Image de couverture prise lors de la représentation de la pièce « Le retour du roi » (dont le thème est particulièrement d’actualité)
Pour ceux qui n’auraient pas compris, drapés dans le sarouel de leur dignité de ni-ni gna gna toute façon on va tous crever comme ça vous serez bien contents, ceux qui serreront les fesses dimanche soir en espérant que d’autres auront bougé les leurs. Pour ceux dont la désinvolture, la morgue, le je-m’en-foutisme effarants me donnent des envies de hurler, de frapper parfois, et je leur en veux aussi pour ça. Pour ceux qui sont tellement prêts à accueillir le pire, qu’on se demande si des fois ils ne l’attendent pas, pour donner un sens à leur combat. Pour ceux qui sont prêts à voir la xénophobie, la bigoterie, la violence d’Etat, les ratonnades décomplexées s’installer dans notre pays, pour ceux qui sont prêts à renoncer aux droits des femmes, aux droits des homosexuel.les, à la laïcité, à la culture, à la liberté de la presse. Pour ceux qui pensent, du haut de leur suffisance, que leur abstention ou un bout de PQ blanc donneront un sens à l’histoire… Je suis prête à souffrir vos ninigngna pendant les 5 ans à venir à la moindre macronnerie. En revanche, je vous poursuivrai jusque dans vos chiottes à chaque départ de charter, à chaque loi dégradant les droits des femmes et des homos, à chaque ratonnade, à chaque expression de cette politique nauséabonde à laquelle votre désinvolture répugnante ouvre la porte. Bien cordialement.
Si le lecteur si dessous ne fonctionne pas, ce n’est pas ma faute (cliquez dessus ou démerdez-vous). J’ai extrait quelques paroles pour certaines. J’ai carrément tout recopié pour d’autres (Les Frères Misère, dire que j’écoutais ça il y a 20 ans quand j’étais en prépa HEC… misère de misère en effet).
On était tellement de gauche – Miossec (1997)
C’est drôle de voir ce que nos pensées sont devenues
On était tellement de gauche
Aujourd’hui on ne sait plus
On compte les plaies, les bosses
Tout ce qu’en marche on a perdu
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Sans viser personne – Benjamin Biolay (2009)
Déçu de vous
Je ne crois plus en rien du tout
Il n’y a plus d’ensemble, il n’y a que des divisions
Sous le ciel qui flambe au pays du roi des cons
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A tout moment la rue – Eiffel (2009)
Et quand le peuple rêve il aime
Disposer de lui même
A chacun de nos souffles
Au moindre murmure des bas fonds
C’est dans l’air comme un chant qui s’étrangle
Que d’un pavé de fortune
Contre le tintamarre du pognon
A tout moment la rue peut aussi dire non
🎵
Le patriote – Raphaël (2010)
Mais la France parfois ça m’déprime
et les français sont désolants
Le conformisme des enfants
Qui peuvent pas aligner deux phrases
Et le courage de leur parents
Devant le monde qui s’embrase
Les étrangers, ça va dans des camps
On va quand même pas sauver le monde
Et mes Santiago dans tes dents
C’est toujours mieux que d’te répondre
Avec mes amitiés viriles
Et c’est sûr, la France, ça me déprime
(dommage qu’il parle de Renaud à la fin… vu le naufrage dans lequel il patauge maintenant)
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Les loups sont entrés dans Paris – Serge Reggiani (1968)
Cent loups sont entrés dans Paris
Le deuxième n´avait que trois pattes
C´était un loup gris des Carpates
Qu´on appelait Carêm´-Prenant
Il fit faire gras à ses enfants
Et leur offrit six ministères
Et tous les gardiens des fourrières… alors
Attirés par l´odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carouss´, liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu´à c´que les hommes aient retrouvé
L´amour et la fraternité…. alors
🎵
Les joggers du dimanche – Miossec & Tiersen (2009)
A quoi pensent les joggers du dimanche
Quand à petites foulées ils avancent
A la semaine passée ou celle qui se présente
A la prochaine montée quand ils dévalent la pente
A quoi pensent les joggers du dimanche
Calculent-ils les minutes et les secondes
Qui les approchent de la fin du monde
🎵
Il ne suffit pas – Les Frères Misère (1996)
Il ne suffit pas de s’offusquer
Quand on tue un étranger
De dire que la France à la merde au cul
Qu’à Orange Toulon ça pue
Il ne suffit pas de s’étonner devant les scores
De Le Pen
Répéter mille fois ça m’fait de la peine
Il ne suffit pas de dire ce sont des gros cons
Ni d’écrire de grands articles à sensation
Il ne suffit pas de crier au loup pour ces chiens
Cette meute qui rameute en notre sein
Il ne suffit pas de condamner ces condamneurs
De dénoncer ces dénonceurs
Il ne suffit pas de gueuler plus jamais ça
Et tranquillement rentrer chez soi
Alors que lui il va voter
Son meilleur moyen pour nous niquer
Le cyclope dans sa grotte fume sa gauloise
En écoutant sa putain de musique bavaroise
Mais qu’est-ce qu’on peut faire
Ils savent mieux que toi faire la guerre
Qu’est-ce qu’on peut faire
Ah putain
Des chansons à la con
🎵
On vous aura prévenus – Les Frères Misère (1996)
Dans un pays d’extrême droite
On se torche avec les doigts
Y’a plus de journaux pour ça
Dans un pays d’extrême droite
On s’inscrit pas au syndicat
des syndicats y’en a pas
Dans un pays d’extrême droite
Y’a plus de pauvres
y’a juste l’Etat et les autres
Si t’es pas de la bonne couleur t’es transparent
Dans un pays d’extrême droite
la justice porte le képi
Peine de mort au coin de la rue
Dans un pays d’extrême droite
On y parle beaucoup de Dieu
Parce que ça fait longtemps
qu’il a quitté les lieux
La musique est militaire
ses instruments sont la haine et la guerre
Dans un pays d’extrême droite
tu dis pas non à tout bout de champ
ou alors au bout du champ de tir
Dans un pays d’extrême droite
Les femmes peuvent bien avorter
mais à grands coups de baïonnette
On vous aura prévenus.
La ballade des gens qui sont nés quelque part – Brassens
C’est vrai qu’ils sont plaisants, tous ces petits villages,
Tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités
Avec leurs châteaux forts, leurs églises, leurs plages,
Ils n’ont qu’un seul point faible et c’est d’être habités.
Et c’est d’être habités par des gens qui regardent
Le reste avec mépris du haut de leurs remparts,
La race des chauvins, des porteurs de cocardes,
Les imbécil’s heureux qui sont nés quelque part.