Comme chaque année, une sélection régionale de groupes se présente au public de la Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand afin d’essayer de gagner son ticket d’entrée pour le Printemps de Bourges. Au programme du 11 janvier dernier, cinq groupes venus défendre leurs chances.
Mais avant, les adhérents de la Coopé étaient invités, pour la troisième fois depuis la rentrée de septembre, à un pot avec le staff. L’objectif de ces soirées adhérents est de pouvoir échanger en toute liberté avec tout le monde, de la responsable de la billetterie au directeur Didier Veillault, en passant par la programmation ou même le bar. Malheureusement, sur les 2 000 adhérents (!), seulement une poignée répond à l’appel à chaque fois, malgré le verre offert (gentiane/grenadine pour cette fois) et le mini-concert gratuit. C’est pourtant l’occasion d’apprendre certaines choses intéressantes sur le fonctionnement de la salle, les choix de programmation, et de connaître les coups de cœur du staff. Samedi on a fait un long focus sur la semaine du festival du court-métrage, intitulée « Une semaine en hiver », pendant laquelle les concerts sont programmés à des horaires permettant au public de jongler entre les séances de court-métrage et la musique. Plutôt bien vu. La formule sera testée par moi le 1er février prochain !

Après les bla-bla, place à la musique et à Leopoldine, invitée pour un set de quatre chansons. Cette dernière est sélectionnée (parmi 5 000 candidats!) pour un radio crochet de France Inter et défendra ses chances samedi 18 janvier sur les ondes. Je crois que la meilleure façon de découvrir sa musique (à part aller sur son Bandcamp), c’est de regarder cette magnifique vidéo de François Lesca, pour laquelle Leopoldine a gentiment donné son accord pour l’utilisation de sa chanson.
Après un interlude MacDonaldesque (idée pour la Coopé, pour les prochaines soirées adhérents : proposer de quoi casser la croûte, même moyennant quelques euros, afin de rester sur place tranquille avant un éventuel concert et de ne pas avoir à échouer au McDo), début des Inouïs du Printemps de Bourges.
C’est Sabaly qui s’y colle en premier. Je pensais qu’il s’agissait de reggae (je m’étais peu et même pas documentée avant de venir) mais c’était plus dans le style world music. Donc très festif et au bout de cinq minutes tu te dandines de manière incontrôlée. J’ai trouvé le set très sympa et assez idéal pour chauffer un public encore un peu épars en ce début de soirée.

Ensuite, du rock avec The Belfour. À prononcer bien sûr « ze belfort », provoquant les vannes de la #teamcalambour de sortie ce soir là. J’avoue que je n’ai pas trop accroché en live, mais l’écoute sur leur Bandcamp me fait changer d’avis. J’ai toutefois apprécié le titre a cappella, qui a semble-t-il assez impressionné le public. Dans le style PJ Harvey, Emily Jane White…

Troisième à se présenter… St4lk, déjà vu et entendu il y a peu en première partie de Tricky. Même set, même mise en scène et même constat. J’aime beaucoup le style de musique et l’univers visuel mais toujours pas les passages chantés.

J’attendais Adam Wood avec impatience, car a priori le style de musique qui se rapprochait le plus de mes goûts. Je n’ai pas été déçue par ce rock vintage enlevé. Le seul truc c’est qu’ils ont été maraboutés. Problème technique sur problème technique. Une vraie poisse mais d’expérience je sais que quand ça commence à merder dès le départ, ça merde jusqu’au bout. Et il faut reconnaître qu’ils ont assuré malgré tout, et en gardant le sourire. J’espère que ces déboires ne leur porteront pas préjudice pour la suite de l’aventure. J’ai presque envie de dire, au contraire. Prouver devant un jury qu’on se dépatouille de la mouise avec les honneurs et le sourire, ça me paraît être un bon début pour une carrière nationale (voire plus si affinités). Mention spéciale à sa petite vanne « nous on fait pas de musique sur des Mac », en hommage sûrement à St4lk et à Comausaure…

Et enfin, la scène de la Coopé a accueilli Comausaure, 19 ans au compteur et des airs d’ado rêveur. Ne pas s’y laisser prendre, au bout de quelques minutes, j’avais les index fichés dans mes oreilles. C’est qu’il envoie du bois vert le p’tiot ! De l’électro qui arrache, du boum-boum de club, des stroboscopes épileptiques… J’étais pile devant la scène, mollement accoudée sur les barrières de sécurité, les oreilles bouchées donc… quand à un moment j’ai aperçu un vigile à quelques mètres, l’air mauvais et les yeux braqués derrière moi. Je me suis retournée pour constater que ça pogotait dans tous les sens. Bah mon vieux ! Ça faisait une paye que j’avais pas vu ça ! Bon mais rien de méchant, un peu bousculée à la fin par une gamine et puis c’est tout.

Une belle soirée terminée à minuit et quelques, avec de belles découvertes et de la bonne compagnie. What else ?
Pour Bourges, mon pronostic va vers St4lk ou Adam Wood. Réponse d’ici quelques jours/semaines ? A suivre…
L’autre moyen de découvrir tous ces artistes c’est d’écouter Radio Coquelicot (radio associative auvergnate) et notamment la playlist « Le Son de l’Auvergne » tous les jours de 19H à 20H, http://www.radiocoquelicot.com
@Vincent : bonjour et bienvenu chez moi :) Merci pour le lien, j’avoue que je ne connaissais pas cette radio ! (il faut dire que j’écoute très peu la radio…)