ne resteront pas longtemps au sommet, le vent et la nuit poussent les derniers randonneurs de 2013 à regagner leur base au plus vite. Dans les escaliers, nous profitons des derniers rayons rougeoyants du soleil. Ce dernier coucher de soleil de 2013 est somptueux, une belle récompense.

Le chemin de retour est encore plus fastidieux que l’aller, car point de carotte au bout à part la perspective d’une soirée au chaud à s’empiffrer (c’est déjà pas mal, tu me diras). C’est à la lueur de la frontale et sous les arbres devenus menaçants que nous dérapons sur les plaques de neige. Pas d’imprudences, il faut garder son énergie et sa mobilité pour le lendemain……

To be continued… ;)