Oui, j’ai une cascade à mon nom dans le Cantal. C’est ça d’être une blogueuse influente, tu vois ? On te fait cadeau d’un site naturel exceptionnel et mieux que ça, on te l’aménage de la plus belle des façons pour que tu puisses t’y balader sans risque. Je tiens à remercier le pays de Saint-Flour, le Conseil départemental du Cantal et bien sûr ceux sans qui rien n’aurait été possible : vous, chers lecteurs.
Bon, hem hem. On se calme.
Alors déjà, comme je l’expliquais à la fin de mon article sur le festival d’Aurillac, nous avons passé la nuit à Murat. Pas très pratique quand on vient d’Aurillac car il y a bien trois quarts d’heure de route et les virages la nuit… berk. Mais nous sommes arrivés à bon port à l’hôtel des Globe Trotters** vers 22h30. Je tiens à souligner la gentillesse des propriétaires qui, sachant que nous passions la journée à Aurillac, ont spontanément proposé de nous donner le code d’entrée de la porte et de laisser la clé sur le comptoir alors que les admissions ne se font que jusqu’à 19h30. Initialement, il était même prévu de la récupérer le matin en passant mais malheureusement, ces feignasses de clients précédents n’étaient pas encore partis à 9h30 (je plaisante, nous non plus à cette heure on n’était pas partis). D’où notre arrêt inutile. Mais un hôtel très arrangeant qui préfère que tu profites de ta journée et de ta soirée de festival plutôt que de t’obliger à respecter ses horaires, c’est juste le top. Un grand merci !
Bref, la clé nous attendait sagement sur le comptoir. Nous avons rejoint notre chambre, sans prétention mais propre, pris une douche bienfaisante et dormi du sommeil du juste. Au petit matin, j’ai pu profiter, depuis la fenêtre de la chambre, de la vue imprenable sur Notre-Dame de la Haute-Auvergne (rien que ça !) et sur le bourg de Murat. Après un copieux petit déjeuner, nous avons mis les voiles !
Direction Brezons ! De Murat, comptez bien trois quarts d’heure et ne vous fiez pas à Google maps qui n’a aucune idée de l’étroitesse et des virages des routes du Cantal. Néanmoins, la route valait le coup à elle toute seule. Splendides panoramas, jolis villages… j’ai regretté de ne pas m’être arrêtée au bourg de Brezons, avec son église perchée et son arrière-plan de verdure. Notre destination était quelques kilomètres plus loin, au hameau de La Borie (oui, une cascade ET un village à mon nom). Un petit parking et un panneau explicatif attendent les promeneurs. J’avoue que le nom de cette cascade a été un critère de sélection non négligeable lorsque j’ai préparé notre séjour. Mais ce sont surtout les photos vues ici et là sur le web qui m’ont vraiment donné envie de faire cette balade.
Le panneau annonçait 1h30 pour faire la boucle complète, c’est largement exagéré. On a mis 1h en prenant notre temps et en faisant des pauses alors qu’en principe on a tendance à dépasser largement les timings indiqués sur les randos.
La balade commence par traverser le petit hameau puis prend un joli sentier ombragé. On arrive enfin au pied du Baou, le petit cours d’eau de la cascade. A partir de là, de nombreux aménagements ont été mis en place : pontons, escaliers.
L’ascension se fait en toute sécurité et permet d’admirer cette cascade de 50 m de hauteur qui rebondit sur trois niveaux. Arrivés au niveau de la cascade, une grave décision vous attend. A partir de ce point, vous pouvez encore faire demi-tour. En effet, un gigantesque escalier de bois particulièrement raide permet d’accéder au sommet de la cascade et à un belvédère. Il est bien évidemment à sens unique et de toute façon, je ne recommande pas la descente, qui doit nécessairement se terminer sur les fesses et aux urgences. Les marches sont très rapprochées donc pénibles à monter, la « rampe » est un filet mobile donc il ne faut pas compter dessus pour gagner en stabilité.
Bref, on est content d’arriver en haut, surtout avec la vue qui nous y attend. Un petit tour sur le belvédère et le sentier continue dans les bois. Raide, il est également aménagé d’une corde pour se tenir. Il conduit à un autre point de vue duquel on aperçoit le premier belvédère, minuscule refuge perdu dans la verdure. Ensuite le sentier redescend tranquillement jusqu’au pied du Baou et le retour se fait sur le même chemin qu’à l’arrivée, jusqu’au hameau.
Le sentier est évidemment déconseillé voire interdit en périodes de pluie et de neige, et ça peut se comprendre !
Je suis bien contente de ma cascade. Merci encore. Hihi.

Haha ! Tu sais que pendant les journées du patrimoine, on pourra visiter la Borie de Boudes ?
@Val : Ohoh ! Et bien je ne connais pas cette Borie de Boudes ! Je vais chercher ! On y boit du vin j’espère ? ;)
Ne me dis plus que tu es » sujette au vertige » !
@Lili : dans ce cas précis non, pas de vertige. Je l’ai plus sur une chaise pour attraper un truc dans un placard qu’au sommet d’un volcan !
très belle balade, le jour où je suis passé là bas , vu la météo nous ne nous sommes pas risqués sur ce chemin sachant qu’il y avait autant d’escaliers
mais nous y retournerons