Après Une pierre dans mon jardin, l’expo exceptionnelle de Thierry Courtadon dans les jardins du Palais-Royal, mon autre souhait était d’aller voir l’installation éphémère de Georges Rousse à la Conciergerie, sur l’île de la Cité.
Pour rallier le cœur de Paris depuis le Palais-Royal, nous avons traversé le Louvre, alangui dans le soleil couchant.
J’ai découvert Georges Rousse à l’occasion d’une expo au Creux de l’Enfer à Thiers (voir mon article), où il avait également réalisé une oeuvre éphémère. Cet artiste ingénieux réalise des trompe-l’œil monumentaux, qui ne peuvent se contempler que d’un point précis. Au point que les photos des œuvres semblent être des montages, une photo de pièce avec une pastille ou des bandeaux de couleur collés par dessus avec un logiciel de retouche. Mais lorsqu’on a l’occasion de « tourner » autour d’une oeuvre, on comprend le travail extraordinaire des perspectives. Et si l’on ne connaît pas le travail de Georges Rousse, on pourrait bien passer à côté de l’oeuvre ! C’est arrivé à l’une de mes connaissances lors de sa visite à Thiers (si elle me lit, elle se reconnaîtra ! ;)).
Ici, difficile de passer à côté des Paravents. Georges Rousse a investi la salle des Gens d’armes de la Conciergerie, ancienne prison de la Révolution (notamment de Marie-Antoinette). Il n’a heureusement pas peinturluré les colonnes de cette immense salle voûtée mais monté une installation de bois en son sein. Le « point » de contemplation est situé à quelques mètres de la billetterie (mais j’ai tout de même vu des gens qui ne sont pas du tout passés sur le point, qui n’était d’ailleurs pas matérialisé au sol, contrairement à l’installation de Thiers).
Une vidéo installée dans la salle proposait un film sur le travail de Georges Rousse et sur l’un des bancs, un livre était ouvert pile à la page consacrée à la galerie Gastaud de Clermont-Ferrand. Un peu d’Auvergne là on je ne l’attendais pas !
Autre vidéo intéressante, celle du montage de l’oeuvre au mois d’août dernier :
Je venais pour voir l’oeuvre, pas tellement pour le bâtiment en lui-même mais quitte à payer un ticket d’entrée… Je ne sais pas si c’est notre arrivée tardive à moins d’une heure de la fermeture mais j’ai comme l’impression qu’on n’a pas pu accéder à certaines parties, qui semblent se visiter (les cachots). Notre tour des lieux aura été rapide. Tant pis !
L’installation est encore visible jusqu’au 10 janvier 2016 ! Apparemment prolongée puisqu’initialement prévue jusqu’à fin novembre.