J’avais commencé mes vacances par un lever de soleil au sommet du puy de Dôme. Quoi de plus naturel que de terminer ces mêmes vacances par, cette fois, un coucher de soleil ? Avec en prime un repas gastronomique… What else ?
Arrivée à 19h à la Maison de site, d’où s’égaillaient des dizaines de personnes, rentrant chez elles. Bizarre de monter quand tout le monde redescend. Un peu le même schéma que pour le lever de soleil d’ailleurs… Ne pas faire comme tout le monde, that’s the secret.
Première fois que je prenais le Panoramique des Dômes, ce train à crémaillère en service depuis l’an dernier. Un peu d’appréhension vu les déboires techniques à répétition, mais un peu d’excitation aussi. Et puis… vu d’en bas le puy de Dôme était tellement tentant, avec sa nuée de parapentistes, comme des abeilles sur un fruit mûr au soleil (paye ta métaphore…).
Près de 20 € pour faire l’aller-retour (pour 2)… j’trouve ça un peu chérot mais c’est le prix à payer pour ne plus avoir de voitures et de bus au sommet. À la place y a des brebis et ça, c’est quand même vachement mieux (et mieux que des vaches). La montée se fait en quinze minutes et c’est toujours aussi magique quand les volcans apparaissent à l’horizon. Comment se lasser d’une vue pareille ?
À l’arrivée, découverte des brebis, qui s’étalent tranquillement près des bâtiments et qui regardent le visiteur avec curiosité. Puis montée à l’antenne pour profiter du panorama et des parapentistes qui s’élancent côté Pariou. Ces derniers passent à quelques mètres de nos têtes, portés par les vents ascendants. On les entend parler alors qu’ils virevoltent en silence. Les couleurs des voiles sont hypnotiques dans le soleil couchant. Ils sont des dizaines à voler ou se préparer et franchement… ça donne envie. Je me demande si… un p’tit baptême… un soir comme ça… ça m’a toujours fait envie mais là, il aurait pas fallu beaucoup me pousser pour me lancer. À mon avis le plus gros risque, c’est d’y prendre goût.
Un petit tour rapide du sommet. La chaîne des Puys se nimbe d’un voile délicat et de lumière rose-orangé. Les brebis arrivent escortées par deux chiens de troupeau très efficaces et une jeune bergère portant son bébé dans le dos. Ça change du vieil ermite barbu avec son bâton noueux. Les parapentistes n’en finissent pas de s’élancer, le soleil n’en finit pas de se coucher, mais il faut hâter le pas car la réservation au « 1911 » est pour 20h et l’heure est déjà dépassée. J’imagine qu’ils ont l’habitude de ces petits retards ébouriffés, l’œil encore humide et les joues roses d’avoir été fouettés par les vents.
Accueil chaleureux. Table un peu à l’écart pour nous épargner le brouhaha d’un groupe de vingt personnes. Le 1911 doit son nom à un petit avion ayant atterri au sommet du puy de Dôme après être parti de Paris cette année-là. On y sert des repas gastronomiques avec un service de circonstance. Jeune brigade de serveuses et serveurs souriants et aux petits soins. Ton verre ou ton pain n’a pas le temps de se terminer que quelqu’un est là, pour te réapprovisionner en eau, vin ou petit pain délicieux. Le repas commence avec un œuf parfait. Le secret ? 45 mn à 65°C, encore dans la coque. Enfin c’est ce que le chef a consenti à confier à la serveuse, mandatée par notre curiosité. Avec une petite émulsion à la sauge et des brisures de biscuit sablé salé. Ensuite, les plats se succèdent avec délice. Petit coup de cœur pour l’entrée et son bonbon de cantal mais tout était délicieux et magnifiquement dressé. J’ai mangé une pensée pour la première fois de ma vie. Subtil et surprenant.
Tout au long du repas, un magicien a animé la soirée. Stanislas est venu nous voir plusieurs fois pour nous jouer présenter quelques tours de magie, façon « close-up ». Quand on en voit à la télé, on se dit que pfff, quand on est à coté on devine forcément le truc. Non. Agacée, exaspérée, bluffée, sidérée, émerveillée. J’avais une balle en mousse dans la main, une seule, je le jure. J’ai fermé ma main et quand je l’ai rouverte j’en avais deux. Je ne m’en remets pas. Pareil pour la carte que j’ai signée, et que j’ai vue apparaître sous mes yeux alors que tout semblait lié au hasard. Et cette cigarette allumée plantée dans le pull de JD et mystérieusement disparue, pour réapparaître dans la poche de Stanislas… Bref, un repas plein de surprises, et qui ne traîne pas trop car il faut faire attention à l’heure du dernier métro train. Et c’est désormais dans le noir que nous redescendons, seules les lumières de la ville sont désormais visibles, ainsi que le parking de la maison de site, éclairé comme une piste d’atterrissage.
[Menu du 1911 :
Mise en bouche du moment (œuf parfait, émulsion à la sauge, biscuit sablé)
Soupe glacée à la tomate, bonbon de cantal, tartare de courgette
Pavé de saumon, étuvée de céleri à la moutarde de Charroux
Finger framboise pistache, sorbet framboise
Mignardise du moment (macaron vanille et guimauve mûre)
Vin : Pouilly Fumé]
Happy birthday JD :-*
Merci merci merci pour cette magnifique soirée :-) Avec en plus le reportage photo pour les souvenirs, c’est… parfait ! (et ce sans avoir besoin de cuire 45mn ;) )
@JDO : mais de rien… tout le plaisir était pour moi ! :)
Très belles photos ! Ca donne vraiment envie de randonner sur la chaine des puys !
@Casse montagne : merci ! :) J’espère pouvoir monter cet hiver si on a de belles journées de neige, pour une autre ambiance…
Bon, ça c’est une chose de plus à ajouter à ma liste des choses à ne pas louper en Auvergne alors !
@Julie : aaah oui ! C’est un must absolu ! Moi je ne sais pas si j’aurai le courage de faire un tour de parapente un jour mais j’en rêve… la vue doit être magique !