Burgerclass, livraison de burgers à Clermont

Je te vois lever les yeux au ciel,

Ô mon lecteur,

Je t’entends expirer bruyamment,

Encore des burgers.

 

Et toi là ! Oui toi là-bas, l’étudiant en sup de co sans projet ou le salarié névrosé en quête d’un nouvel élan vital à bord d’un camion rutilant ! Je te vois aussi ! Tu zones sur les internets pour rédiger ton business plan, pour présenter un benchmark de warrior à ton banquier suspicieux et tu tombes chez moi, évidemment. Alors toi et moi, on va se parler franchement parce que ton banquier je le connais pas mais il a pas l’air commode : lâche l’affaire. Des galettes bretonnes, des crêpes Gigi-fine-couche-de-sarrasin-saisie-dessus-dessous-parsemée-de-pétales-de-rose-tièdes, des fajitas, des acras de morue, de la soupe… tout ce que tu veux mais PAS des putains de burgers. Tu m’entends ?!

Je crois que là, en termes de burgers, il y a réellement de quoi rédiger un annuaire conséquent rien que pour l’agglo clermontoise. Et le souci, c’est que plus il y a d’offre, plus il y a matière à comparer. Et à choisir son camp. Et je commence à penser qu’il n’y a plus tellement de place pour tout le monde.

A l’origine du monde, il y avait MacDo et Quick. Les plus anciens d’entre nous se souviennent la larme à l’oeil des discussions d’il y a 10 ans : « Les frites du  MacDo sont quand même meilleures », « Ouais mais bon, le Quick’n’Toast c’est sympa et pis d’abord c’est français ! ». Et pour attiser les débats, MacDo et Quick se font toujours face avenue des Etats-Unis, en chiens de faïence poussiéreux sur la cheminée où rougeoient encore quelques braises de leur gloire d’antan. Parce que maintenant il y a Guy & Sons, Bougnat Burger, Speed Burger, 231 East Street, le Cookpit (a cessé son activité), Redwood’s, Gootu, le BDV et les innombrables restaurants qui proposent un burger « maison » à la carte (Le Puy de la Lune, l’Hacienda, bref, tous en fait).

 

Et maintenant il y a Burgerclass. J’ai pas pu m’empêcher de tester, évidemment.

carte_burgerclass

C’est où ?

Nulle part, c’est un service de livraison uniquement, sur les communes de Clermont, Aubière, Beaumont, Royat et Chamalières. En scooter. Livraison le midi et le soir tous les jours.

 

On commande comment ?

Sur internet ou par téléphone, avec paiement en ligne ou à la livraison. Pour ma part le paiement en ligne un samedi soir a été laborieux, avec un temps d’affichage des pages extraordinairement long. Bug temporaire ou pas, je n’en sais rien.

 

Ça arrive au bout de combien de temps ?

On peut sélectionner une plage horaire sur le site. Sinon, par défaut c’est « dès que possible » et ça signifie une demi-heure. Qui a été respectée (20h42 annoncé sur le site… et arrivée du livreur vers 20h50)

 

On mange quoi ?

Des burgers, captain Obvious ! Cinq burgers au choix, avec un positionnement « gourmet » évident. Le pain vient de chez Céréa (une franchise nationale) mais le discours est flou ce qui fait qu’on ne sait pas s’il est frais du jour ou surgelé (comme chez 231 East Street). Le steak est charolais, le fromage de chèvre de Vichy, le canard du Domaine de Limagne, la volaille fermière est d’Auvergne, le bleu aussi. Un très bon point pour tout ça, j’apprécie de retrouver dans mon assiette des productions locales de qualité. Pas de frites chez Burgerclass mais des petites pommes de terre grenailles persillées et apportées avec une sauce au bleu. Elle viennent du Jardin de Limagne et sont donc ultra locales également. S’il reste de la place dans votre estomac, quatre desserts sont à disposition. Trois au chocolat et un à la fraise, ce que je trouve assez limité en termes de saveurs. Je regrette un peu la présence du Nutella, pas du tout raccord avec la politique du local et de qualité qui semble être la ligne de conduite du reste de la carte. Et pour faire descendre on boit quoi ? De la bière du Plan B, very good choice, et du vin pas de chez nous (bon, on ne va pas leur en tenir rigueur ;).

 

C’est servi comment ?

Dans une grosse boîte en carton, contenant le burger enveloppé dans du papier de soie, avec les patates dans une barquette en alu et une sauce dans un godet en plastique. Il y a également une fourchette et un couteau en plastique et un petit sachet de sel.

burger_boite

Et c’est bon ?

