Dimanche 14 décembre dernier j’ai assisté pour la première fois à un concert donné par l’orchestre universitaire de Clermont-Ferrand. N’allez pas imaginer qu’il s’agit d’une formation approximative constituée d’étudiants dilettantes alignant les couacs et massacrant les chefs-d’oeuvre du répertoire classique (j’ai fait 7 ans de musique classique, j’ai de nombreux et douloureux souvenirs de concerts de couacs). Il s’agit bien au contraire d’un ensemble de musiciens certes amateurs, étudiants, enseignants ou ni l’un ni l’autre, de tous âges, mais tous passionnés et investis dans une histoire longue de plusieurs dizaines d’années.
C’est cette année, en 2015, que l’orchestre fêtera ses 50 ans. Constitué en association, soutenu par le Service Université Culture et la Ville de Clermont, l’orchestre ne rémunère personne, pas même les solistes professionnels invités, et il ne procède à aucune sélection préalable. Et pourtant, depuis 50 ans, l’orchestre universitaire de Clermont-Ferrand, dirigé par Jean-Louis Jam, offre au public auvergnat un niveau d’exigence digne d’un ensemble professionnel. Il est simplement demandé aux musiciens d’être assidus et motivés pour travailler et présenter trois programmes par an, à Clermont-Ferrand et dans deux autres villes d’Auvergne. La passion comme seul moteur, voilà qui force le respect.
Les 12, 13 et 14 décembre derniers, ce sont des oeuvres de Gounod, Bruch et Schumann qui ont été présentées au public de Vic-le-Comte, Riom et Clermont. C’est en l’église Saint-Genès-des-Carmes, dans le centre de Clermont, que j’ai assisté à ce concert. J’avoue bien humblement que malgré mes quelques années de musique classique quand j’étais enfant, j’écoute très peu (voire pas) d’oeuvres classiques et je vais encore moins aux concerts. C’est un tort dont j’ai pris conscience en savourant ces trois oeuvres résonnant (un peu trop, vive les églises) dans cette nef presque comble.
La Marche funèbre d’une marionnette de Gounod (1872) a été une mise en bouche délicieuse et bien sûr j’ai passé tout le morceau à me demander d’où je le connaissais. Après recherche, c’est le morceau qui servait de générique à une célèbre série d’Hitchcock… que je n’ai jamais regardée. Le mystère reste donc entier, à tous les coups ce morceau a été utilisé dans une pub et c’est la raison pour laquelle il m’est rentré dans le crâne. J’ai un peu honte, là.
Je n’avais par contre jamais entendu le Concerto pour violon de Bruch (1864), avec en soliste Christophe Bianco. Une belle découverte avec quelques jolis moments d’émotion auxquels je ne m’attendais pas.
Enfin, la 4e Symphonie de Schumann est venue clore ce beau programme, varié et parfaitement maîtrisé par cet orchestre universitaire que je prendrai plaisir à retourner voir dès que possible.
Pour suivre l’actualité de l’orchestre universitaire de Clermont-Ferrand, allez faire un tour sur leur site internet et leur compte Twitter.
Et si vous voulez jouer dedans… vous savez ce qu’il vous reste à faire ! La porte est grande ouverte !
