[Edit du 19/05/2015 : le Cookpit et le Marmit’Truck ont cessé leur activité]
[Edit du 10 janvier 2014]
[ Je suis retournée ce jour au Cookpit. J’avais l’intention d’y retourner mais le commentaire de Mathilde (à lire à la toute fin de ce billet) a fini de me convaincre. J’ai donc repris un burger-frites. Avec dans l’idée de comparer avec le premier et de m’assurer que mes constats étaient bien la conséquence d’un malheureux concours de circonstances. Le pain du burger était sans comparaison avec le premier. Beaucoup plus léger et gonflé. J’ai pris une sauce différente, à savoir saint-nectaire et oignons confits, et c’était vraiment une belle association (mais la bleu-noix était très bien aussi). Les frites étaient bien dorées et croustillantes. Par contre, exit le petit godet de sauce ;) ! J’ai pu apercevoir la salade servie à la place des frites car une collègue est allée se ravitailler après moi. Elle avait l’air vraiment sympa avec des morceaux d’orange, des raisins secs…
Je n’ai pas repris de dessert malgré la présence de la fameuse crème (à l’agar-agar et non à la gélatine comme je l’avais écrit). Par contre j’ai pris un velouté chou-fleur/curry en entrée et là je dois dire que j’en aurais bien repris ! Vraiment excellent. J’en ai fait pas plus tard que la semaine dernière et c’était sans commune mesure avec ce que j’ai mangé aujourd’hui. Il me faut leur recette !
Je dois dire que point de vue soupe, il y a du niveau de compèt’ chez les foodtrucks et chez Gootu. Je me souviens de la soupe de lentille des Bouchées de Monbento, de la soupe carotte/thym de Gootu, du bortsch de Roul’ma Soupe hier… beaucoup de diversité dans les recettes proposées et des résultats extrêmement satisfaisants. Vive la soupe ! ]
Attention, 2014 sera l’année d’une concurrence acharnée pour les foodtrucks de la place clermontoise. De là à organiser un rallye, comme le suggère l’excellent site informatif Auvergne Nouvelles (clique, tu vas te marrer)… il n’y a qu’un tour de roue.
On connaissait les camions à pizza, un peu ringards, un peu cinquième roue du carrosse des dimanches soirs échevelés. Jusqu’à l’arrivée des Bouchées de Monbento (dont j’ai abondamment parlé ici et ici) et leur classieux camion noir, leur produits frais et leur cuisine minute. Pour ma part, ils m’ont réconciliée avec le déjeuner « payant ». En effet, j’ai du mal à sortir 10 à 12 € pour m’asseoir dans une gargote bruyante et manger des produits décongelés servis au lance-pierre. Je préfère de loin préparer mes petites gamelles avec mes produits frais et bio, je sais ce que je mange et en plus c’est moins cher.
Il semblerait que dans l’inconscient collectif, cette idée d’arrêter de manger n’importe quoi fasse son petit bonhomme de chemin. Du coup, les idées se bousculent et pour proposer des repas sains à un tarif compétitif, ne reste que le foodtruck. Ou presque.
Juste avant Noël, le Cookpit a atterri à La Pardieu, avec un concept intéressant. De la « local world-food » servie sur le parking de la célèbre chaîne de boissons alcoolisées V&B (attention, l’alcool est à consommer avec juste ce qu’il faut de modération, surtout quand tu vois l’état des gens derrière le bar sur la photo du site ^^). Je dis célèbre mais en fait je n’en avais jamais entendu parler. Du coup c’est bien joué, ils se promeuvent mutuellement. Le Cookpit propose donc des menus faits quasi exclusivement avec des produits locaux. Les épices et autres exotiqueries sont labellisées (j’ai demandé).

Au menu du 21 décembre dernier, des empanadas (chaussons argentins), des burgers, du colombo, des cookies… à coupler selon le menu choisi avec un verre de vin ou une bière à retirer à l’intérieur du V&B. Mention spéciale pour la proposition de bière du Plan B (locale et bio).
