Horizons, arts nature en Sancy 2022

Comme chaque année depuis 16 ans (déjà !), le festival Horizons, arts nature en Sancy revient s’installer aux quatre coins du massif. Et pour la 4e année consécutive, j’ai eu le privilège de faire partie du jury de sélection finale. C’est donc une excitation et un plaisir particulièrement intenses que de découvrir les projets en vrai, installés et opérationnels, autrement que par des dessins et maquettes prometteuses, surtout qu’au moment du choix des œuvres on ne sait pas où elles seront implantées donc je découvre les œuvres ET les sites somptueux du Sancy qui leur servent d’écrin. 

A l’occasion d’une journée de vernissage j’ai pu en découvrir 5 sur les 10, je partage avec vous cette balade sous un ciel radieux.

Float

par Piotr Wesolowski

📍Tourbière de Gayme, Picherande

Végétale ou animale ? Cette espèce inconnue, rose et tubulaire, semble avoir colonisé la tourbière de Gayme. Elle se balance au gré du vent et émet un son délicat. 

https://www.horizons-sancy.com/evenement/oeuvres/float/

Renversante immersion

par Edouard Sautai

📍Cascade du Bois de Chaux, Egliseneuve d’Entraigues

Ce miroir d’eau reflète les arbres, la superbe cascade, mais aussi le visage des curieux qui s’aventurent sous la surface de l’eau. Le nez et le regard à ras de l’eau, tout prend une autre dimension. Attention toutefois, les gabarits un peu costauds risquent de ne pas pouvoir profiter de cette expérience immersive. 

https://www.horizons-sancy.com/evenement/oeuvres/renversante-immersion/

Soyez prudents par temps d’orage

par Guillaume Cochinaire

📍Pic Charlut, Saint-Genès-Champespe

Et si la question de l’énergie renouvelable à l’infini pouvait être réglée grâce aux orages ? C’est l’utopie de Guillaume Cochinaire, qui propose aux visiteurs de s’approcher de ce haut pissenlit de cuivre… mais pas par temps d’orage ! Du Pic Charlut la vue porte loin, d’un côté sur le Sancy et le village de Saint-Genès-Champespe (une vraie carte postale auvergnate), et de l’autre sur les monts du Cantal. Le coup de foudre sera visuel et auvergnat, c’est déjà beaucoup. 

https://www.horizons-sancy.com/evenement/oeuvres/prudents-temps-dorage/

Et si vous cherchez un endroit où manger un morceau, l’Hôtel du Midi ne vous décevra pas sur l’authenticité et la quantité !

Symphonie pastorale

par Luc Doin, Quentin Bourguignon et Marin Delebecque

📍La Roche Nité, Valbeleix

Quand on arrive au Valbeleix, on a l’impression d’arriver au bout du monde. Mais il faut encore grimper à la Roche Nité, qui surplombe le village. Et lorsqu’on arrive au sommet, c’est le bout du monde… vu d’en haut. L’emplacement idéal pour installer un clocher, au milieu des champs déjà fauchés à la mi-juin. Le clocher est le repère, visuel et auditif, de nos campagnes. C’est un symbole que va au-delà de toute considération religieuse, un marqueur de ruralité profonde. C’est ce que les artistes ont voulu exprimer en ne remettant pas l’église au centre du village, comme le veut l’expression populaire, mais au milieu d’un champ. N’oubliez pas de tirer sur la corde et de sonner les cloches (de vaches) avant de repartir, c’est l’hymne de nos campagnes comme dirait l’autre. 

https://www.horizons-sancy.com/evenement/oeuvres/symphonie-pastorale/

Pluie de Montchal

par Pier Fabre

📍Le Puy de Montchal, Besse

Pier Fabre n’imaginait pas cette œuvre ailleurs qu’au creux du puy de Montchal, qui surplombe le lac Pavin. Après une première sélection en 2011 et une deuxième en 2014, il est de retour, en blanc, mais toujours avec cette grâce qui le caractérise. Cette nouvelle œuvre hypnotise, caresse le regard autant que l’ouïe car le bruissement de ces rubans de toile à voile dans le vent reproduisent à merveille le son de la pluie qui tombe. Cette œuvre semble vivante, méduse, tutu de danseuse, chevelure dans le vent, elle se gonfle, elle respire, elle caresse le sol et les renouées bistortes.

https://www.horizons-sancy.com/evenement/oeuvres/pluie-de-montchal/

Pour prolonger le plaisir, 4 œuvres sont à (re)voir

Lava, par Nicolas Grun & Pierre Laurent – Les nouveaux voisins (2021)

📍Chadrat-Saint-Saturnin

Exaufaune, par Thiago Antonio (2021)

📍devant le CCAS de Super-Besse (l’oeuvre (2021) n’est plus dans le cratère du puy de Chambourguet)

Transhumance, par Thierry Gilotte (2017)

📍Brion

Stone 9, par Benjamin Langholz (2021)

📍 Montgreleix

Je ne suis pas allée voir cette oeuvre en 2021, ce sera je l’espère l’occasion en 2022 (c’est le bout du monde Montgreleix, c’est même dans le Cantal ! ).

2 Comments

    1. oh la la j’ai l’impression de lire les commentaires de vieux boomers sur Facebook. On a certes le droit de ne pas aimer car ça reste de l’art. Avec une signification, une intégration au site, à son histoire. Encore faut-il s’y intéresser. Je propose aussi de fermer les musées, à quoi ça sert ? Quant à la « pollution visuelle », quand je pars en randonnée il y a tellement d’autres trucs qui me polluent (antennes relais, pylônes, trucs divers et variés issus de l’activité humaine…) ! Accuser des œuvres d’art éphémères de pollution visuelle alors qu’on en bouffe tous les 100 m, de la vraie pollution visuelle, c’est un peu fort de café. Quant à la « nature » se suffisant à elle-même, il y aurait aussi fort à dire, tant elle a été façonnée par l’activité humaine (champs carrés formant un patchwork bigarré, bosquets d’épicéas à la con rectangulaires et j’en passe). Il y a bien longtemps que dans ce pays, la « nature » n’est plus très naturelle. Encore faut-il s’y intéresser, là encore.

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