L’envie de prendre l’air étant devenue intenable, c’est en dépit des nuages chargés de pluie que nous nous sommes élancés dimanche dernier à l’assaut de la tour de Montrognon, non loin de Romagnat (et donc de Clermont).
C’est de nouveau aidés par le guide Le P’tit Crapahut que nous avons parcouru cette boucle de presque 7 km, au départ du cimetière de Romagnat. La première partie de la balade n’est pas très sexy, à côté des résidences d’habitation, et la vue sur la zone industrielle et commerciale n’est pas transcendante, loin s’en faut. Elle éclipse même la vue sur le plateau de Gergovie, qu’on reconnaît à peine tant on n’a pas l’habitude de le voir sous cet angle (sauf à habiter à Romagnat, évidemment). Ça devient un peu plus intéressant quand il faut gravir le puy de Chomontel mais la grande déception c’est que la croix qui le surmonte est barbouillée de tags ridicules d’adolescents. Je ne suis pas du genre à crier au blasphème (dont je me contrefous) mais je préfère quand le patrimoine est respecté et propre. Là, ça craint.
Bon bref. De la butte de Chomontel on aperçoit la tour en ruine de Montrognon, objectif de notre petite randonnée. La suite du parcours offre une vue sur Clermont et un bout de la chaîne des Puys, sauf que c’est précisément le moment qu’a choisi la pluie pour se mettre à tomber. Je peux toutefois m’enorgueillir d’avoir fait un bout de la Via Arverna, matérialisée par un petit refuge ? Chapelle ? ornée de quelques coquilles Saint-Jacques. Bon mais pour tirer jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, ce sera pour une autre fois, on n’avait pas le temps !
Le sentier s’est vite transformé en parcours du combattant, avec une gadoue collante et glissante comme j’en avais rarement vu (et ce n’était rien par rapport à ce qui nous attendait de l’autre côté de Montrogon…) mais j’imagine qu’à la saison sèche il n’y a aucune difficulté à franchir cette petite côte qui mène dans un quartier résidentiel huppé, juste en bas de la butte de Montrognon.
Le parcours comprend donc une petite partie de bitume dans ce quartier plein de belles baraques qui finit en cul-de-sac et mène tout droit et tout raide à la tour écroulée. La montée est certes un peu sévère mais courte. La vue est partiellement masquée par la végétation mais c’est sympa quand même, on aperçoit le puy de Dôme même si ce jour-là il était un peu dans les nuages.

Alors là on s’est dit « chouette, on a fait le plus dur, maintenant ça descend tout le temps ». Ouais ben c’était sans compter la gadoue. J’ai cru que j’allais y laisser mes semelles, lestées de 2 kg de terre collante, j’ai cru aussi que l’un de nous allait se vautrer et s’embourber de manière définitive. Une épreuve d’équilibre, de concentration et de stratégie comme je n’en souhaite à personne. Je déconseille formellement cette rando lorsque les sols sont détrempés ! A fortiori si vous êtes avec des enfants ou un chien, car vous aurez assez de votre propre peau à sauver de cet enfer gluant.
La balade se termine (enfin !) dans les rues de Romagnat, après avoir croisé un très beau cheval, très élégant, qui a perdu toute crédibilité en se mettant à bailler devant l’objectif de mon téléphone. La vie est injuste pour les équidés tout de même.
Retour au cimetière et à la maison ! (et pas l’inverse).
Pour résumer : une balade pas très longue, pas très dure, avec de la vue et une vieille ruine à découvrir qui peut faire une idée intéressante pour motiver les enfants à se bouger. Mais l’été, donc. Je vous aurai prévenus !

Montrognon… juste pour le nom, j’irais me promener là! ;-)
(puis ta photo du cheval est top! :-) )
@sdf de luxe : oui le nom n’est pas très « guerrier » pour une forteresse :-p Et ça fait marrer le cheval du coin ;)