Niveau tarif, si on se contente d’un plat + dessert (ou entrée + plat), c’est équivalent à Monbento, soit 10 €. Dès qu’on ajoute de l’alcool, bien sûr ça grimpe mais les propositions sont de qualité.

Au niveau du service. Sourire de toute la jeune équipe, très bien. Il y a eu un petit souci avec les bains d’huile pour les frites donc un peu d’attente supplémentaire. À noter qu’on peut aller attendre sa commande à l’intérieur du V&B (et y manger ensuite, ça c’est très pratique, à l’intérieur ou sur leur terrasse).
Pour ce qui est des contenants. Bon alors là, même punition que pour Monbento (ou McDo hein !), de la boîte, du sachet, du plastique à gogo… et des récipients à sauce qui fondent (les récipients, pas la sauce). Ces petites coupelles en plastoc ne sont pas conçues pour contenir du chaud !! Ça fond, donc le contenu s’échappe, et en plus on doit bouffer des trucs pas nets au passage. Au final, les poubelles sont pleines et contrairement à Monbento, pas de possibilité de débarquer avec ses propres contenants.
Le contenu, maintenant (le plus intéressant évidemment). J’ai pris un burger sauce noix et bleu, avec des frites (possibilité de prendre une salade à la place mais bon… hem…), et une crème dessert.
Le pain du burger, on sent que les matières premières sont de qualité, genre farines spéciales. C’est bien mais de l’avis général, il était trop sec. La viande était bonne et la sauce excellente. Un petit godet de sauce est même rajouté à côté (le fameux truc en plastique), pour les frites. Ça c’est sympa. Et alors les frites… j’aurai du mal à émettre un avis objectif dessus car il y a eu un problème avec les bains d’huile. On pense qu’il y a eu double cuisson donc elles étaient très grasses et ramollo. Par contre, le goût de la pomme de terre était excellent. Niveau quantités : gros burger et beaucoup de frites. Bilan des quelques collègues qui m’ont accompagnée dans ce test : on préfère les burgers maison et les frites de Gootu, petit fast-food (pas dans un camion) au rond-point de La Pardieu. Le pain y est plus léger et les frites sont extra. En plus ils ont un papier spécial pour manger le burger, qui évite les coulures de sauce sur les doigts. Le burger-frites est à 7,50 € et l’accueil super sympa (des d’jeunes). De plus, ils font des plats cuisinés très « goûtus » (bourguignon et tartiflette notamment, validés par les collègues et moi-même).
Petite parenthèse sur les burgers maison, la grande mode du moment. J’en ai testé beaucoup, je vous épargnerai un benchmark détaillé car ma balance me souffle dans l’oreillette que ça ne va pas être possible. Sur la place clermontoise, le top reste Guy & Sons, délicieux mais cher. Le Bougnat burger se défend bien. L’Hacienda (ex Pata Negra) propose un produit sympa, de même que le Puy de la Lune (un peu sec) ou le Caffe Mazzo à La Pardieu (dés de patates rissolés très gras par contre). Bref, tout le monde fait son burger maison et en particulier à la sauce auvergnate. Ça n’a absolument pas le goût des McDo et contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’art du burger est bien plus délicat qu’il n’y paraît. Pain, viande, sauce, garniture, frites… une fragile alchimie tout ça !
Mais bref, je suis là pour parler du Cookpit. La conclusion c’est que les burgers du midi resteront la chasse gardée de Gootu (attention, souvent ils n’en ont plus passée 12h45) et que je retournerai au Cookpit pour tester leurs plats cuisinés.
Passons au dessert. C’était une crème épicée, entre la crème anglaise et la panna cotta, surmontée d’une compotée de pommes caramélisées. Je pense qu’il y a eu là aussi un problème de cuisson. Des éléments bizarres dans le fond laissaient à penser qu’il s’agissait de gélatine non fondue. J’ai aimé les pommes mais pas trop la crème, trop sucrée et à la texture étrange. D’autre part, je boycotte la gélatine autant que faire se peut. Même bio. Mais peut-être que ça n’en était pas. Bref.
