J’ai profité de l’agenda très fourni des animations estivales proposées par le Conseil général du Puy-de-Dôme en participant à cette balade gratuite accompagnée par un guide. J’ai préalablement pris le Panoramique des Dômes pour me rendre au sommet et je dois dire que ça m’a fait drôle de me retrouver avec autant de monde. Et une fois en haut… un monde fou ! Je précise que je suis montée à l’œil grâce à mon pass pro, déjà utilisé pour monter voir le Wakan Théâtre.
Une fois en haut, j’étais un peu en avance donc j’ai fait un tour dans l’Espace Grand Site de France en attendant le guide. De petits ateliers pédagogiques invitent à découvrir la chaîne des Puys, les différents types de pierres volcaniques, la faune et la flore, et même les robes des vaches ! Ceci dit, on n’en croise pas au sommet du puy de Dôme, mais on croise des moutons envoyés là pour « tondre » écologiquement ce petit jardin à 1 465 m d’altitude.
Petit jardin qu’il était d’ailleurs temps de découvrir avec Jean-Baptiste, notre guide arrivé sur les lieux. Une dizaine de personnes avait répondu à l’appel, certaines comme moi étaient armées de calepin et stylo pour prendre des notes. Après un petit topo sur le volcanisme, direction le grand air et un premier arrêt à quelques mètres, déjà.
La flore de la chaîne des Puys s’apparente à la flore subalpine. Et oui. Ceci dit, chaque puy étant différent, de par son histoire géologique et son exposition aux éléments naturels… la flore peut être très diverse d’un puy à l’autre. Mais la première plante étudiée fut… la fleur de trèfle ! Alors s’il y en a une dont je sais depuis mon plus jeune âge qu’elle se mange, c’est celle-là ! De la même famille que la réglisse, les petits pétales roses offrent une saveur sucrée subtile. Pour les autres plantes observées ce jour-là… prenez mes informations avec la plus grande prudence !! Comme je n’y connais rien, j’ai peut-être mal compris un nom, un usage… bref, faites comme si j’avais rien dit. OK ?? Je veux pas avoir votre mort ou pire, vos problèmes gastro-intestinaux sur la conscience.
Bon alors la molène noire ! Qui a des fleurs jaunes. On peut utiliser les feuilles en infusion pour des problèmes d’asthme par exemple. Mais comme je ne la reconnaîtrai pas lors d’une prochaine balade, et que je n’ai pas d’asthme, je me rabattrai sur les chardons, dont le cœur se mange comme les artichauts ! Enfin non, c’est un peu trop compliqué à ramasser en fait… La gentiane alors ? Typiquement auvergnat ça ! Sauf que je déteste ça. Je n’arrive pas à m’y faire, c’est beaucoup trop amer. L’arrachage n’est pas réglementé en Auvergne, le bon sens populaire voulant qu’on laisse un pied par ci par là pour s’assurer une récolte l’année suivante. En effet, dans la gentiane, ce qui est utilisé c’est la racine alors forcément, si on arrache tout…
Nous avons aussi croisé du gaillet jaune, à la tige carrée. Cette plante était utilisée par le passé pour faire cailler le lait. Le serpolet est également très présent sur les flancs du puy de Dôme. Serpolet ou thym des montagnes. Visuellement, j’avoue que je confondais avec la bruyère. Car s’il y a bien UNE plante de montagne que j’étais sûre de reconnaître, c’est la bruyère. SAUF QUE NON ! Raté ! Sur les puys vous ne trouverez pas de bruyère ! C’est de la callune ! Ça t’en bouche un coin non ? Moi oui, ça fait du bien de se faire remettre les idées en place. Surtout à cet endroit précis où j’ai reçu l’information, à savoir devant le Pariou éclairé comme à la parade, sous les spotlights, bref pour un cours de botanique, l’amphithéâtre était plutôt cossu.
Dans la série des comestibles on trouve également l’ortie, grand classique des soupes et quiches. J’en ai déjà mangé, ça se défend. Les petites pensées se dégustent en tisanes, confitures, ou en touche fleurie dans la salade. Le fenouil des Alpes pullule un peu partout et est particulièrement prisé par les animaux. D’une part il favorise la lactation et d’autre part il contribue aux arômes du fromage produit avec ce lait. Autre plante bien connue et facilement reconnaissable à l’odeur : l’ail des ours. Il y en a partout et tout se mange !
Voilà quelques plantes énumérées par l’excellent et intarissable Jean-Baptiste. Ça ne doit même pas représenter la moitié de tout ce qu’il a évoqué lors de cette passionnante balade qui s’est prolongée bien au-delà de l’horaire prévu. Malheureusement nous n’avons pas pu goûter à cette charmante verdure car le dernier conseil de Jean-Baptiste aura été de passer tout ce qui est cueilli au sol à l’eau vinaigrée avant de consommer. Vous voilà prévenus.
Je conseille vivement de consulter le planning des animations du Conseil général. Elles sont gratuites, sur des sujets variés, et menées tambour battant par des animateurs passionnants.
rho! je voulais la faire celle-là!
faut vraiment que je me décide!
@Clémence : cuisinée par toi, moi je mange n’importe quelle plante :) (bon, sauf peut-être la gentiane…). Mais oui, si tu en as l’occasion, je te conseille vraiment cette balade, Jean-Baptiste est passionnant.