Nous sachant embarqués pour une virée à Vichy, j’ai cherché une petite rando à faire dans le coin. Je me suis aidée de l’appli Auvergne Rando (billet non sponsorisé huhu^^), dont la carto recense les itinéraires géolocalisés. J’avais trois possibilités intéressantes mais notre choix s’est arrêté sur Châteldon, une rando intitulée « Du Vauziron à la Chasserelle » (clic pour les détails et le téléchargement). Dit comme ça c’est pas super évocateur mais le descriptif était suffisamment séduisant pour nous motiver. Et puis, Châteldon quoi… le berceau de l’eau minérale du roi Louis XIV ! Vite, nos perruques poudrées et nos chaussures de rando !
Châteldon c’est à une vingtaine de minutes de Vichy, mais dans le Puy-de-Dôme, et sur le territoire du Livradois-Forez, déjà. En chemin, on passe à Ris et devant l’ancienne usine où sont nées les… méduses ! Oui, les godasses en plastique qu’on porte à la mer ! Nées en Auvergne ! T’y crois toi ? J’ai découvert cette information récemment dans cet article de Libé et c’est grâce à l’intervention de Val (merci !), me sachant partie à Châteldon, que j’ai pu voir l’usine en passant.
Le petit village médiéval de Châteldon possède de très jolies maisons à colombages, très bien conservées, un beffroi imposant, ainsi qu’un château, fort joli, mais qu’on observe de loin. Pour la petite histoire, il a appartenu en dernière main à… Pierre Laval. Autant dire qu’on ne parade pas avec cet élément de patrimoine à Châteldon et c’est d’ailleurs bien dommage que ce joli et ancien château fasse les frais d’une histoire récente poisseuse. Je vous invite à lire ce reportage de La Montagne, très intéressant.
Bref, la randonnée commence au pied de l’église (comme souvent, j’ai remarqué). Il faut justement remonter dans le village et grimper un petit chemin qui jouxte le mur d’enceinte du château (re-frustration). Ensuite, ça grimpe sec. Un chemin de calvaire comme on en trouve partout dans les villages et en ce début d’après-midi quasi-caniculaire, on souffre pas mal. Pendant trois bons quarts d’heure on grimpe sans avoir la moindre vue intéressante, j’espère que je ne vais pas regretter mon choix. Au moins, le chemin est partiellement ombragé, on a chaud mais on ne rissole pas, c’est déjà ça !
Enfin la grimpette se termine, et la vue se dégage. La chaîne des Puys fait son apparition dans le petit lieu-dit « Gironde » mais nous la laissons derrière nous pour continuer à l’ombre des arbres. Puis au milieu des pins. Ça sent bien bon et un petit vent frais nous pousse sur le chemin… la rando commence à bien tenir ses promesses.
Elle alterne entre passage à découvert et sous les arbres, toujours sur un large chemin carrossable. Quand la vue se dégage, c’est un paysage vallonné qui s’offre à nous, très différent de ce qu’on peut voir du côté de la chaîne des Puys ou du Sancy. Et même des Combrailles d’ailleurs. En revanche, la nature est bien cramée, ça se voit largement sur mes photos. Vivement la pluie !

L’avant-dernière partie de la rando se fait en descente dans un vert chemin forestier des plus agréables, en compagnie des papillons et des libellules, attirées par l’eau du Vauziron en contrebas. Enfin, on atterrit sur la route et la dernière partie de la rando est décevante : en étudiant le parcours, je pensais qu’on allait longer le cours d’eau dans la forêt. C’est bien le cas mais on reste sur la route et on regarde le Vauziron de loin, bien maigrichon d’ailleurs, merci la canicule.
Le retour à Châteldon se fait par l’usine d’embouteillage d’eau minérale (fermée évidemment, 14 juillet oblige), dont les proportions modestes sont une indication sur la rareté de ce produit de luxe. Je rappelle qu’elle se trouve essentiellement dans les épiceries fines et à la carte des grands restaurants, ne la cherchez pas à Carrouf. Sur la place du village, nous nous abreuvons à une fontaine d’eau potable qui ne crache malheureusement pas d’eau gazeuse de luxe mais compte tenu de la chaleur, nous l’accueillons avec soulagement et avidité.
Au final, près de 3h de randonnée agréable en grande partie à la fraîche. Nous n’avons croisé PERSONNE, ni dans un sens, ni dans l’autre, à part des autochtones en train de vaquer à leurs occupations. Ne croiser personne sur 8 km c’est tout de même franchement reposant quand on compare avec les sentiers du Sancy ou de la chaîne des Puys. Du coup, je garde mes deux autres possibilités de rando sous le coude pour les jours où on voudra faire la gueule au monde entier. Là bas je sais qu’on ne sera pas dérangés.
Je l’ai repéré aussi cette balade. Sur mon appli chouchou. Auvergne Rando, pour ne pas la nommer. Et chaque fois que je vais sur Thiers, en passant par Ris (tu ne savais vraiment pas pour les méduses ?) quand je vois le panneau indiquant Chateldon, je me dis « faut que je fasse la balade ». Un jour… L’eau, si je ne dis pas de bêtise, sur Vichy, on peut en boire chez Decoret. Et en acheter à l’épicerie fine sous la galerie du fer à cheval. Si ça peut intéresser tes lecteurs qui auraient envie de faire un saut par chez moi.
@Delphine : non, vrai de vrai, j’ignorais l’histoire des méduses ! Comme quoi, l’Auvergne regorge de petites histoires dont on n’a jamais fait le tour :) Pour la Châteldon, oui chez Decoret il y en a. J’en ai pris aussi à la Belle Meunière à Royat, au B2K6 à Lempdes… on en trouve aussi au Marché Saint-Pierre à Clermont, entre autres. Rare mais pas introuvable ! En Auvergne du moins car ailleurs, ça doit être plus compliqué.
Pour Auvergne Rando, si tu es une utilisatrice régulière, n’hésite pas à me faire tes remarques en off, je ferai remonter auprès des personnes qui s’en occupent ;)
Pas de mérite pour t’avoir signalé La Sarraizienne : mes parents sont à quelques kilomètres.
Par contre, j’aurais du te parler de l’expo de Katia Baron, une céramiste sympa du secteur. A l’ancienne pharmacie, comme les ziquicks l’an dernier (que je n’avais pu voir que de l’extérieur, alors que j’y étais bien dans les heures d’ouverture officielles…).
@Val : il reste des Ziquicks collés partout ;) et pour l’expo… on aurait pu y entrer mais on ne l’a pas fait…