Wolframines

Aux confins du Puy-de-Dôme et de l’Allier, il y a un territoire fortement marqué par l’activité minière. Nous sommes dans le Massif central, très vieux massif dont les sols sont très riches en minerais divers. Beaucoup de mines ont fermé mais quelques-unes sont encore en activité. C’est à Wolframines dans l’Allier, musée consacré à la géologie, que j’avais rendez-vous avec la Team Ambassadeurs 03, à l’invitation d’Allier Tourisme, afin de découvrir ce passé minier mais aussi sa nouvelle vie. 

Mais avant toute chose… apéro !

Le musée Wolframines dispose d’un grand parc arboré avec quelques tables pour vous accueillir pour un pique-nique. C’est là que nous nous sommes installés afin de partager un moment convivial en l’honneur de nos retrouvailles car pour pas mal d’entre nous, le Covid avait empêché ce type d’événement. Fromages de l’Allier, pompe aux grattons (terriblement addictive, c’est un piège absolu), kir au vin pétillant du terroir… Aurélie et Cécile d’Allier Tourisme avaient prévu large et gourmand ! 

Initiation à la batée

C’est quoi la batée ? Alors quand j’ai lu le programme de cette journée, j’ai cru qu’on allait bâter des ânes. Au final, c’est moi l’âne, avec un beau bonnet pour son ignorance ! 

La batée, c’est d’abord un récipient, en forme de d’assiette conique, et c’est l’activité typique de l’orpailleur ou de celle ou celui qui recherche des minéraux spécifiques dans l’eau. Jean-Christophe, responsable du musée Wolframines, nous a guidés (en voiture) jusqu’à Chouvigny où nous avons rejoint les berges de la Sioule. 

A partir de là, tout le monde a retiré ses chaussures, relevé son pantalon, mis son chapeau, attrapé sa pelle et sa batée, et s’est appliqué à laver une poignée de sable prélevée au bord de la Sioule. Laver, ça signifie, faire tourner l’eau dans le récipient, et la faire sortir petit à petit pour évacuer les plus gros cailloux, les moyens cailloux, les grains divers… Opération à renouveler autant de fois que nécessaire, jusqu’à obtenir le graal, un sable constitué de roches noires et rouges, qu’il était impossible de voir à l’œil nu dans le prélèvement. Ces roches, dont j’ai oublié le nom (pardon), sont typiques de cet endroit de la Sioule. 

Visite d’une ancienne carrière dans la forêt des Colettes

Après les pieds dans l’eau, nous voici de retour à Wolframines non pas pour visiter le musée, patience, mais pour faire une petite balade en forêt. De l’autre côté de la route, après quelques minutes de marche sous les frondaisons, une carrière s’ouvre aux yeux des visiteurs. Le sable au sol est blanc et le contraste avec la verdure environnante et le bleu du ciel est somptueux. Ce sable est évidemment fragile et soumis à une forte érosion, restez bien sur les sentiers. 

La forêt des Colettes est une zone Natura 2000. La carrière, désormais livrée à la nature, recèle quelques trésors comme ces droséras (plantes carnivores) qui poussent au bord du chemin (autre bonne raison de ne pas s’aventurer n’importe où). Il est bien sûr interdit de se baigner, même si la transparence de l’eau est tentante. 

Crédit photo Nata France Auvergne https://www.instagram.com/natafranceauvergne/

Le musée Wolframines

On tourne autour depuis le début de l’après-midi, il est temps de pousser les portes du musée ! Après avoir observé les minéraux dans la batée et dans la carrière, il est temps d’y jeter un œil de plus près… au microscope. Jean-Christophe nous fait passer des pierres afin de les soupeser et de les observer, puis en glisse quelques-unes sous la lentille de l’appareil. Le monde de l’infiniment petit est incroyablement beau et délicat ! 

Après cette plongée au cœur de la roche, nous plongeons dans le passé grâce à un film de présentation de l’activité minière dans la région. Des découvertes de quelques scientifiques passionnés (dont un Auguste Trapenard, qui m’a fait sourire, les auditeurs de France Inter sauront pourquoi. D’ailleurs, il est sûrement de sa famille car Augustin est originaire de l’Allier), à l’âge d’or de la mine, en passant par les dégâts sanitaires du travail à la mine…c’est toute l’âme d’un territoire qui court dans les galeries et carrières du Val de Sioule. Enfin, après le film, il est temps d’admirer les roches exposées dans les vitrines du musée. N’hésitez pas à demander à Jean-Christophe de vous conter quelques anecdotes liées à la présence de certains spécimens rares et particulièrement esthétiques.

Voilà une après-midi bien chargée mais passionnante, faite de découvertes, de culture historique et géologique, de balades au grand air. Un programme que vous pouvez réaliser en vous rendant à Wolframines, qui propose l’activité de batée tous les mercredis en juillet et août. 

Plus d’infos sur https://musee-wolframines.fr/

Wolframines sur Partir Ici, votre guide touristique en région Auvergne-Rhône-Alpes

Et parce que la journée était belle, je n’ai pas résisté à un petit arrêt à Ebreuil, situé sur ma route, afin d’en parcourir les ruelles.

Visite d’Ebreuil

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