Bilan : à retenter avec des plats cuisinés plutôt que le burger. Apparemment le colombo et les empanadas étaient bons.
Les emplacements du camion sont à surveiller sur leur page Facebook mais a priori le vendredi c’est V&B de manière immuable.
À partir du 7 janvier, nous aurons la joie d’accueillir sur le parking de la chambre d’agriculture un nouveau foodtruck : Roul’ ma soupe ! Baseline : produits frais et bio. Je vais encore me sentir obligée de tester ! Et peut-être qu’ils auront des burgers, va savoir ! En tout cas c’est recommandé par Clémence…;-)
bravo pour cet article qui présente clairement les food trucks tout en restant critique et drôle.
Je me suis permis de citer ce post sur ma page facebook dédié On veut des food truck – On veut de la street food
A+
@Les Tasters : merci beaucoup pour votre visite et pour la mention sur FB :) Et je suis d’accord, les foodtrucks (en tout cas ceux de Clermont) se positionnent sur un créneau qui me plaît beaucoup : du sain, du local, du maison… et que des petits jeunes ! De quoi faire réfléchir les restaurateurs « traditionnels » qui pour certains manquent cruellement d’engagement et de créativité.
Bonjour Ghislaine,
Enfin un peu de temps pour vous répondre ! Déjà tous nos voeux de bonheur pour cette nouvelle année et merci pour cet article. Effectivement l’avant-première au V and B était un peu chaotique (entre les pains qui n’avaient pas montés, le bain d’huile qui ne voulait pas fonctionner et j’en passe). A croire que ce n’était vraiment pas notre jour. Heureusement depuis nous avons réussi à tout régler. Le point positif c’est qu’en ayant fait un première un peu moyenne, on ne peut que s’améliorer :)
Pour le récipient à sauce, c’est clair que s’était un bel échec mais vous pouvez être rassurée sur la composition c’était du PLA ( de l’amidon de maïs) comme les couverts aussi. Pour les emballages, on peut difficilement faire moins mais on s’assure que tous soient biodégradables (cartons recyclés, pulpe de canne..).
Pour passer aux plats maintenant, le pain des burger n’était pas celui que l’on a habituellement (on pense que notre boulanger a voulu nous faire une farce pour la première ;) et pour les frites, pas de pot effectivement. Enfin pour la panna cotta, vous pouvez aussi être rassurée, c’était de l’agar-agar et non de la gélatine. Mais on a effectivement eu un problème de dissolution (réglé depuis : ouf !) et on essayera une recette avec moins de sucre ;)
Voilà pour les petites explications. En espérant vous revoir bientôt
Bien à vous, Mathilde du Cookpit
@Mathilde : merci de votre visite et de vos précisions ! En effet me voilà rassurée quant au contenant à sauce et à l’agar agar !
Rassurez-vous, tous les foodtrucks du secteur de La Pardieu ont eu des cafouillages au décollage et pas de bol, j’étais au rendez-vous à chaque fois :-p
Je reviendrai bien sûr vous voir au V&B (ou ailleurs), je ne peux qu’applaudir votre « positionnement » maison, local et bio, qui m’est cher.
D’ailleurs je reviens demain… ;)
Belle année à vous et bonne chance pour la suite (et j’attends le Marmi’truck maintenant ;))
En naviguant un peu à l’aveuglette sur WordPress, je suis tombée sur cet article, et… je viens d’apprendre qu’il y avait des food trucks dans ma ville d’origine !! Donc mille mercis, je compte bien les tester dès que j’y retournerai :)
@Blopette : bienvenue chez moi :) Oui, les food trucks fleurissent ! Et y a du niveau ! Ils seront tous (ou presque) regroupés vers la maison de la culture dans le cadre du festival du court-métrage début février… l’occasion de tous les tester d’un coup ;)