Ce week-end c’était la 17e édition des « Arts en balade ». Pour ma part, c’était la 2e fois seulement. J’avais envie de revoir certains artistes qui m’avaient plu l’année dernière, et d’en découvrir d’autres. C’est une manifestation qui nécessite :
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un temps clément, ni trop chaud ni trop froid et surtout, pas de pluie
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une bonne paire de chaussures confortables
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un sens de l’orientation aiguisé et une bonne connaissance de la ville
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des mollets entraînés pour monter les étages des immeubles sans ascenseurs
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le plan édité par l’association à choper à l’office de tourisme
Samedi j’ai donc récupéré Bastien pour aller à une démonstration de sérigraphie à deux pas de chez lui, dans une cave. Ce qui est génial avec cette manifestation, c’est les lieux insolites qui valent le coup d’œil autant que les œuvres qui y sont exposées. Caves mystérieuses aux escaliers escarpés, appartements de particuliers où il faut traverser la cuisine avec la vaisselle qui sèche sur l’évier, ateliers planqués dans des cours reculées, chapelle, bars, magasins…
Le premier lieu d’exposition était donc singulier. Dans une cave étaient exposées les œuvres du Kollektif Ktipietok, de Fabienne Cinquin et Michel Bénier, œuvres colorées, festives, organisées autour d’un bar au-dessus duquel étaient suspendus des slips sérigraphiés. Charmante entrée en matière. Ce qui nous avait entraîné là plutôt qu’ailleurs, c’était la démonstration de sérigraphie par Elza Lacote. J’ai pas tout compris, notamment pour toute la partie préalable où il faut révéler le motif à imprimer par photosensibilisation ou je ne sais quoi. Mais la démonstration avec le tamis, ça OK, c’était à ma portée. Bastien s’est fait plaisir et a réalisé un exemplaire de la Damocha, dont il s’est débarrassé qu’il m’a offert ensuite.

Nous avons enchaîné avec les photos d’Alain Bardet et Pier Brignon, qu’on avait déjà vues l’an passé. Enfin un photographe, Pier Brignon, qui préfère la finition mat pour ses tirages ! Et les photos de chats d’Alain Bardet…je n’y résiste pas. Ce qui est intéressant dans cette « balade », c’est de papoter avec les artistes, qui ne demandent qu’à parler de leur passion. Les secrets de chaque cliché, les techniques employées, tout est bon à prendre.
Ensuite, direction le bar El Cantina, pour des photos d’Adèle Blandin et de Florent Giffard. Malheureusement, le lieu ne rendait pas justice aux œuvres, plongées dans l’obscurité. Dommage.
Pour finir, nous avons atterri au bar La Mignonne pour voir les photos de Régis et Sylvain Guilhot. Régis était intarissable sur ses photos. Où, quand, comment, pourquoi…Mais là encore, l’espace alloué à l’expo était peu adapté, exigu.
Fin de journée, on a pris le temps de regarder le reste du programme pour voir quels ateliers nous souhaitions faire en priorité, et en fonction de leur localisation. Une fois chez moi, j’ai élaboré un plan de bataille stratégique, pour faire les choses de manière pertinente et tant qu’à faire, pas trop impactante sur nos pauvres pieds et mollets.
Dimanche rebelote. Ramassage d’un Bastien à peine réveillé et début des réjouissances en centre-ville. Je ne vais pas détailler tout ce qu’on a vu, juste les artistes qu’on a aimés tout particulièrement.
Patrice Dhumes et ses belles photos en noir et blanc. J’ai découvert le procédé de la bichromie et de la, du, euh, collodion humide (?). Bref, on a l’air con quand on a un vulgaire APN en mode automatique.
Nicolas Anglade et ses portraits touchants pris dans un centre social, dans ce petit appart au troisième sans ascenseur (merci pour les petits mots à tous les paliers : « encore 158 marches », « vous avez perdu 1,5 kg, remerciez-moi »).
Au centre Camille Claudel, on a particulièrement apprécié les photos de Jean-Luc Niels. Plusieurs séries sur le thème de la vie

et de l’après-humain. J’ai beaucoup aimé les paysages où on ne voyait qu’une ligne d’horizon tout en bas de la photo, et un ciel immense au-dessus. Bastien a particulièrement sur-kiffé les paysages avec un petit côté fantastique et mystérieux (private joke, héhé). Je n’avais jamais mis les pieds dans ce centre culturel, malgré plusieurs occasions manquées.
Dans un atelier vers la place des Salins, on a découvert le travail très intéressant de Marjorie Herrero et ses portraits de Barbie ou ses Playmobils pixellisés, qui côtoyaient les photos argentiques du siècle dernier de Félix Gilbert.
Un peu plus loin, dans un espèce de squat d’artistes, le Hangar, on a vu un peu de tout. J’ai bien aimé le concept de l’appartement témoin, pièce meublée et remplie d’accessoires pop dont certains étaient mis en vente. Les trucs qu’on aurait voulu acheter n’étaient pas à vendre malheureusement.
Rue Blatin, des œuvres de Keymi, célèbre graffeur de la place clermontoise, se sentaient à l’étroit dans une petite boutique où on avait peur de tout faire tomber.
La chapelle de l’hôpital général, dans laquelle je n’étais jamais entrée, présentait de nombreuses photos de tous les pays. J’ai plus été impressionnée par le lieu que par

les œuvres, qui pour certaines étaient pourtant très intéressantes (William Ropp et collection privée de Freddy Denaës)
Le café associatif Parenthèse, déjà connu de nous pour une expo japonaise l’été dernier, présentait les œuvres de collages façon pop-art de François-Noël Martin, ainsi que des photos noir et blanc de Cécile Quintin.
Le périple s’est terminé au Corum Saint-Jean avec le projet d’étudiants fraîchement diplômés sur le thème des sept pêchés capitaux (le projet, pas le diplôme). Ça ne correspondait pas à ce qui était indiqué sur le programme et on a été déçus.
Bref, une belle balade. C’est marrant de croiser tous ces gens avec leur plan à la main. On s’entraide, on s’interpelle « oui c’est ici ! », on envoie une famille dans la bonne direction, on résume ce qu’on a déjà vu et qu’on aimé. Je cherche les chats et Bastien cherche le petit côté fantastique. Et par contre, bon sang, la plupart des photos qu’on a vues étaient en noir et blanc. Nouvelle tendance ?
Et avec tout ça on n’a fait que…je sais pas…un tiers de tout ce qu’il y avait à voir.












ahah, tu m’as pas loupé hein ;)
@mystérieux bastien : ben attends…manquerait plus que ça, que je te loupe !