Qui d’autre que Lyon, surnommée depuis 1934 “capitale mondiale de la gastronomie” (par Curnonsky) pouvait accueillir un lieu dédié tout entier à la cuisine, la gastronomie, le French art de vivre ? Personne, on est d’accord.
C’est dans le tout nouvellement rénové Grand Hôtel-Dieu qu’elle a mis le couvert et les petits plats dans les grands. A partir du XIIe siècle, le Grand Hôtel-Dieu fut dédié à l’accueil des indigents et des voyageurs, avant de devenir hôpital et maternité. Après de longs travaux d’aménagement, le Grand Hôtel-Dieu se trouve en 2019 de nouvelles fonctions plus festives : hôtel, boutiques, restaurant… et Cité internationale la Gastronomie, venant ainsi tirer le fil rouge de la nourriture comme médecine du quotidien. Sise sous le monumental dôme des Quatre-Rangs, innovation architecturale géniale permettant l’évacuation naturelle de l’air vicié de l’hôpital, elle propose différents espaces dédiés à la gastronomie sous toutes ses formes et pour tous les goûts. Petite fierté auvergnate, le chef altiligérien triplement étoilé Régis Marcon en est président du comité d’organisation stratégique.
Je précise que j’en ai fait un tour extrêmement rapide, lors d’une visite professionnelle, et que je n’ai donc pas pu profiter pleinement de tous les espaces et installations, pour ma plus grande frustration. J’y retournerai mais en attendant, j’ai envie d’en dire quelques mots.
Au premier niveau, prenez tout d’abord le temps de lever le nez pour admirer l’installation de Vincent Breed “Faithfood”, constituée de cuillères géantes, et la majesté du dôme. Puis plongez dans les mystères de la pharmacie et des plantes médicinales où les boiseries superbement conservées et les pots en faïence côtoient une scénographie vidéo végétale du plus bel effet. On pénètre ensuite dans un univers plus familier, celui des fourneaux et de la cuisine généreuse, celle de Bocuse ou de la Mère Brazier, mais aussi celui de la cuisine de demain et des défis alimentaires qui nous attendent. Après avoir contourné l’impressionnant autel situé sous le dôme, on découvre une salle où les produits du terroir sont mis à l’honneur au travers de vidéos, d’écrans interactifs où l’on peut cuisiner virtuellement un petit plat, puis on monte au deuxième étage, dédié aux enfants et à tous ceux qui rêvent de s’asseoir sur un saint-marcellin (tout le monde, donc). Cet espace est très bien fait, ludique, coloré et pédagogique juste ce qu’il faut. Au troisième niveau on trouve des cuisines pour les animations avec les chefs, ainsi qu’un espace dédié pour le moment à une exposition vidéo temporaire consacrée à Arcimboldo (jusqu’au 31 mai 2020).
Tout au long de l’année, des événements et animations (ateliers, démonstrations culinaires…) seront proposés au public (notez sur vos tablettes que le Japon sera l’invité de la Cité à l’automne 2020). Au rez-de-chaussée, outre la billetterie, on trouve une boutique-épicerie-café.
Petit +
Je vous conseille d’aller boire un verre au bar de l’hôtel Continental, situé lui aussi sous un dôme splendide et intitulé très logiquement Le Dôme. Et, soyons fous, tentez le très beau restaurant Epona au rez-de-chaussée du Grand Hôtel-Dieu qui propose une formule entrée-plat-dessert à 29€ le midi. J’ai pas testé mais à mon avis ça vaut le détour.
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 19h, le samedi jusqu’à 22h
Tarifs : 12€ / adulte et 8€ / enfant pour les visites simples, expériences dégustation en supplément (voir tous les tarifs)
https://citegastronomielyon.fr