Mystère rue des Saints-Pères

20140129_194335La couverture annonce la couleur, c’est le volume gratuit offert dans les promos deux 10/18 achetés, le 3e offert. Triste destinée pour un roman non ? Un peu comme un melon ou du thon en boîte. Trivialité du commerce. Claude Izner ne méritait pas ça, non. D’ailleurs, qui est Claude Izner ? Le roman m’apprend qu’il s’agit d’un pseudonyme pour deux sœurs qui écrivent à quatre mains. Et Wikipédia m’apprend que « Mystère rue des Saints-Pères » est le premier volume d’une série d’enquête de Victor Legris.

Nous faisons la connaissance de ce dernier assez rapidement dans ce roman. Il est libraire, rue des Saints-Pères et travaille avec un Japonais, Kenji Mori, qui est accessoirement son père adoptif, et Joseph, un commis dévoué et passionné de faits divers.

Nous sommes en 1889 et comme chacun le sait (n’est-ce-pas?) c’est l’année de l’exposition universelle à Paris et de l’inauguration de la tour Eiffel. L’expo bat son plein et les visiteurs se bousculent dans les étages de la tour pour signer le livre d’or du Figaro. Convié par son ami Marius Bonnet à fêter le cinquantième numéro de son journal, le Passe-Partout, Victor Legris se trouve dans la tour Eiffel quand tout à coup, une femme s’effondre. Morte. Les témoignages chaotiques s’accordent à dire qu’elle a été piquée par une abeille. Ce sinistre incident trouble à peine Victor, envoûté par la dessinatrice du journal, la belle rousse Tasha. Mais quand quelques jours plus tard, une autre victime s’effondre à l’expo… la psychose s’empare des rues de Paris. Un peu malgré lui, Victor va se transformer en enquêteur de l’ombre afin de découvrir la véritable raison de ces décès n’ayant de toute évidence aucun rapport avec les abeilles.

Voilà un polar historique plaisant à lire. On sent que les auteures sont extrêmement bien documentées sur la période, que ce soit sur les événements, les modes de vie… on est parfois à la limite de la démonstration avec des passages qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue mais qui d’un point de vue historique sont intéressants. Le contexte de l’expo universelle permet de se rendre compte du chemin, long et ardu, à parcourir avant l’assimilation par la France de populations venues de lointaines contrées. On prend conscience des polémiques de l’époque au sujet de cette tour de ferraille que plus personne aujourd’hui ne voudrait déboulonner. Victor et ses collègues nous trimballent dans une histoire littéraire dense grâce à leur librairie, ce sont les débuts de la photographie… bref, on apprend des trucs au fil des pages.

D’un point de vue stylistique, c’est plutôt bien écrit, fluide, et jusqu’au bout les deux sœurs promènent le lecteur en lui faisant imaginer plusieurs coupables idéals.

Au final je suis un peu déçue par le dénouement, par le coupable et ses motivations… un peu capillotracté tout ça ! Mais les personnages sont attachants, le contexte passionnant et je pense que je me laisserai volontiers tenter par une ou plusieurs autres enquêtes de Victor Legris.

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