Vive la vie ! (et l’opéra)

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Le 7 décembre au soir, il était prévu que j’aille écouter Miossec à la Coopé mais le concert a été reporté au printemps prochain. Du coup, ça m’a permis de répondre positivement à une invitation du Centre lyrique Clermont-Auvergne et de me rendre à l’opéra pour écouter deux pièces assez différentes mais portées par le même élan vital, et réunies sous l’appellation judicieuse de Vive la vie ! Autant dire que je n’ai pas perdu au change, bien au contraire ! Quelle soirée ! 

Première oeuvre : concerto pour piano n°1 en si bémol mineur (Op. 23) de Tchaïkovski (XIXe). Je ne retiens jamais les intitulés des morceaux (désolée), surtout quand ce sont des noms comme celui-ci mais dès les premières notes je l’ai reconnu. Et je pense que je ne l’avais jamais entendu en entier (environ 35 mn). Quelle baffe ! Quel foutoir ! Quel génie ! Porté par l’orchestre du Conservatoire Emmanuel Chabrier de Clermont-Ferrand et par le pianiste Olivier Besnard, Tchaïkovski a déployé ses longues phrases emphatiques, ses chuchotements, ses dialogues malicieux et je n’ai pu m’empêcher, en fermant parfois les yeux, de trouver ce concerto étonnamment cinématographique. On imagine des scènes, mélancoliques ou humoristiques, des dialogues véhéments, bref, oui, ce morceau est extraordinairement vivant. La partition du piano est un cauchemar de technicité et demande une virtuosité et une énergie folles pour courir après les notes. D’ailleurs le sachiez-tu ? J’ai moi-même pratiqué le piano pendant quelques-unes de mes jeunes années (pendant 7 ans), ai arrêté stupidement à la fin du collège, ai acheté un piano numérique il y a quelques années “pour m’y remettre” (#laconfiance) et ai constaté avec la plus grande consternation qu’il ne restait rien, mais rien de rien, de ces années de labeur. Pour vous donner une idée (à ceux qui connaissent, ou à ceux qui sont curieux d’aller écouter), mon dernier morceau joué (inachevé toutefois) était l’Arabesque n°1 de Debussy. Quand j’y repense (et quand je la réécoute, surtout), j’en chialerais. Quel gâchis (ma mère va surenchérir en commentaire, tu vas voir). Bref. D’ailleurs, quand j’ai répondu à Fanny que j’aimerais bien venir à ce concert de Tchaïkovski, je lui ai dit que j’avais envie d’écouter du piano. Autant dire que je n’ai pas regretté le voyage, ébouriffant, exaltant et particulièrement émouvant. J’ai déjà réécouté ce concerto plusieurs fois depuis cette soirée à l’opéra et je vous mets ci-dessous une version trouvée sur YouTube.

La deuxième pièce était Gloria de Poulenc (XXe siècle), toujours avec l’orchestre du Conservatoire Emmanuel Chabrier, augmenté de plusieurs dizaines de choristes de l’ensemble vocal du même conservatoire et d’une soprano, Judith Fa. Il y avait largement plus de 100 personnes sur scène, c’était merveilleux. Là encore, ça m’a fait regretter ces pièces que l’on chantait durant les cours de solfège et qu’on présentait à la fête de fin d’année de l’école de musique. T’as déjà vécu une standing ovation et un rappel pour l’Ave verum corpus de Mozart toi ? Ben moi oui. Ben c’est quelque chose.

Ce concert était un ravissement du début jusqu’à la fin mais peut-être que mon exaltation aurait été moindre si je n’avais pas passé une journée entièrement consacrée… à l’opéra. Car cette année encore, le Centre lyrique m’a proposé de suivre les coulisses du montage d’un opéra. L’an dernier, c’était L’enlèvement au sérail, de Mozart et cette année c’est Madame Butterfly de Puccini. J’ai donc passé la matinée avec la costumière, une femme étonnante, un vrai personnage, passionnée et exaltée, et l’après-midi avec le créateur des décors et l’artisan qui les réalise, deux autres personnages extraordinaires. J’ai beaucoup repensé à ces rencontres pendant le concert, à tout ce qu’il faut d’engagement, de passion, de talent pour exercer ces métiers destinés à nous divertir. Bref, une journée entière sous le signe de l’exaltation, du talent et de la beauté.

Un grand merci au Centre lyrique et en particulier à Fanny pour me permettre de vivre ces moments-là !

Je vous raconte bientôt les coulisses de Madame Butterfly, c’est aussi beau que passionnant !

Découvrir le Centre lyrique (programme et billetterie)

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Premier balcon, toujours super bien placée <3 
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Moi, quand j’entends de la bonne musique

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3 Comments

  1. Elle vous a dit  » tu va voir ! « , je ne vais pas vous décevoir ! Mon commentaire donc : quoi de plus triste qu’un piano muet ! Mais c’est bien pratique pour poser les trucs qu’on ne sait pas où mettre : chargeurs, dossiers ..

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