C’était probablement l’une des dernières belles journées d’été de cette année. Et elle l’était, belle, à plus d’un titre. J’ai eu le privilège d’être invitée par le festival Art’Air pour participer à la rando volcanique organisée le 30 août dernier, une boucle Royat-Orcines-Royat.
Souvenez-vous, l’an passé j’avais participé à la session urbaine à Clermont, ainsi qu’à une étape de la session Puy-de-Dôme entre Royat et Aydat. Cette dernière avait été éprouvante pour moi et j’avoue que j’appréhendais un peu de remettre le couvert sur une distance de presque 22 km. Inutile de vous faire languir, cette année la rando a été parfaite !
Une expo éphémère « Envolée Artistique »
Mais avant de revenir sur cette journée de marche ensoleillée, un petit mot sur l’exposition qui se tenait dans le parc thermal et dans le « Coin des curistes », au rez-de-chaussée du casino de Royat et que j’ai eu le plaisir de découvrir le vendredi après-midi à l’occasion du vernissage. Une trentaine d’artistes exposaient leurs créations (sculptures, peintures, photos…) et j’ai notamment eu le plaisir de retrouver des têtes connues, comme Kiko et ses sculptures bizarroïdes, Nicolas Roger et ses reflets abstraits, Jérôme De Sousa et ses femmes colorées, Hervé Corneille et La Paloma Blanche pour leurs photos à quatre mains, Guy Lehmann et ses petits vélos, Christophe Dalecki et son obsession du plastique vert, Aya So et ses figures inquiétantes mais colorées… Bref, du beau monde pour en prendre plein les yeux avant d’en prendre plein les pattes…
Je n’ai malheureusement pas pu participer aux animations du samedi car j’étais bien occupée ailleurs, du côté de Thiers, ce qui fera l’objet d’un ou plusieurs articles que j’espère plutôt sympathiques. J’ai donc loupé le concert de Nosfell le soir et c’est bien dommage car j’aime beaucoup cet artiste très créatif. Il paraît que c’était top, je n’en doute pas une minute.
Rando volcanique, une matinée à l’assaut du puy de Dôme
Royat, Solagnat, Bruyères-des-Moines – 10,5 km // D+ 561 m / D- 81 m
Dimanche ! Branle-bas de combat pour ma toute dernière journée de vacances, debout au chant du coq et au garde-à-vous dans le parc thermal à 8h du matin. Bon, en vrai je me suis traînée mollement jusqu’aux stands mais quelques mots échangés avec le staff (merci Morgane !) ont boosté ma motivation : le plus dur sera le matin et l’après-midi sera tranquille et en pente douce jusqu’à Royat. Voilà qui me va. De plus, je tombe nez-à-nez avec quelques connaissances, coucou Stéphane, coucou Pierre et ses deux bambins, je vais pouvoir papoter un peu et partager un bout de chemin avec eux ! Quelques fruits secs grappillés sur le stand, un rapide coup d’oeil au parcours sur le plan, les consignes efficaces de David sur l’encadrement de la randonnée et hop ! En avant !
Nous traversons Royat en troupeau (environ 100 personnes), à travers le parc thermal et les rues en direction du chemin des Écoliers et de l’arboretum de Royat. En effet, ça grimpe sec. Mais nous sommes dans les bois, il fait encore frais en ce début de matinée et nous longeons la Tiretaine qui dévale la pente. Des conditions idéales pour attaquer une belle côte !
Lorsque nous sortons enfin du bois, c’est pour arriver à Solagnat, première étape culturelle de notre parcours. Je le dis tout de suite, j’ai loupé le four à pain, j’ai juste vu la plaque en lave émaillée sur la façade. Bref. Mais je suis bien allée jusqu’à cette exploitation de vaches laitières où nous attendait le producteur, pour nous expliquer un peu son travail au milieu de ses vaches. Quelques minutes pour partager avec nous les secrets de son activité et il est déjà temps de repartir, il faut encore grimper un peu avant d’atteindre… la route d’accès au puy de Dôme !