J’ai choisi le Gourmand, avec aiguillettes de canard, foie gras poêlé et compotée d’oignons. Tant qu’à faire, autant taper dans le haut du panier hein ! Alors j’ai été déçue par la taille du burger, dont la photo laissait espérer un plus gros diamètre. La garniture était à la hauteur, avec une belle tranche de foie gras au centre mais… pas très bien dénervé. Berk ! Bon, ça témoigne d’une production artisanale mais c’est vraiment désagréable de recracher un nerf sanguinolent. La compotée d’oignons était bonne mais globalement le burger était trop sec. Le pain est assez dense donc j’aurais bien aimé une sauce plus liquide pour agrémenter le tout.

Les pommes de terre sont bonnes et la petite sauce qui les accompagne est savoureuse. Par contre j’ai eu du mal à finir car c’est assez gras et à certains moments j’avais l’impression de ne manger que de la peau de patates.

Je n’avais pas commandé de dessert.

Gourmand_burgerclass

patates

C’est cher ?

Ben euh… ouais. Pour deux burgers avec patates sautées, 33,40€. A ce prix-là on peut envisager un bon petit resto. Faut dire qu’on a choisi le burger le plus cher, le moins cher est à 9,20€. Les pommes de terre sont à 2€ si burger, ou 3€ sans. Les desserts ne sont pas donnés non plus donc ça peut facilement engendrer des notes très salées, dans le même genre que Guy & Sons. Du fast-food à emporter au prix d’un petit repas gastronomique quoi.

Je vais faire une petite comparaison avec Redwood’s, dont je considère les burgers comme les meilleurs de la place clermontoise. La formule full est à 13€, avec burger, un gros burger, plus gros que celui de Burgerclass, avec du pain moelleux et une garniture généreuse et pas sèche, un accompagnement (coleslaw en général), dessert pâtissier succulent et original, et soft drink. Les produits sont de haute qualité évidemment. Alors bien sûr, ce n’est pas de la livraison, il faut venir chercher son repas au camion et c’est limité au déjeuner. Mais bon, 13€ quoi. Et carte de fidélité.


Bon mais j’ai quand même bien envie de tenter les autres burgers de la carte de Burgerclass. Et puis j’aime bien encourager les initiatives qui font la part belle aux produits locaux. Je suis particulièrement intriguée par « L’insolite », burger-sushi très prometteur sur le papier.

17 Comments

    1. @gidehault : jamais entendu parler de ce truc !! Je ne devais pas être née ;) Ou du moins je moisissais dans ma Creuse natale ou le premier Donald n’est arrivé qu’en l’an de grâce 1998 (à la louche)

  1. Comment avons-nous fait pour survivre/ moisir sans Donald pendant tant d’années ? Et nous continuons à survivre/moisir sans y mettre nos pieds pas palmés !

  2. il y a très longtemps il y avait un resto espagnol qui livrait et c’était bon…
    ça fait pas très envies tes patates.
    sinon tu as oublié volcan & co….
    http://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g187091-d5567512-Reviews-Volcan_Co-Clermont_Ferrand_Puy_de_Dome_Auvergne.html

    c’est des petits jeunes qui font des burgers très bon, et ils livrent aussi depuis quelques. Ils sont gentil tout plein.
    Il y a toujours un burger de saison avec des produits originaux. ils sont a coté de la fac d’archi. Produit régionaux bien sur.
    Mais en plus ils font des sandocs qui cartonnent grave ! ils avaient même fait un sandoc de saison l’année dernière avec des fraises dedans.
    et maintenant bonne nuit les petits

    1. @toutouille : ah oui j’en ai entendu parler de Volcan & co, mais comme c’est pas du tout dans mon secteur… je n’y suis jamais allée. Je le garde dans un coin de ma tête pour une prochaine fois ! Merci du tuyau ! (et bonne nuit ;))

  3. Merci d’avoir cité #aubdv !
    Chez nous, ce sont des burger balls, pas des hamburgers.
    Et on confirme que volcans & co est à tester !
    Jenny et Olivier.

    1. @Olmon : je crois me souvenir qu’on peut aussi déguster les boulettes en version burger ? Bon je suis convaincue, je vais aller tester Volcan & Co ! Je suis tombée sur leur page Facebook donc je suis foutue ;)

  4. @Gidehault : Ah oui, les longburgers de Free time et leur sauce excellente, ils sont inoubliables !

    Par contre, quand le Centre Jaude a ouvert à la rentrée 80, je me souviens plus s’il y avait aussi un Free Time, avant que Quick ne rachète la marque.
    Je me rappelle bien également de celui qui était en face de Beaubourg et qui a survécu un moment à celui (ceux ?) de Clermont.

