Vidéoformes festival 2015

Vidéoformes c’est quoi ? Un festival  des arts numériques, qui fête ses 30 ans cette année. Trente ans de créativité. Trente ans d’évolution technique et technologique. De la vidéo à l’appli interactive, trente ans sont passés par là.

La Tôlerie

{Du 19 mars au 4 avril}

Je suis désormais toujours impatiente de découvrir les installations présentées à La Tôlerie. Ce lieu propice à toutes les expérimentations accueille pour le  festival Vidéoformes des oeuvres fascinantes, interactives et même… ludiques. Caméra de reconnaissance 3D, projection sur des costumes, écran interactif 3D… on s’amuse de ces installations ingénieuses mais elles donnent à réfléchir. Avec « Faces » de Catherine Ikam et Louis Fléri,, c’est notre visage qui apparaît à l’écran. Un avatar étrange, sans émotions, qui bouge de manière aléatoire et qui tout à coup se disperse en des milliers de pixels, jusqu’à l’explosion finale lorsqu’on sort du champ de la caméra. J’y vois une réflexion sur notre rapport à l’image, aux réseaux sociaux, à cette envie de se montrer, de se mettre en scène et sur la vacuité, la fausseté et l’éphémère de ce narcissisme 2.0. Même chose avec « Oscar », des mêmes auteurs. Ce visage d’enfant mime nos mouvements mais ne nous ressemble pas, à la fois familier et angoissant.

Du côté de « Screen clothes », ce sont des costumes vides qui tout à coup accueillent des personnages qui, dans l’obscurité de la salle, paraissent bien réels. Gérard Chauvin et Lanah Shaï proposent une réflexion sur la liberté et l’apparence vestimentaire. Un mot également sur « Digital Diaries », de Catherine Ikam et Louis Fléri. Il suffit de chausser des lunettes 3D et d’actionner une petite boule pour partir dans les méandres d’une mémoire qui pourrait tout à fait être la nôtre. Faire défiler les images, les photos, les sons… avoir l’impression de maîtriser ce labyrinthe de nos souvenirs mais s’y perdre complètement.

 

Chapelle de l’ancien hôpital général

{Du 19 ars au 4 avril}

John Sanborn a exploité la totalité des murs de cette chapelle que j’affectionne tant pour y diffuser « V+M – What the darkness cannot take from you », un montage vidéo mettant en scène des personnages qui dansent et expriment toutes les facettes de l’amour. L’installation donne le tournis, il faut se déplacer autour du bloc central pour voir ce qui se passe sur les différents murs. Je suis tombée au moment où l’artiste est venu jeter un oeil à son oeuvre. John Sanborn n’a pas cessé de tourner dans tous les sens, prenant photo sur photo (dont moi en train de Viner son oeuvre… bonjour inception !) et invitant les visiteurs à ne pas rester assis sur les fauteuils mis à leur disposition.

 

Place de la Victoire

{19 mars 2015}

En guise de soirée d’ouverture au festival, Comausaure, le prodige électro clermontois, s’est livré à un set musical hypnotique place de la Victoire, devant une boule de 6 m de diamètre diffusant un montage d’images tirées des 30 ans d’existence du festival. Une installation insolite et poétique, mise en valeur par la musique de Comausaure.

 

Maison de la culture, salle Chavignier

{19 au 21 mars 2015}

Dans cette salle servant de QG aux organisateurs et aux artistes, plusieurs oeuvres étaient exposées. J’ai particulièrement aimé celle de Justine Emard, une artiste clermontoise, qui s’est inspirée de la disparition des cinémas en plein air américains pour créer cette installation interactive « Screencatcher », qui permet de donner vie à des dessins exposés grâce à une petite appli téléchargeable sur smartphone ou tablette.

Google ayant supprimé les tremblements de ma vidéo, ça donne un petit effet bizarre… J’ai remis la version avec tremblements, c’était moins pire, veuillez m’en excuser ! J’ai filmé mon smartphone à l’aide d’un petit compact :