Nous traversons le parking et même les rails du Panoramique des Dômes, pour rejoindre la prochaine étape tant attendue maintenant : le pique-nique ! Car il est déjà midi, il fait chaud et soif. Malheureusement le ravitaillement a pris un peu de retard et nous patientons à l’ombre des arbres. J’en profite pour aller faire quelques photos des deux sommités locales : le puy de Dôme et le puy Pariou, le regard au ras de la callune (nan, je vous l’ai déjà dit, ce n’est PAS de la bruyère, même si nous sommes précisément à Bruyères-des-Moines, d’ailleurs, y a pas de moines non plus, hé !). Notre repas arrive enfin ! Salades de pâtes ou de riz, poulet basquaise chaud, pizza, charcuterie, smoothie melon-roquette, fromages d’Auvergne… de quoi prendre et reprendre plein de forces avec de bons produits locaux. Et puis… le dessert ! Et revoilà Mallorie de l’Armoire à Cuillères avec ses gâteaux addictifs, son smoothie nectarine-figue-raisin à se damner et son sourire inoxydable ! Bonne nouvelle pour les gourmands qui ne font que baver devant les photos depuis maintenant trop longtemps… Ayé !! Elle a trouvé un local ! Ce sera rue des Chaussetiers à Clermont et l’ouverture est prévue début octobre. Ça va se bousculer au portillon, c’est moi qui vous le dis ! Je jouerai des coudes pour vous, ne vous inquiétez pas, et mettrai un point d’honneur à tout goûter afin de vous faire un article le plus objectif et exhaustif possible. Comptez sur moi. Ahem…
Rando volcanique, retour en roue libre par le chemin des crêtes
Bruyères-des-Moines, Villars, Royat – 9,8 km // D+ 72 m / D- 552 m
A peine le temps de laisser descendre tout ça dans l’estomac et pas question de sombrer dans une sieste tentante, il faut repartir en coupant à travers le golf des Volcans, que je découvre pour la première fois, assez ébahie par le panorama exceptionnel. J’ignorais qu’on pouvait s’y garer et le traverser pour rejoindre le sentier que nous avons pris ainsi que la gare du Panoramique des Dômes. Nous sommes attendus à Orcines pour le spectacle de la Mondiale Générale. Au milieu de la fête du village, deux acrobates nous offrent un numéro d’équilibriste poétique. Je profite du spectacle tout en gardant un œil bien ouvert sur le stand de brioches de tome, afin de me jeter dessus avant que le groupe ne reparte sur les chemins. La brioche de tome est une spécialité qu’on trouve essentiellement dans le Sancy et sur laquelle il est difficile de mettre la main dans la capitale auvergnate. Elle existe en version traditionnelle sucrée mais aussi salée, avec des lardons, par exemple. Je me charge d’un exemplaire sucré dans mon sac à dos, courageusement décidée à la rapporter chez moi. Bon en fait tout va bien, je sais que le chemin descend maintenant jusqu’à l’arrivée au parc thermal !
Mais avant ça, une nouvelle étape culturelle insolite nous attend à Villars : le musée du cyclisme ! J’avoue (et je me flagelle), je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à présent. Il s’agit d’un musée privé tenu par un collectionneur passionné qui entasse ici vélos, scooters, motos, panneaux, affiches, maillots… bref, tout ce qui peut avoir un rapport, de près ou de loin, avec les deux roues. Attention, bric à brac total mais fascinant ! Et pour les amateurs… une vraie caverne d’Ali-Baba ! Pour les jours et horaires d’ouverture… tentez votre chance ! Un numéro est indiqué sur la porte en cas d’absence…
Le sentier se poursuit maintenant un peu à découvert, avec une vue imprenable sur le puy de Dôme, et nous rejoignons le chemin des crêtes arrivant au sommet du puy de Chateix qui domine Royat. Ça sent la fin ! Il est près de 17h, je descends mollement les rues de Royat et rejoins le parc thermal où nous attend un copieux goûter reconstituant. Je me jette sur les quartiers d’oranges. Je suis fatiguée mais pas épuisée, j’ai bien géré mon effort ainsi que mes réserves d’eau (partie avec 2 litres en plus du ravitaillement Art’Air), mes chaussures achetées cette année sont manifestement au top sur les longues distances (je ne les avais pas l’an dernier et j’avais eu mal aux pieds). Au moment d’aller dormir mon compteur de pas m’indique 25 km pour la journée… je suis fière et satisfaite d’avoir réussi à vaincre mes appréhensions dues aux difficultés de l’an passé, mais je sais que le lendemain au bureau… ça va piquer un peu ! Pas grave ! C’était une superbe journée, à la météo idéale, avec un parcours intelligemment géré et des pauses culturelles variées et insolites.
Un grand merci au festival Art’Air, à l’agence Kube (et tous les partenaires, trop nombreux pour être cités) et aux bénévoles pour cette journée, avec un coucou spécial à Morgane. Coucou aussi à Stéphane, Pierre, et big up à Mathieu et Sarah, les valeureux bambins qui ont avalé les 22 km avec bonne humeur et beaucoup de mérite !
A l’année prochaine pour une nouvelle édition !
