Escapade dominicale à Moulins – le CNCS, le Grand Café et le centre historique

Je n’avais visité Moulins qu’une fois, dans le cadre de mon travail, et encore, au pas de charge. Pas le temps de flâner dans les ruelles ! Il était temps d’y retourner. Le déclencheur ? Une visite « littéraire » programmée à la Maison Mantin à 16h dimanche. D’ici là, pas mal de temps pour voir plein d’autres choses.

Arrivée à 10h et hop, direct le CNCS. Situé à l’entrée de Moulins (lorsqu’on arrive de Clermont), juste avant le fameux pont Regemortes, il a élu domicile dans un ancien corps de bâtiment militaire, le quartier Villars. Le Centre National du Costume de Scène et de la Scénographie propose des expositions temporaires regroupant, comme son nom l’indique, des costumes utilisés lors de prestigieuses pièces de théâtre ou de ballets. Pourquoi temporaires ? Parce que d’une part le centre possède pas moins de 10 000 costumes, il faut bien que tous aient leur (seconde) heure de gloire. Et d’autre part, toutes ces pièces sont extrêmement fragiles et se conservent mieux dans les réserves, à l’abri de la lumière et de toutes les horreurs charriées par les visiteurs. Cependant, depuis fin 2013, le CNCS propose une expo permanente, dédiée à Rudolf Noureev, le célèbre danseur-chorégraphe russe. Au rez-de-chaussée, les visiteurs peuvent visionner un film sur l’artiste, admirer de somptueuses tenues de ballet (tellement dans la pénombre que certains panneaux explicatifs étaient quasi illisibles), ainsi que de nombreux meubles et objets lui ayant appartenu. Je ne m’intéresse pas ou peu à la danse, qu’elle soit classique ou moderne (un des rares arts auxquels je suis hermétique) mais j’ai apprécié faire la connaissance de ce personnage aussi génial que mégalo. La scénographie met parfaitement en valeur toutes les tenues et objets (malgré, donc, un éclairage très limité).

Au premier étage, l’expo temporaire était consacrée… aux expos précédentes ! Ce qui tombait plutôt bien vu que je n’en avais vu qu’une. Il faut déjà noter que toutes les affiches du CNCS sont magnifiques et évidemment on les retrouve dans les salles correspondant à l’expo qu’elles présentent. Ensuite, chaque vitrine revient sur un best-of de chaque exposition. Costumes d’animaux, robes drapées, tenues de monarque, tutus… réalisés avec une minutie et un souci du détail impressionnants quand on sait que ces costumes sont faits pour être vus de loin.

Les photos étant interdites dans les salles d’exposition (un leitmotiv lors de cette journée), ce sont les photos officielles du CNCS que je vous livre ici (sauf l’escalier et la vue extérieure, qui sont de moi (je premier qui dit « ça se voit », je le scalpe)).

Presque midi, il est temps de gagner le centre-ville de Moulins… à pied ! Le temps est plutôt clément et j’ai très envie de traverser le pont Regemortes à pied. En plus, il ne faut que quinze petites minutes environ pour gagner le cœur historique alors autant rester garé au CNCS.

Derrière le Sacré-Coeur, une scène insolite : un vieux monsieur armé d’un mètre qui entreprend de mesurer les pierres de l’édifice religieux. Bon. Mesure prise, il repart. Place d’Allier, un marché touche à sa fin. Pas mal de monde, et un centre commercial ouvert. Arrivée devant le fameux Grand Café, je constate avec joie qu’il est ouvert lui aussi. Une information erronée vue sur des sites officiels m’avait fait revoir mes plans de déjeuner. Donc sachez-le, le Grand Café est ouvert le dimanche midi ! (mais pas le soir). Le Grand Café, on peut y boire un coup et manger un morceau évidemment, mais c’est surtout un lieu impressionnant par son architecture et ses décors, de style Art Déco. Le plafond a été peint par Auguste Sauroy en 1899, dont je verrai une autre œuvre un peu plus tard dans la Maison Mantin. L’établissement fait partie de la franchise des Bistrots du Boucher mais la cuisine est maison. De bonne facture même si je l’ai trouvée, la facture, un peu chère pour un repas de midi.

Après le repas, petite balade digestive dans le quartier historique. La cathédrale Notre-Dame, d’une blancheur éclatante, la Mal-Coiffée en travaux (réouverture au printemps), les maisons à colombages, le Jacquemart… la balade nous mène jusqu’aux portes du Musée de l’illustration jeunesse.

A suivre !