Le 7 avril 2011, j’avais vu Morcheeba sur scène pour la première fois de ma vie, à la Coopé. J’avais adoré :
« Et là, telle une apparition, voilà Skye Edwards. J’avais un pressentiment en voyant le micro installé au milieu de la scène mais là c’est une certitude, elle est minuscule. Et perchée sur des talons d’au moins 10 cm. Cette femme est superbe. Drapée dans une robe rayée rouge et noir, dont le col laisse apparaître un soutien-gorge noir pailleté, une banane afro d’au moins 15 cm dressée sur la tête, des escarpins vertigineux, des faux-cils de biche, et un sourire éclatant serti de petits éclats de rire communicatifs. »
« Playlist dans le désordre :
Album « Who can you trust » : « Trigger hippie » (incontournable), « Enjoy the wait », « Never an easy way (somptueux, pour un peu je me serais mise à prier « on my knees to pray….. »).
Album « Big calm » : « The sea », « Part of the process », « Over and over », « Friction », « Blindfold ».
Album « Fragments of freedom » : « Rome wasn’t built in a day » (public en délire, et chantant), « Be yourself ».
Album « Charango » : « Sao Paulo ». Dommage qu’ils n’aient pas fait « Aqualung », que j’aime beaucoup.
Album « Blood like lemonade » : « Blood like lemonade », « Beat of the drum » (avec participation du public : les garçons faisaient le chœur version basse, et les filles version soprano). »
(Non, je n’ai pas une mémoire délirante, ça se saurait, j’ai récupéré ça de mon premier blog)
Donc là on est en 2014 et je pourrais presque écrire la même chose, la banane sur la tête en moins, une robe à fleurs vaporeuse pour remplacer la rouge. Je pourrais presque aussi copier-coller la set list à deux ou trois différences près.
Donc même discours à peu près que pour Miossec la semaine d’avant. Arrangements impeccables, interprétation parfaite mais capitalisation sur un répertoire que le public connaît par cœur et qui est manifestement resservi à chaque tournée. J’avoue bien humblement que je n’ai pas acheté leur dernier album « Head up high » mais comme ils n’ont joué que deux ou trois chansons inconnues de moi ce soir-là… j’imagine qu’elles en étaient extraites ou peut-être de l’album fait sans Skye Edwards, ou encore peut-être de l’album de Skye Edwards sans Morcheeba (oui c’est compliqué je sais). Peu importe, c’était un concert « vieilles chansons », « greatest hits ». Comme l’a bien dit Skye, « we’re getting older and older » (sauf elle, qui a toujours l’air d’avoir 20 ans) et le public lui a bien rendu. Ambiance mollassonne sur plus la moitié du concert, personne ne se trémoussait dans la fosse, encore moins sur les gradins et Skye, embarquée dans un jeu de scène bien rôdé, n’a pas fait particulièrement d’efforts pour venir nous chercher. Sauf peut-être un peu à la fin mais du coup, le souvenir du début du set n’en était que plus amer.

Malgré mes reproches, j’admets que la toute première chanson, « Trigger Hippie », m’a collé quelques papillons dans le ventre parce que oui, Morcheeba a fait des putains de belles, de magnifiques chansons, des planantes, des exubérantes et que la voix de Skye Edwards, sa grâce et son sourire sont quoi qu’elle fasse un ravissement.
Un mot sur la première partie, Little Mountain, qui a proposé une folk de très bonne facture, qui m’a rappelé un peu Angus and Julia Stone ou Espers. Vous pouvez écouter leur album sur leur site, je recommande notamment « Even more » (la voix du gars quoi…).
Trouvé !