Je mets les pieds sous la table du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand et j’attaque direct par cette série MIAM 3, dans la thématique “Tous à table !” qui comporte 4 volets. Entrée, plat, fromage et dessert. J’ai commencé par le fromage mais c’est pas bien grave ! Comme les années précédentes, je vais vous donner mon avis rapide sur chaque film, avec un classement de mon préféré à celui que j’ai le moins aimé (le 1 étant mon préféré), et cette série était globalement très sympa. Je recommande !
🍽️
Déguste 6/7
Cinq petites minutes en immersion dans le coup de feu de midi (ou du soir) d’un restaurant. La caméra est endoscopique, l’œil est au plus près de la matière, qu’elle soit végétale, liquide, animale. Je suis ce que je mange. J’ai aimé cette idée de rendre à la nourriture sa nature organique, vivante.
Le plongeon du homard 2/7
Ce film est le plus long de cette série (28 mn) mais il est vraiment sympa. Tamo est un jeune Chinois fraîchement débarqué à Paris et qui fait la plonge pour gagner sa vie. Son existence va changer le jour où un client va lui demander de préparer un repas spécial pour lui et sa compagne. Ce court offre à la fois un regard sur une réalité sociale peu reluisante et une fable qui redonne foi en l’humanité.
Les merguez de Zeitoun 5/7
“Objectif Nul”… la grande époque Canal et les délires des Nuls. Alors en 1987 j’étais trop jeune pour regarder ces programmes donc je ne connaissais pas cet épisode des merguez, mais ce qui frappe c’est la grande liberté de grand n’importe quoi dont disposaient ces humoristes à l’époque. Impossible de résumer ce truc, c’est complètement barré. Je n’ai retenu qu’un truc : une escalope avec une salade (contrepèterie…).
Zavtrak (le petit déjeuner) 7/7
Ce très court documentaire nous emmène dans une tribu vivant dans le froid polaire intense, et dont l’une des seules sources de nourriture est… les rennes. De quoi couper l’appétit, vu les images…
La Saint-Festin 3/7
Cette sympathique animation emmenée par la voix de François Morel nous raconte ce jour important dans la vie des ogres : la Saint-Festin, jour où ils sont censés déguster des enfants. Notre ogre, lors d’un malheureux accident, va perdre toutes ses dents et devoir trouver une astuce pour manger malgré tout un ou plusieurs petits enfants. C’est un film très drôle, avec des partis pris d’animation surprenants, comme l’ajout de véritables images vintage.
Tout est bon dans le cochon 4/7
Des ouvriers en ont marre de manger chaque jour du poisson, étant obligés d’habiter près du chantier sur lequel ils travaillent. Ils se cotisent pour acheter un petit cochon, afin de l’engraisser, et de le manger. Arrive enfin le jour J et pour l’un de nos ouvriers, les choses ne seront pas aussi simples. Très drôle, mais aussi suffisamment fin pour soulever l’un des arguments principaux dans les débats sur le végétarisme : notre relation aux animaux. Ce film a été tourné en Auvergne, dans la région d’Avermes (vers Moulins, dans l’Allier).
Boogaloo & Graham 1/7
Irlande, 1978. Les temps sont durs et pour faire plaisir à ses gamins, un père va leur offrir à chacun un petit poussin, qui deviendront de jolis poulets. Malheureusement la mère ne verra pas d’un si bon œil l’arrivée des volatiles et leur sort va faire l’objet d’une décision dramatique. Là encore, ce court en dit plus qu’il n’y paraît. La guerre civile, les petits plaisirs de la vie, les stratagèmes compliqués pour rendre la vie des enfants plus douce… Un très joli film.