  5. Beurk !
    tout ce qui à la forme de burger Mc Do et compagnie c’est NUL de chez NUL, c’est très très cher, c’est ultra sucré salé gras,
    c’est pour les feignasses qui ne sont pas capables de se faire un petit plat , un bon sandwich maison, avec le jambon du boucher et du boulanger local.
    en plus ce n’est pas du « développement durable », pas écolo, pas bio, pas naturel, ça coûte cher en emballage et livraison

    1. @KIKI-129 : je trouve un peu expéditif de mettre tous les burgers dans le même panier. Parce que les ingrédients pris à part, ça reste un repas tout à fait correct ! Si on mange un bon steak sauce au bleu avec des pommes de terres et un morceau de pain à côté, personne n’aura rien à redire. Quand le tout est monté en forme de sandwich, ça devient le diable réincarné, il ne faut pas exagérer. Je suis d’accord pour les emballages, sur lesquels je râle souvent, mais pour ce qui est des produits, locaux et bio, beaucoup de restaurateurs les utilisent désormais et c’est très bien comme ça.

  6. Bonjour,
    je viens de tomber sur votre reportage qui est intéressant. L’intérêt est de tirer vers le haut la qualité des produits et d’être transparent sur les produits utilisés afin que le client soit au final le grand gagnant de cette concurrence que ce soit sur un concept de burger ou sur de la restauration traditionnelle. Des concepts tel que le bistrot des vignerons ( que je n’est malheureusement pas encore testé mais entendu parlé), volcan and co ou redwood’s ( les deux sont très bons et sympas) valorisent les producteurs locaux, les produits frais, et le fait maison. Derrière le site Burgerclass, il y a la société « apéro max » (il me semble) qui a du coup le mérite de s’adapter à la concurrence en fabricant des burgers avec des produits faisant fonctionner l’économie locale.
    Nous avons créé voilà six mois sur la place Delille un concept de restauration rapide local L’Atelier de Marius qui s’appuie sur cette démarche de transparence. Je vous invite à l’occasion à venir nous rendre visite s’est toujours agréable de partager entre épicurien ! ;-)

    1. @L’atelier de Marius : oh pardon, je vous ai complètement zappés dans mon listing (qui n’avait pas vocation à être exhaustif mais tout de même, vous faites partie du haut du panier ;)). Oui je connais votre restaurant, je n’y suis venue qu’une fois et j’ai beaucoup aimé, à la fois la déco et bien sûr le contenu de l’assiette. Je reviendrai avec plaisir :)
      Pour Burgerclass, oui le module de paiement fait apparaître le nom de HomeMax, c’est effectivement bien qu’ils se lancent dans le positionnement local, même si j’avoue n’avoir jamais commandé chez eux auparavant.

  7. Clairement, les frites Mc Do sont meilleures que les frites de Quick ;)

    Mais en vrai, j’ai mon petit podium Clermontois, avec Bougnat Burger, Guy and Sons et Marius, bien que je n’arrive pas à choisir lequel je préfère, cela dépend de mon envie du moment !
    Quand même, ça commence à faire beaucoup de burger à Clermont, alors qu’on ne trouve même pas une petite poutine (même plus devrais-je dire, il y en a eu de la mauvaise rue de la Treille pendant un moment) (mes quelques mois d’études au Québec sont à l’origine d’un véritable culte à la poutine, j’espère que tu as déjà goûté!).
    Bref, si j’avais une âme « d’entrepreneuse » et quelques euros à investir, j’ouvrirai un « bar à Poutine », et puis une librairie de voyage qui fasse salon de thé aussi, et je t’inviterai à l’ouverture pour que racontes à quel point c’est chouette sur ton blog (en toute objectivité bien sur ! =) )

    1. @Marie : shame on me, jamais je n’ai mangé de poutine (mais vu le nom, ça me paraît bien indigeste, pour ne pas dire toxiquement mortel :-p). Je sais (à peu près) ce que c’est et ça ne me paraît pas insurmontable d’en proposer par chez nous. Pour ton bar à poutine voyageur buveur de thé et amateur de blog, je serai la première à souscrire à ton Ulule/Kisskissbankbank/Kickstarter (rayez la mention inutile) !! ;)

    2. je crois me souvenir qu’il y avait un resto de spécialités canadiennes il y a fort longtemps, en haut de la rue Ballainvilliers. Mais je ne me souviens plus s’ils faisaient de la poutine ! Et pour nécessiter les calories de ce truc, faut qu’il fasse au moins -30 degrés dehors !

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