Suite de mon épopée dans le Sancy à la découverte des œuvres Horizons. Pour le début de l’histoire, c’est par là que ça se passe.
Après le repas à La Bourboule, de gros nuages ont commencé à apparaître au-dessus du Capucin. Le début des ennuis.
Direction le col de la croix Saint-Robert, sous la pluie donc, pour découvrir l’œuvre de Christophe Gonnet « Passage d’horizon ». Pas de bol, elle est située assez loin de la route. Enfin je dis « pas de bol »… pour nous ce jour-là ! Sinon, le site est absolument grandiose et la balade très agréable au milieu des moutons et des jonquilles sauvages. C’est sous une pluie et une grêle battantes que l’œuvre a été inaugurée en vitesse. Le chemin jusqu’à l’œuvre nous emmène jusqu’à un belvédère vertigineux avec vue époustouflante sur la vallée en contrebas. Faite de rondins de bois enchevêtrés, l’œuvre invite le visiteur à grimper sur une passerelle le menant aux confins du belvédère (bon OK, pas tout à fait mais ça va non ? On peut rêver?), pour une sensation « I’m the king of the wooooorld » made in Auvergne et sans risque de naufrage. Quoique… Aux premières loges pour voir arriver le gros nuage, j’ai battu en retraite mais trop tard. Le chemin de retour a été un vrai calvaire. C’est trempée jusqu’à l’os, le jean (et même la culotte) lesté de litres d’eau, les chaussures et chaussettes spongieuses que j’ai regagné le bus. Tout le monde ruisselait. Et là je dis merci à l’astuce de Sioux de mon père consistant à doubler ses sacs à dos de rando avec un plastique. Grâce à ça, mes papiers et autres effets personnels ont pu rester au sec parce que mon joli sac Auvergne, il est pas étanche, c’est maintenant prouvé ! Bref, il était à peine 15h et la journée était encore très longue, le jean collé aux jambes et les pieds en marinade.

L’œuvre suivante était située en dessous des nuages, à Murol, en surplomb du lac Chambon. Guillaume Renou a créé ce vaisseau spatial « Natural X.Wing / Sancy contre-attaque » pour le placer au sommet du petit volcan du Tartaret, accessible en quinze minutes maximum (mais ça grimpe sec). Dans son discours, il a répondu à la question « pourquoi rose ? » par « parce que c’est le vaisseau de l’amour », en référence à l’Ile d’Amour du lac Chambon juste en face. La vue sur le lac est imprenable en effet et cette œuvre devrait faire le bonheur des gamins du coin ou de passage.

Toujours imbibés, nous repartons en direction de Saint-Nectaire pour découvrir la « Caravane » de Jean-François Karst. L’accès se fait en quinze à vingt minutes de montée assez raide jusqu’à un promontoire battu par les vents. C’est peu de le dire. Je n’ai même pas attendu la fin de l’inauguration pour accéder à l’œuvre et suis vite redescendue me mettre au chaud, même si, il faut bien l’avouer, ça a largement contribué au séchage du pantalon. La caravane vous attend toutefois pour un voyage immobile au pays des meuh-meuh, pas effarouchées pour un sou par les 250 pèlerins s’agitant dans tous les sens à côté d’elles. Ça va leur faire de l’animation cet été !

Hop hop hop, direction les grottes de Jonas mais dessus, pas dedans, pour admirer le gros boulot de menuiserie de Matthieu Pilaud (je n’ai pas trouvé de site web…) et ses « Encorbellements ». Vingt mètres de poutres de bois assemblées en face d’un paysage grandiose à contempler nature ou en transparence de la structure pour un rendu mosaïque du plus bel effet.

Départ pour la dixième et dernière œuvre ! Direction Le Valbeleix pour l’œuvre que j’étais impatiente de découvrir, « Ô » de Michel-Marie Bougard (pas trouvé de site non plus, vraiment dommage). Un pont gallo-romain cerclé d’un anneau jaune s’éparpillant de chaque côté en fragments volants. Les images du projet ont tenu toutes leurs promesses, cette œuvre est vraiment magique. Accessible immédiatement en bordure de route, le pont témoigne d’un passé lointain alors que l’œuvre irradie de modernité. Je vais retourner voir cette œuvre un jour où il fera beau parce que là, en fin de journée et sous la pluie, c’était un peu sinistre. Et j’étais au bout du rouleau. Warning ! En cas de pluie, les pierres du pont sont totalement casse-gueule. J’ai failli déraper plusieurs fois malgré mes pompes de rando bien inutiles sur des pierres glissantes. C’était a priori mon œuvre préférée et ça le reste maintenant que je l’ai vue en vrai. Subtile, aérienne, graphique et parfaitement intégrée dans son environnement.

J’ai zappé le pot de clôture, frigorifiée que j’étais, et c’est finalement assez soulagée que j’ai regagné Super-Besse, ma voiture et mes baskets sèches. Une heure de route encore avant de pouvoir profiter d’une douche et d’une soupe maison bien chaudes.
Bilan de cette journée : géniale malgré la fatigue et la météo. À refaire absolument l’année prochaine en prévoyant un équipement de pluie un peu plus performant. J’ai une pensée émue pour les gentes dames ayant passé la journée en sandales, voire en sandales à talon compensé. Et je remercie une nouvelle fois les organisateurs de cette journée, pour leur grand professionnalisme et pour la qualité des œuvres sélectionnées cette année. À voir également : la onzième œuvre aux puys de la Vache et de Lassolas, « Les pierres bleues » de Stéphanie Cailleau, dont l’inauguration est prévue le 20 juin.
Je pense qu’une petite sortie « instameet » sera organisée très vite ! ^^
L’Auvergne, musée d’art contemporain à ciel ouvert jusqu’au 15 septembre 2013. Allez-y, courez-y, les œuvres autant que les paysages valent le détour.
Rappel, toutes mes photos sont visibles dans mon album Flickr Horizons Sancy 2013.
J’aime toutes les oeuvres et toutes les photos même celles de l’après-midi ! Mon oeuvre préférée « Earth Pulse «
@Mum : Earth pulse est particulièrement à son avantage à côté de cette tourbière. Ça demande à être revu au calme et une fois que la végétation aura repris un peu ses droits là où ils ont creusé.
Ô est superbe !
@Gidehault : félicitations pour ce premier commentaire ici et le millième de ce blog ;)
Ha cool ! Pour obtenir ton amour éternel, faut se présenter où ?
@Gidehault : l’envoi des lots sera fait sous réserve de disponibilité. La direction se réserve le droit de remplacer le lot mis en jeu par un lot de valeur équivalente. Hem.
Bon, ben je serai peut-être le premier du deuxième miilénaire…
Et la neige, tu as été toucher la neige?
@sdf de luxe : le cadeau pour le 2000e commentaire sera un truc de ouf. Commence à commenter dès maintenant !
Non pas touché la neige, on n’est pas montés assez haut !
Techniquement, le 1000 ème commentaire est le dernier du premier millénaire. Le 1001 ème est le premier du deuxième millénaire… ;-)
@sdf de luxe : ah ben dans ce cas, le 1001e c’était moi ! \o/