J’avais déjà vu quelques œuvres de Marc Bauer au FRAC, à l’occasion d’autres expos. Mais cette fois, le voilà seul maître à bord. L’artiste suisse a investi les deux étages du FRAC.
Le jeune homme à l’accueil m’a demandé trois fois de lui donner mon sac. Je suis complètement bouchée, ou totalement à l’ouest, ou les deux. Bref, pas de sacs pendant la visite parce que la plupart des œuvres sont des dessins ou peintures sur Plexiglas, à même les murs, sans cadre, sans protection.
Cette expo m’a fait penser à celle de David Lynch, très sombre, noire, parfois glauque. On va pas se mentir : j’ai aimé très peu de choses. Autant j’aime le noir et blanc en photographie, autant en peinture ou dessin… je trouve ça déprimant. Du coup, ce que j’ai aimé ce sont les peintures monumentales prenant tout un pan de mur, et même une tapisserie d’Aubusson (pourtant…).
Cinema II – J’ai aimé cette grande salle vide, graphique, écho à une œuvre d’Hiroshi Sugimoto exposée lors de l’expo précédente L’œil photographique.

Z1, 1936 (0,176KB Memory) – Cet immense dessin représente le premier ordinateur, de 1936. La perspective est fascinante, on croirait que le dessin penche. Il m’a fait penser aux dessins d’Escher et à ses vertigineux labyrinthes inextricables.

Triumph – là encore, un décor ultra-graphique et oppressant. Le fond d’une piscine, surmontée de ses plongeoirs qui font comme une sorte de masque diabolique.

Je ne suis pas restée insensibles aux plaques de Plexiglas ayant servi à l’animation du film L’Architecte, diffusé au premier étage. Processus éphémère, comme cet immense dessin tracé à même le mur et dont je me suis demandée ce qu’il deviendrait après l’expo. Rien, vraisemblablement, lessivé, poncé, repeint.

Et donc ce film, L’Architecte, que je voulais voir depuis un moment en raison de la collaboration avec le groupe Kafka, groupe clermontois tendance post-rock. Musicalement ça me plaît beaucoup. Par contre j’ai trouvé le film cauchemardesque.
L’expo est à voir jusqu’au 1er juin 2014 au FRAC Auvergne !
