Terminer l’année 2013 sur un splendide coucher de soleil sur le puy de Dôme (vu du Pariou), c’est un plaisir rare et la tentation était grande de le prolonger avec… un lever de soleil depuis ce même puy de Dôme. Comme cet été, tu te rappelles ?
Après un interlude festif, légèrement alcoolisé mais pas trop, et une petite nuit de sommeil, c’est à 6h30 environ que nous remettons nos panoplies de randonneurs, avec bonnet, frontale et thé chaud.
Nous partons à deux voitures. Astuce pour nous éviter la redescente par le chemin des Muletiers, nous en laissons une sur le parking du Panoramique et rejoignons le col de Ceyssat avec la deuxième (funeste idée, comme nous le verrons plus tard).
Début de la randonnée à 7h, le soleil a prévu de se lever à 8h30 environ, ça nous laisse le temps de reprendre notre souffle et d’éventuellement déraper sur la neige. À la lueur de la frontale, le chemin est encore plus fastidieux que la veille, et plus ardu aussi. J’aperçois des nuages malgré la nuit et je commence à regretter l’expédition. Je me dis qu’une fois en haut, on sera dans la purée de pois, qu’on ne verra rien et qu’on pleurera des larmes de glace. Une fois sortis des sous-bois, l’énergie vitale revient. Les muscles sont chauds, il ne fait pas trop froid, l’horizon encore sombre se laisse deviner, pas de neige sur le chemin… ça se passe plutôt pas mal.

À quelques mètres de l’arrivée, l’horizon est déjà rougeoyant derrière quelques nuages. Alléchant. Nous sommes accueillis par un labrador qu’on ne reverra plus ensuite. Tel une apparition, il est venu voir qui débarquait à cette heure indue, 8h, et a disparu sur le sommet. Derrière nous, deux comparses arrivent également. L’un d’eux, un monsieur d’un certain âge, semble rompu à cet exercice. Tandis que nous glissons sur l’esplanade gelée en nous cramponnant aux barrières, il avance d’un pas assuré aidé de ses deux bâtons de randonnée. Béret vissé sur le crâne, il sait où il va. Nous montons les escaliers derrière lui et, comme la veille sur le Pariou, des banderoles au niveau du temple de Mercure nous invitent à ne pas continuer. Mais tous les visiteurs les contournent. On n’est quand même pas venus pour beurrer des sandwiches ! Nan mais oh…

Le vent souffle fort, il fait froid. Au niveau des tables d’orientation, c’est plus calme. Un photographe est déjà là, trépied planté. Nous sommes cinq en tout. Plus un labrador disparu sans laisser de traces. Il reste encore de longues minutes avant l’apparition de l’astre mais la vue et la lumière sont déjà à couper le souffle. La présence de nuages fait s’embraser le ciel lentement. Le soleil arrive enfin, rouge sang. Et très vite, un fin nuage recouvre à vive allure le sommet du puy de Dôme. Nous sommes enveloppés dans une brume féerique. Le halo autour du soleil est extraordinaire. Rouge puis jaune, avec la neige du sentier on se croirait enveloppés dans du coton.



Nous décidons de faire le tour du sommet mais derrière, la vue semble complètement bouchée, nous faisons demi-tour. Un jeune homme arrivé en même temps que nous ira quand même malgré nos conseils, sourire aux lèvres. Le photographe est grognon, le fin nuage lui a gâché ses photos (ou son time-lapse, on n’a pas vraiment su). L’homme au béret est déjà reparti de son pas vif.

Nous redescendons et croisons de nouveaux arrivants. Toujours en glissant sur l’esplanade, nous nous dirigeons vers les portes de la gare du Panoramique mais une affichette nous informe que la première descente est prévue pour 10h20. Je suis assez furax. Ayant consulté le site qui n’était pas à jour (« horaires 2014 à venir »), je m’étais basée sur les horaires 2013, soit une première montée à 8h20. Il n’est même pas 9h et il fait un froid glacial, pas question d’attendre. Même les toilettes sont fermées (mais allumées à l’intérieur) ! Elles étaient ouvertes au mois d’août au petit matin, soit bien plus tôt. Nous nous protégeons du vent comme nous pouvons et engloutissons les viennois au chocolat et le thé que j’ai apportés, avant d’entamer la descente du chemin des Muletiers.

Heureusement qu’il n’y a pas de neige. La descente est même moins périlleuse que l’été dernier vu que le chemin est humide, les pierres roulent moins sous nos semelles. Et finalement, je ne regrette pas mon mal aux pieds et ma fatigue, la vue et la lumière sont splendides. Nombreux sont ceux qui montent. Le pèlerinage sur le volcan préféré des Auvergnats semble être une tradition tenace. Évidemment nous retournons chercher la voiture sur le parking du Panoramique, qui a attendu et fait le déplacement pour rien. J’en profite pour repérer la sculpture de Thierry Courtadon (hein Val!). Dernier arrêt sur la route pour une photo du puy de Dôme nimbé d’une belle lumière puis direction la douche chaude.


Avec ces deux randos, je suis décalquée et regrette d’avoir à reprendre le boulot le lendemain (elles se sont décidées au dernier moment). J’y réfléchirai à deux fois l’année prochaine, au moment de poser mes congés de Noël ;)
Et, enfin, je vous souhaite une très belle année 2014 !

J’adore la photo de 8:20.
Bonne année !
@MK : t’aimes bien le rose ?? ^^ Merci et bonne année à toi aussi :)
Superbes photographies, cela fait longtemps que je ne suis pas allé en haut du Puy de Dôme mais tu me donnes envie d’y retourner :)
@Loïc : merci ! Moi j’attends avec impatience d’y remonter quand il y aura un peu plus de neige :)
Ma photo préférée : celle de 8h 38.Mais elles sont toutes superbes. Pourtant pour tout l’or( du monde) d’un soleil levant ,je ne me serais pas levée à 6h 30 un matin de 1er janvier pour escalader dans un froid glacial un vieux volcan éteint.
@Mum : oui celle de 8h38 vaut des points ! (à voir si je peux la caser où tu sais). Tu aurais préféré escalader un volcan en éruption ?
Je n’aurais jamais pensé qu’il y avait tant de monde là-haut le premier janvier.
Et certainement peu d’entre eux avaient fini l’année comme vous !
Merci pour le repérage, je suis retournée voir la maquette jeudi, avant son déménagement…
@Val : ah la maquette déménage ? Bon ben j’ai bien fait d’en parler ;)
très bonne idée d’être revenue au PDD pour bien débuter l’année
ça manque de neige
@KIKI-129 : je m’attendais à en trouver un peu plus mais il y a eu un redoux important. Mais finalement pour le côté rando c’était pas plus mal ! Plus facile pour nous ;)