Entre deux courts-métrages, j’ai tout de même pu me rendre à quelques expositions disséminées dans tout Clermont. Je n’ai pas pu faire les 14 listées sur le site du festival et je dois dire que j’ai plutôt bien calculé mon coup puisque j’ai réussi à éviter toutes les expos qui ne duraient qu’une semaine, en privilégiant celles que j’aurais eu tout le loisir de visiter dans les jours qui viennent. Hem. Bon, passons.
Alors je ne sais par où commencer… Les bonnes, les mauvaises ? Non parce qu’il y a eu des déceptions. Enfin une en particulier. Allez, évacuons rapidement le problème et montons en qualitay au fil de ce billet !
Close Surrounding – JH Engström // Hôtel Fontfreyde
Il était membre du jury international cette année, c’est un photographe suédois (la Suède, je le rappelle, était au programme de 6 séances spéciales). L’hôtel Fontfreyde accueille donc jusqu’au 28 mai 2016 plus de 300 de ses tirages, faisant voyager les visiteurs entre Paris et la Suède. Un voyage étrange, glauque, dans lequel le malaise s’installe rapidement. Des instants volés, ou posés, des corps nus, un flash omniprésent, des intérieurs hideux… Non vraiment, à quelques rares exceptions près, cette exposition m’a rebutée. Allez-y pour vous faire une idée, vous me raconterez !
Du 9 février au 28 mai 2016
Hôtel Fontfreyde – Centre Photographique
34 rue des Gras Clermont-Ferrand
Entrée libre
Du mardi au samedi de 14h à 19h
Singing skies – Suzanne Osborne & Stuart A. Staples // Hôtel du département
Malheureusement, un incident est arrivé alors que je visitais l’exposition : l’alarme s’est déclenchée, provoquant la sortie du personnel, du moins une partie, qui ne s’est d’ailleurs par préoccupée des visiteurs qui erraient dans le hall d’exposition (qui pouvaient donc crever en martyrs dans ce hall-cathédrale). Enfin bref. J’ai été obligée d’écourter mon passage. Pourtant, j’ai apprécié cette exposition minimaliste, constituée de peintures de Suzanne Osborne, représentant essentiellement des ciels, différents chaque jour, ainsi que des paroles des chansons de Stuart A. Staples, du groupe Tindersticks (venu présenter son nouvel opus en avant-première lors du festival). Bref, à refaire.
Du 6 au 26 février 2016
Hôtel du département
Hall René-Cassin
24 rue Saint-Esprit Clermont-Ferrand
Entrée libre
Du lundi au samedi de 9h à 18h
Anatomie du Labo 8 // Salle Camille Claudel
Comme chaque année, des artistes sont invités à s’inspirer des films en compétition dans la série Labo, pour créer de nouvelles oeuvres, des boutures florissantes en forme de peintures, dessins, collages ou installations diverses. Je ne vous ai pas beaucoup parlé de la sélection Labo, voire par du tout, et pour cause, je n’en ai vu aucun LOL. J’avoue que ces séances me font peur, souvent conceptuelles, cryptiques, elles nécessitent un recul que je suis capable de prendre sur un, voire deux films (soyons fous), mais pas sur une heure et demie de projection (faut pas déconner). Je suis faible. Et j’ai fait des choix. Bon mais bref, je ne vais pas m’auto-flageller pour autant, étant donné que j’ai plutôt apprécié cette expo Labo 8. “Hotaru”, “Teeth”… des films qui ont largement inspiré les artistes (et qui m’ont donné envie de les voir (les films, pas les artistes)).

Du 5 au 26 février 2016
Centre d’animation culturelle Camille-Claudel
3 rue Maréchal-Joffre – Clermont-Ferrand
Entrée libre
Ouvert du lundi au samedi de 14h à 19h
S’envoyer en l’air // Chapelle des Cordeliers
Cette année encore, une belle sélection d’artistes auvergnats a été mise à contribution sur le thème “Star-Système”, sujet de trois programmations réjouissantes pendant le festival. Et ils se sont fait plaisir ! Beaucoup de créativité, et surtout beaucoup d’humour dans cette exposition qui jusque dans son titre a choisi de ne pas se prendre au sérieux. A force d’arpenter les expos, je reconnais le style inimitable de certains, je suis contente de les revoir, et je prends plaisir à découvrir ceux que je ne connais pas. Bref, je copie-colle les noms et je vous conseille d’aller voir l’expo, ça finit samedi ! (Et je surkiffe toujours autant cette chapelle, où règne une atmosphère ensoleillée printanière permanente (quand je suis sortie c’était la tempête)).
Featuring :
Jean-Pierre Bardon, Michel Bénier, Michel Brugerolles, Fabienne Cinquin, Jacques Curtil, Marie Deschamps, Eric Domalain, Jean-Sébastien Dubien, Guy Durand, Franck Fiat, Julie Foucaud, Alain Gabriel, Laurent Grangier, Bénédicte Haudebourg, Jean-Pierre Hérault, Marjorie Herrero, Grégory Hitier, Ipiolo, Karine Joannet, Pierre Jourde, Gaël Le Rudulier, Antoine Lopez, Loup Lopez, Patrick Miramand, Nokat, Jacques Pouillet.
Du 1er au 20 février 2016
Chapelle des Cordeliers
Place Sugny Clermont-Ferrand
Entrée libre
Ouvert de 14h à 18h sauf dimanches
Beaucoup d’expos cette année, donc difficile de toutes les voir. Il faudrait souffler à Notetoncourt d’ajouter une petite rubrique l’an prochain pour donner son avis sur les expos à fuir ou à ne pas rater.
Pas vu celle de Fontfreyde et à la lecture de tes commentaires, je me contenterai peut-être de la belle impression que ta photo donne de leur accrochage touffu.
J’ai beaucoup aimé les ciels de Suzanne Osborne, et cette idée de projet365. Principalement creusois mais elle n’est pas restée cloîtrée chez elle une année : je crois qu’il y avait même des ciels turcs.
Bien sûr fidèle à la bande de la chapelle des cordeliers. Qui avait beaucoup plus d’espace qu’à Pierre Laporte autrefois et a pu accueillir quelques nouveaux participants et des œuvres plus volumineuses.
On retrouvait une partie de ces artistes (et d’autres) à La Loupiote : tous inspirés par l’excellent film suédois Musique pour un appartement et six batteurs. Dommage, je n’ai pas trouvé le temps d’y retourner après avoir revu le film en série Suède.
Moi aussi, j’ai beaucoup aimé l’expo à Camille Claudel. Il me semble que cette année il y avait pas mal d’artistes nouveaux. Pas réussi à caser ensuite dans le planning la série labo avec Hotaru et Teeth, mais ce dernier est passé sur Arte vendredi : encore disponible quelques jours en replay.
Dommage d’avoir raté l’expo du B.O. collectif : elle était bien chouette elle aussi. Ils n’étaient pas dans le programme papier et ils ont quand même reçu plusieurs centaines de visiteurs. C’était mérité.
Comme toi, je me suis trouvée devant une porte fermée à l’espace Renan. Dommage.
Et bien sûr, il y avait aussi notre expo d’amateurs à Beaumont. Je crois qu’on n’avait pas à rougir de nos résultats en quelques séances de travail, à la suite d’une projection privée de films à la Jetée en décembre.
Et puis d’avoir travaillé sur ce thème de l’espace, cela multipliait l’intérêt de voir comment les artistes professionnels avaient été inspirés par le sujet. Et la surprise de trouver des liens entre nos productions et les leurs (pour moi, surtout avec Vinz)