2007, 2009 (avec Yann Tiersen), 2010, 2012 et maintenant 2014. Heureusement que j’ai un carnet où je scotche tous mes billets de concert parce que je n’aurais pas été capable de dire précisément combien de fois j’avais vu Miossec à la Coopé. Cinq fois donc. En 2012 j’avais fait un billet sur ces pages et j’ai un peu halluciné en me relisant. J’étais sur le point d’écrire quasiment le même pour vous raconter le concert du 18 novembre dernier. Du coup je vais m’abstenir de trop m’étendre, et surtout de me répéter.
J’appréhendais un peu ce concert car son dernier album « Ici-bas, ici même », sorti en début d’année, m’avait touchée beaucoup plus que les précédents. Finalement la set list aura été très étalée sur toute sa carrière et même si j’ai eu un grand, un immense plaisir à réentendre certains morceaux, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que voilà, ça y est, il est définitivement rentré dans la catégorie des dinosaures de la chanson française, de ceux dont la tournée n’est plus destinée à promouvoir un nouvel opus mais à capitaliser sur un catalogue de « classiques » destiné à public blasé qui pourrait presque débarquer en pantoufles dans la salle, une verveine-miel à la main. Je me demande parfois si certains écoutent les derniers albums publiés et s’ils ne viennent pas uniquement en espérant que l’artiste jouera ses meilleures « vieilleries ».
Bien sûr, les arrangements étaient excellents. Bien sûr, les musiciens étaient excellents. Bien sûr, Miossec était excellent, souriant, pas très bavard mais bon, l’a-t-il jamais été ? Le public aura eu droit à trois ? quatre rappels ? Ce qui est énorme et extrêmement généreux, ainsi que totalement mérité mais au final je suis repartie avec une sensation d’avoir assisté à quelque chose de très convenu, de déjà vu, et plus tellement rock ‘n’ roll finalement.
Et puis alors j’ai vécu à peu près les mêmes impressions une semaine pile-poil après, avec Morcheeba, mais j’y reviendrai dans un autre billet.
Par charité, je ne m’étendrai pas sur la première partie de Fiodor Dream Dog, qui m’a paru longue comme un jour sans pain, comme une première partie sans orchestre, comme… bref, j’ai pas aimé.