Comme chaque année, de nombreuses expositions ont lieu en parallèle des projections de courts-métrages. Elles sont dispatchées un peu partout dans Clermont, et même à Beaumont. J’ai déjà fait le tour de 4 d’entre elles, en voici un petit aperçu. Certaines vont se terminer très vite, donc ne traînez pas. D’autres durent un peu plus longtemps, mais ne traînez pas non plus, on sait comment ça se passe.
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La 1re image, 40 ans de festival
Anniversaire oblige, l’âge de la maturité impose de regarder un peu dans le rétroviseur pour voir le chemin parcouru. La salle Gilbert-Gaillard accueille donc une rétrospective des 40 affiches qui ont accompagné chaque édition du festival et c’est là qu’on se rend compte que certaines ont marqué les esprits plus que d’autres. C’est sûrement subjectif, ou pas. Je suis à Clermont depuis l’an de grâce 1996 et j’avoue que j’ai commencé à fréquenter le festival il y a seulement quelques années. Pourtant je me souviens très bien de certaines affiches, alors que je n’ai pas mis les pied au festival ces années-là. Quant à d’autres… aucun souvenir, et ne parlons pas des éditions ayant eu lieu avant mon arrivée ici. Bref. Les affiches ne sont pas exposées par ordre chronologique mais plutôt par style (dessinateur de BD, graphiste…) et sont accompagnées de commentaires, ou plutôt d’indiscrétions concernant le choix de l’équipe de Sauve qui peut. Certains ont dû revoir leur copie, d’autres ont fait plusieurs propositions… car l’affiche du court-métrage répond à un cahier des charges complexe. J’en avais eu un aperçu lors de l’expo consacrée à Chris Buzelli en 2014. Évidemment pour les toutes premières éditions… c’était du bricolage maison par ce petit groupe d’étudiants passionnés. Je ne reviens pas sur celle de cette année, je vous en ai déjà parlé, c’est Antoine Lopez (fondateur du festival) et sa compagne Isabelle Pio qui l’ont réalisée. Un petit jeu vous est proposé au fond de la salle : il faut retrouver les détails des affiches qui ont été reproduits sur l’affiche 2018 et les positionner sur leur affiche d’origine.
L’affiche 2019 sera réalisée par Rémi Chayé, un réalisateur de films animés, et ça promet d’être un bon cru !
Du 3 février au 2 mars 2018
Salle Gilbert-Gaillard, gratuit, du mardi au samedi, 10h30 – 12h30 / 13h30 – 18h
Life is in many days – Seamus Murphy
Il est membre du jury international cette année, mais surtout c’est un grand photographe qui a remporté plusieurs World Press Photo. De son Irlande natale aux Etats-Unis, en passant par la Russie ou la chanteuse rock PJ Harvey, il offre un regard aussi esthétique que plein de sens sur les personnages qu’il croise sur son chemin. J’ai particulièrement aimé la composition de ses images, ainsi que son œil vif qui sait saisir l’instantanéité du moment. C’est un portraitiste exceptionnel.
Du 18 janvier au 31 mars 2018
Hôtel Fontfreyde, gratuit, du mardi au samedi de 14h à 19h (vernissage en présence de l’artiste le 7 février à 18h30)
Visite commentée par l’artiste le 9 février à 18h
Se lécher les bobines
Comme chaque année, des artistes locaux sont invités à plancher sur une thématique phare du festival et cette année c’était “Tous à table !”, avec pour sujet la bouffe dans tous ses états. Si j’ai bien compté, ils sont 37 à avoir accepté de relever le défi et comme d’habitude, c’est jubilatoire. C’est une exposition qui ne se prend pas au sérieux et qui joue à fond la carte du calembour, de l’humour, mais qui va puiser dans les plus belles références du cinéma français et international. J’ai évidemment été ravie de trouver quelques références à L’aile ou la cuisse (l’un de mes films archi-préférés) et à d’autres monuments du cinéma. Le Depardieu façon Arcimboldo est exceptionnel (pardon, j’ai oublié qui était l’artiste).
Du 29 janvier au 17 février 2018
Hôtel du département, gratuit, du lundi au samedi de 14h à 18h
Anatomie du Labo 10
Là encore c’est un classique, puisqu’il s’agit de la dixième édition de ce projet qui consiste pour des jeunes artistes à réinterpréter des courts-métrages de la sélection Labo du festival. Ils viennent d’écoles lyonnaises ou d’Aurillac, se destinent aux métiers des arts ou de la communication et ont pour lourde tâche d’extirper la substantifique moelle de ces courts parfois difficile d’accès. J’ai constaté, comme chaque année, que certains courts-métrages avaient été plus inspirants que d’autres, comme par exemple ce “Shadow nettes” revenu à de nombreuses reprises. Tant et si bien que j’ai envie de voir le court ! Il y a même quelques sérigraphies que j’ai trouvées vraiment jolies, le prix est affiché en dessous, si vous voulez encourager de jeunes créateurs ! L’affiche est, comme toujours, de Marc Brunier-Mestas.
Du 2 au 17 février 2018
Salle Camille-Claudel, gratuit, du lundi au samedi de 14h à 19h
Bonjour, qui choisit, quelles sont les critères de sélection pour déterminer qui fera l’affiche du court métrage. Peut-on postuler, proposer des idées, des peintures? Quel est le cahier des charges pour sa réalisation ?
Cordialement
Michaël
@Vasseur : bonjour ! Le mieux est encore de contacter l’asso Sauve qui peut le court métrage, qui pourra vous répondre précisément. Les seules choses dont je me souviens, c’est qu’il faut avoir fait partie du jury au moins une année, que l’affiche ne doit pas avoir de lien direct avec le cinéma, que l’univers ne doit pas être trop enfantin, que le visuel doit pouvoir être « découpé » pour être décliné sur les différents supports (sac, catalogue, objets dérivés…) Bref, la liste est assez longue et plutôt contraignante :) surtout pour la participation au jury !