Le générique nous remet dans le bain direct… il s’agit sans aucune erreur possible de la suite de l’Auberge espagnole et des Poupées russes de Cédric Klapisch. Et le générique nous plombe bien le moral aussi en mettant côte à côte des images des principaux protagonistes dans les différents films. Bonjour le coup de vieux. Ceci dit, certains s’en sortent mieux que d’autres mais par charité chrétienne (ou de la confession que tu préfères), je ne dirai pas lesquels. Mais quand même elle a morflé Céci… bon OK. Passons.
Bon ben voilà, Xavier, que nous avions découvert (il y a fort longtemps donc) à Barcelone en année ERASMUS, va sur ses quarante piges. Il est marié, a deux gosses, est devenu un écrivain à succès avec les titres « L’Auberge espagnole » et « Les Poupées russes » (what else?). Il est marié à Wendy, l’anglaise de l’auberge, et fréquente toujours son meilleur pote, Isabelle, la lesbienne. Lorsque cette dernière demande un « service » à Xavier, Wendy le prend mal. Bon OK il s’agit de lui faire un enfant. Mais par éprouvette interposée bien sûr, faut pas déconner. Mais quand même, Wendy le prend mal. Et lors d’un voyage professionnel aux États-Unis, elle rencontre un bellâtre américain et décide de quitter Xavier, avec ses deux enfants sous le bras, et de partir vivre à New-York. Xavier, ne voulant pas reproduire le schéma familial et voulant être à tout prix un père présent, décide lui aussi de rejoindre New-York. Sauf que lui n’a pas de bellâtre américain pour lui fournir le gîte et le couvert. Mais il a (coup de bol tout à fait épatant), la fameuse Isabelle, working-girl à Wall Street, qui du coup a pu récupérer le contenu de l’éprouvette et est désormais enceinte jusqu’aux yeux d’une petite fille. Xavier, pour obtenir la garde alternée de ses enfants auprès du redoutable avocat de son ex-femme, va devoir trouver un job, un appart, un avocat miteux et aussi une épouse afin de pouvoir espérer rester sur le territoire américain avec autre chose qu’un visa touristique. Et tel le chien dans un jeu de quilles, revoilà Martine, le premier amour de Xavier, qui elle aussi à quelques affaires à régler à New-York. Ça mène loin, ERASMUS. À New-York en tout cas, c’est sûr.
Bref, il est loin le temps des fêtes étudiantes, de Barcelone, de l’insouciance. À quarante ans, ils sont devenus de vieux cons braves parents, devant gérer les jardins d’enfants, les biberons, les rendez-vous avec les avocats.
Mais Xavier, lui, retrouve un peu la saveur de ses jeunes années. Il dégote un appart pourri à Chinatown, est obligé d’accepter un job de coursier à VTT, se retrouve père d’un enfant élevé par deux lesbiennes, se marie avec une Chinoise… bref, une nouvelle jeunesse. Un nouveau départ. Pour finalement se retrouver… ben à la case départ mais je n’en dirai pas plus afin de ménager le suspense pour ceux qui iront voir le film.
J’avais bien aimé l’Auberge espagnole. J’avais un mauvais souvenir des Poupées russes mais je n’ai pas pris la peine de le revoir. Je craignais donc un peu cette troisième partie, les blagues les plus courtes étant les meilleures, c’est bien connu. Mais finalement je dois admettre que j’ai passé un bon moment. Beaucoup de passages drôles. Beaucoup de rythme. Une vision de New-York qui change de ce qu’on a l’habitude de voir. Il y a eu deux passages un peu curieux. L’un façon Gondry avec des montages genre papier que je n’ai pas bien compris. Et un autre à base de Google maps/Street view plutôt bien amené et traité. Je suis également ravie qu’enfin les réalisateurs utilisent des vrais programmes informatiques à l’écran et pas des faux navigateurs, des fausses messageries, des faux bruits comme on en a vus très souvent par le passé. Xavier utilise Skype et c’est Skype. Tant pis pour la pub, gloire à la vérité historique.
Bref, une suite plaisante. La fin est suffisamment ambiguë pour qu’on puisse imaginer un éventuel quatrième volet. Xavier à la retraite ? Mais je pense que l’histoire s’arrêtera là.
Erasmus mène bien a Los Angeles. Meme quand tu as fait Erasmus en Bavière, alors … :)
@MK : donc conclusion, tu dois croiser plein d’ERASMUS bavarois à LA ? Nan ? ;)
Tout a fait. On est 1000 Francais de Bavière et on passe notre temps a s’envoyer en l’air, faire des bébés et divorcer (ca revient cher) :)