Après une douce, reposante et fraîche soirée au Mont-Dore, je subit un sommeil difficile dans la touffeur de la nuit. Ce n’est qu’au petit matin que la fraîcheur parvient à s’imposer dans la chambre mais c’est trop tard, nous avons prévu de quitter l’hôtel assez tôt pour partir à l’assaut de la roche de Vendeix à La Bourboule. Au moment de régler la chambre, ce qui me semble être le directeur de l’hôtel vient nous présenter ses excuses pour l’alarme intempestive de la veille. Il nous explique que c’est un morceau de pain coincé dans le grille-pain qui a déclenché le détecteur. Je jubile ! OUI ça sentait le pain grillé ! AHAHAH ! Bref. Sur cette petite victoire, nous quittons Le Russie avec un bon souvenir : chambre jolie et propre, salon ultra-cosy et personnel charmant. Tant pis pour l’alarme, ça arrive.
Nous prenons notre petit déjeuner à La Mie Gourmande : café, jus d’orange et muffin. Et nous voilà partis en direction de La Bourboule. Depuis le centre de la célèbre ville thermale, il suffit de suivre la direction de la roche de Vendeix et dans une montée pleine de virages, le parking Horizons est là, à l’endroit où nous nous sommes arrêtés lors du vernissage pour admirer le château bleu d’en bas. Le chemin traverse un petit hameau avant d’aborder l’ascension de la roche. Un petit troupeau de vaches salers regarde passer les visiteurs, inconscientes de l’oeuvre d’art qui les contemple depuis le sommet.
La montée est courte et un peu raide sur la fin mais la récompense est à l’arrivée. Ce château est hypnotique, comme un hologramme bleu électrique qui serait plaqué sur un décor de verdure. Le matin, l’oeuvre et le Sancy au loin sont à contre-jour mais les lumières sont belles. Une petite porte invite à entrer dans le château et à s’installer sur un banc à l’intérieur pour admirer une vue morcelée par les planches bleues. Ce château est l’oeuvre de trois étudiants en architecture de Clermont, regroupés sous le collectif TimeMaker-s. Pour un premier projet et une mise en oeuvre plus que sportive, c’est une sacrée réussite. Difficile de s’arracher au lieu et à la vue, mais il fait déjà chaud. La redescente est rapide et le retour à La Bourboule aussi.
Nous décidons de flâner dans le parc Fenestre en attendant l’heure de déjeuner. Ce dimanche-là se déroule l’événement Sancy Outdoor dans le parc. Les professionnels des activités de pleine nature sont là pour faire des démonstrations et initier les petits et les grands à des sports parfois méconnus, comme le vélo-quad ou la slackline. Nous laissons de côté les festivités pour nous isoler du côté du Vendeix, petit cours d’eau à l’abri des arbres. Nous quittons chaussures et chaussettes pour rafraîchir nos pieds dans l’eau glacée. La sensation est incomparable…
Nous nous arrachons à ce petit coin de paradis pour partir à la recherche d’un endroit pour déjeuner. Nous atterrissons au Galapagos, au nom fort peu auvergnat mais à la carte qui elle, l’est. Une bière cantalienne (de chez Desprat tiens, pour faire écho au vin de la veille) et un burger pour moi. Une bière cantalienne également et une truffade-saucisse pour JD qui opte pour la monodiète ce week-end. Le burger est bon et obtient une bonne note dans mon benchmark de burgers auvergnats : un pain moelleux, une viande savoureuse et une garniture copieuse. Les frites sont surgelées mais comme je le dis souvent, je préfère une bonne frite surgelée qu’une frite maison dégueulasse. En dessert, je prends (chose extrêmement rare chez moi) deux boules de glace : verveine du Velay et citron vert. Je pense que j’aurais pu en manger un litre.
Nous divaguons un moment dans les rues de La Bourboule et allons voir à l’office de tourisme si on trouve une idée de balade pas trop loin, avec de l’eau et pas trop difficile. Un cahier des charges qui paraît compliqué mais on est dans le Sancy. Tout est beau, les lacs et cascades sont nombreux et à la portée des pieds les plus fatigués.
Ce sera la Grande Cascade du Mont-Dore ! Hop demi-tour et retour à notre point de départ (dix à quinze minutes de route entre les deux, ça se fait bien). Il suffit de sortir un peu du Mont-Dore, en direction de Besse, pour trouver le début du sentier qui mène à la Grande Cascade. On peut même partir à pied du centre-ville. Une montée douce en lacets qui se fait sous les frondaisons et le long du torrent, très agréable. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée (évidemment) et je suis toujours assez sidérée de croiser des familles entières en tongs ou sandales, même si le chemin est tout à fait praticable. Bref. Au bout d’une petite demi-heure d’ascension, la voilà. The big cascade ! Elle est vraiment big ! Nous traversons le petit pont en évitant les badauds qui squattent pour tremper leurs pieds dans l’eau et escaladons quelques rochers pour nous rapprocher du brumisateur géant. Un vent assez fort souffle ce jour-là et des bourrasques projettent l’eau jusque sur les promeneurs téméraires qui osent s’approcher de trop près. Même sans être arrosés, nous profitons de la fraîcheur du lieu et redoutons le moment fatidique où il faudra repartir, redescendre vers la chaleur du Mont-Dore et pire encore, vers celle de Clermont. A regret, nous quittons la Grande Cascade et redescendons par le même chemin.


Un dernier verre en terrasse au Paris, devant les thermes, pour se remettre. Un dernier tour dans les ruelles pour investir dans quelques saucissons et quelques bières Gaïa bio de Picherande chez une commerçante qui nous plaint bien de repartir dans la cuvette. Et c’est le retour.
La canicule bat son plein à Clermont, on étouffe.
Il suffit parfois de 24h pour se déconnecter de son quotidien. C’est évidemment plus facile lorsqu’on habite l’Auvergne et que le paysage et le climat sont très différents à seulement 45 mn de route. J’ai malgré tout aimé jouer les touristes et j’ai été agréablement satisfaite par l’accueil qui nous a été réservé par tous les professionnels que nous avons croisés. Bref, un sans faute.
un classique, mais avec la canicule il ne faut pas le louper, belles photos, avec des angles intéressants
@KIKI-129 : merci pour les compliments !
Et en passant le pont de la grande Cascade et en grimpant 5 minutes de plus, on arrive sur un plateau avec une des plus belles vues du coin… magique !
@colette : voilà une bonne excuse pour y retourner rapidement alors ! Merci du tuyau :)
#PainGrilléGate je suis sûr que tu as payé le patron pour pouvoir avoir raison
@gideault : je lui ai juste promis qu’on reviendrai ;)