Encore une belle édition qui se termine, avec un palmarès qui fait honneur à la sélection de haut vol composée par l’association Sauve qui peut le court métrage. Évidemment je n’ai pas vu tous les films primés, comme je n’ai fait que deux ou trois séances par jour maximum, mais j’en ai vu quelques-uns et pas des moindres. J’ai assisté à la cérémonie de clôture n°2 (celle où il y a le moins de blabla) et je regrette un peu de ne pas être allée à la première. Choix cornélien. Séance n°1 avec le blabla mais le plaisir de voir les réalisateurs et comédiens qu’on a adorés monter sur scène et s’adresser au public, ou séance n°2 avec moins de blabla mais plus de films. Pour cette année, j’aurais aimé voir quelques primés de mes propres yeux. Mauvaise pioche.
Skin a reçu le prix du public dans la compétition internationale : c’est le seul film auquel j’avais mis 4 cœurs dans mes comptes-rendus et dont j’avais dit “ça sent le prix”. Bah voilà, hein. En plus j’ai même pas voté.
Le prix ADAMI d’interprétation pour la meilleure comédienne a été attribué à Imane Laurence dans “Côté cœur”, dont j’avais dit ici même qu’elle était “extraordinaire d’aisance et de naturel”. Bah voilà, hein. Et le même prix côté messieurs a été attribué à Michel Créton dans “Beautiful loser”, dont j’avais dit qu’il était “exceptionnel de justesse”. Bah voilà. Ce film a également reçu le prix de la meilleure première oeuvre de fiction et c’est amplement mérité.
“Pauline asservie” et son histoire hilarante de SMS non répondu a reçu le prix Télérama de la presse ainsi que la mention spéciale du jury national. J’avais adoré (à revoir gratuitement sur le site de Télérama pendant je ne sais pas combien de temps donc ne tardez pas > clique ici). “Pile poil” et sa jeune étudiante en esthétique qui cherche un modèle à poils reçoit le prix du rire Fernand Raynaud. Ont aussi reçu des mentions spéciales du jury national : “Mort aux codes”, excellent, et “Côté cœur”, avec la jeune Imane Laurence auréolée du prix d’interprétation. Le joli film “La traction des pôles” sur l’amour homosexuel en milieu rural a reçu la mention spéciale du jury SACD. Enfin, le grand prix national a été remis à “Ce magnifique gâteau !”, cette animation dont j’avais souligné l’exceptionnelle réalisation mais à laquelle je n’avais pas compris grand chose.
Bref, je suis contente de voir ces films récompensés, ils m’ont fait passer un excellent moment et je regrette (comme chaque année), de ne pas avoir vu les autres. Cependant, la cérémonie de clôture permet de se rattraper partiellement et à la deuxième session de la cérémonie, nous avons vu “Pile poil”et “Skin”, que j’étais ravie de revoir. J’ai mieux vécu “Skin” car il n’y avait plus le stress du premier visionnage mais il n’avait rien perdu de sa force pour autant. Je me suis même rendu compte que la scène suivant la grosse scène de violence qui m’avait choquée à mort, et bien mon cerveau l’avait zappée totalement. Je l’ai découverte au deuxième visionnage. L’extrapolation peut être exagérée mais ça permet de comprendre que des victimes ou des témoins (des vrais, pas des spectateurs comme moi) ne se souviennent pas si la voiture était rouge, bleue et si leur agresseur avait une moustache alors que ça paraît incompréhensible aux autres. Quand le cerveau baisse le rideau, il fait pas semblant. Bref.
J’ai donc découvert lors de cette soirée de clôture “Cadoul de Craciun” (cadeau de Noël), grand prix international, qui relate une soirée dans une famille roumaine, juste avant la chute de Ceaucescu. J’ai pas réussi à savoir si l’effet comique était voulu ou pas. Moi ça me faisait pas rire vraiment parce que j’avais peur pour les personnages (je “rentre” un peu trop dans les films je pense, ahah). Bref, un beau film. J’ai également vu “Leoforos Patision”, superbe plan séquence de près d’un quart d’heure avec une comédienne exclusivement de dos qui passe coup de fil sur coup de fil en marchant dans la rue (Prix spécial du jury et Prix Canal+ catégorie internationale). Et enfin “The passage”, prix du public catégorie “Labo”, une épopée burlesque aussi drôle que déconcertante portée par un comédien particulièrement attachant.
Sur ce, rendez-vous le 31 janvier 2020 !
Images d’ambiance de cette édition 2019, montage de l’excellent David Chambriard d’Atalante Production