C’est devenu une habitude, le FRAC accueille régulièrement des groupes dans ses salles d’exposition, pour des performances exceptionnelles au milieu de l’expo du moment. Ce sont les œuvres d’Eric Poitevin, sur lesquelles je reviendrai dans un autre billet, qui ont servi de scène ouverte aux quatre groupes qui se sont succédé samedi 18 octobre dernier.
Leopoldine, accompagnée de son guitariste et de Guillaume Bongiraud au violoncelle, a égrainé ses compositions délicates au piano devant un public encore peu nombreux en ce début d’après-midi. J’ai eu la chance de discuter un long moment avec son père, Yves Audigier, visiblement très fier de sa fille, et qui lui aussi est un artiste protéiforme.
Puis nous avons été invités à monter à l’étage avant le set de Jólakottür. J’ai eu le temps de faire un rapide tour des œuvres d’Eric Poitevin et force est de constater que parfois, l’ajout d’éléments extérieurs fait prendre aux œuvres une toute autre dimension. Cette femme aux yeux baissés n’a cessé de hanter le set du groupe, au point de s’approprier le bras d’un musicien sur l’un de mes clichés. Musicalement, la formation aux fortes inspirations islandaises va puiser plus dans le répertoire pop folk d’un Sin Fang que d’un Sigur Rós mais le voyage était beau, chaleureux.
Retour au rez-de-chaussée pour retrouver Guillaume Bongiraud mais cette fois, avec une blonde (il en faut pour tous les goûts !), Morgane Imbeaud. Le set et la complicité qui unit ces deux-là m’ont rappelé d’excellents souvenirs au fin fond d’une cave humide. Hein ? Si si ! Rappelle-toi, j’avais participé au festival Underfest et le duo avait joué le jeu du concert très underground. Depuis, voix et instruments se sont affirmés, accordés, dans une série de reprises qui, bien que très réussies, donnent envie de voir cette petite formation s’épanouir dans des compositions originales. La douce voix de Morgane Imbeaud, la chaleureuse suavité du violoncelle… tout ça est très prometteur pour la suite que je leur souhaite pleine de succès.
Enfin, retour à l’étage (t’inquiète, c’est bon pour les fessiers ces allers-retours dans les escaliers) pour découvrir Rivherside, que je ne connaissais pas. Précédemment embarqué dans des compositions folk (si j’en crois mon informateur du jour, alias Mic), le voilà plutôt parti dans des expérimentations électro-rock tirant parfois sur le hip-hop et je dois dire que j’ai trouvé ça plutôt très bien. Un rendu dense mais où les nappes électro ne viennent pas submerger les accords nerveux des guitares, le tout surmonté d’une voix claire, bluesy et aux mélodies entêtantes. Un album est annoncé pour début 2015 et si tout est du même acabit que « Haters »… ça risque de beaucoup me plaire !
Merci à tous les musiciens et au FRAC pour cette belle après-midi. Que ce soit ici ou au MARQ, j’adore toujours autant cette appropriation des musées par d’autres formes d’art et par le public, assis par terre et sur ses habitudes amidonnées, réchauffant les murs de ses applaudissements.

Je confirme, c’était vraiment un beau moment (enfin le dimanche pour ma part). Je suis toujours autant amoureuse de Guillaume Bongiraud, je n’apprécie d’ailleurs pas trop qu’il traine avec des filles aussi jolies et talentueuses =) !
@Marie : ahah :D D’ailleurs je ne sais pas si tu as remarqué mais en principe les artistes ne regardent pas trop le public, alors que lui plante régulièrement son regard dans celui des gens et je trouve ça assez perturbant !
merci pour le report !
@Renaud : pas de quoi, j’attends la suite avec impatience !! :)