Le Panoramique des Dômes… je vous en ai déjà parlé, je l’ai pris pour la première fois l’été dernier pour aller dîner au sommet du puy de Dôme. Cet été, il propose des « Jeudis volcaniques », constitués de séances de ciné en plein air ou de spectacles. Parmi ces animations, quatre représentations par le Wakan Théâtre, dont je vous ai déjà parlé longuement ici (pour la visite de l’opéra et pour le Banquet de Marianne). La première séance prévue le 10 juillet a dû être annulée pour cause de météo capricieuse. Elle a été reportée au 17. Ce soir-là j’avais prévu de me rendre à Royat pour le concert d’ouverture de la session Puy-de-Dôme du festival Art’Air mais j’ai préféré y renoncer tant j’avais peur que cette météo de malheur continue de nous jouer des tours. J’ai voulu assurer le coup car vraiment, je crevais d’envie de voir cette pièce dans des conditions optimales. Bien m’en a pris ! Quelle soirée ! Notez qu’assister à cette pièce était l’un de mes « Défis de Gigy » lancé par Cédrine mais que c’était prévu de toute façon. Easy level !
Arrivée en gare de départ, j’ai découvert une nouvelle sculpture de Thierry Courtadon, placée de telle sorte que les photographes amateurs font la queue pour saisir la double et parfaite perspective. [edit du 27/07/2014 : l’oeuvre a été, selon un message reçu sur Instagram, vandalisée et brisée en deux. La connerie humaine dans toute sa splendeur]. Puis munie de mon billet (gratuit… les joies de mon nouveau pass pro qui m’a également permis d’entrer à l’œil à la Maison de la Pierre), en attendant le prochain train, j’ai pu contempler la myriade de parapentes qui s’élançait du sommet. Toujours aussi magique de les voir atterrir juste au-dessus de nos têtes. Et pendant le trajet, pareil ! En arrivant au sommet, certains frôlaient presque le train !
Pas le temps de se promener une fois à quai, c’était presque l’heure du spectacle. Une scène avait été montée juste à l’arrivée du chemin des Muletiers (et à la sortie de la gare) et déjà, le public était assis un peu partout en attendant les trois coups. Toujours ces parapentes virevoltant partout autour de nous… et un soleil encore bien chaud en ce début de soirée. Difficile de rêver mieux comme conditions !
A 19h30… petit discours du directeur du Panoramique et coup d’envoi de la pièce ! Toutebelle, une vestale romaine s’est mis à déclamer dans une langue étrange, style latin de cuisine, provoquant les premiers rires dans l’assistance. Puis Eugène Renaux l’aviateur l’a rejointe, suivi de près par Antoine Blondin le journaliste sportif, et enfin par Blaise Pascal en personne. Mais bon sang, qu’est-ce que tous ces personnages peuvent bien avoir en commun ? Le puy de Dôme bien sûr ! Le sommet culminant de la chaîne des Puys abrite les vestiges du temple de Mercure, temple gallo-romain offrant une vue plongeante sur Augustonemetum (Clermont…). Toutebelle aurait donc connu (et bibliquement, c’est elle qui l’affirme), notre valeureux Vercingétorix. Eugène Renaux a été le grand vainqueur, en 1911, du prix Michelin qui lançait le défi d’un vol Paris-Clermont en moins de 6 heures avec crochet par la cathédrale de Clermont. Antoine Blondin a couvert les célèbres étapes du Tour de France qui passaient par le sommet et Blaise Pascal… qu’on ne présente plus, philosophe et scientifique à l’héritage inestimable, né à Clermont et qui a réalisé au sommet du volcan des expériences scientifiques sur la pression atmosphérique. Pendant une heure, ces quatre personnages se sont raconté leur vie et leurs exploits, avec beaucoup d’humour et une mise en scène à faire tourner les têtes ! Intelligente et drôle, accessible à tous, les Auvergnats autant que les touristes de passage auront appris bien des choses tout en riant aux éclats grâce à cette pièce. Le tout dans un cadre enchanteur… Je me suis régalée ! Merci le Wakan Théâtre pour cette nouvelle création !
L’horaire avait été judicieusement choisi pour la représentation… à la fin, à 20h30, c’était pile le bon moment pour faire un tour du sommet pour déguster un coucher de soleil de toute beauté. Les parapentes décollaient devant le temple de Mercure, pas forcément le panorama le plus époustouflant mais c’était grandiose quand même (l’été dernier je les avais vus décoller côté Pariou et Côme, dans les rayons du soleil… magique !). Plus de 200 photos plus tard, je me suis résignée à reprendre le train vers 22h. Une courte nuit de sommeil m’attendait avant de m’élancer sur les chemins de randonnée avec le festival Art’Air !
Je trouve tes photos de plus en plus belles et sensibles.
@Lucile : oh merci :) Et merci de ta fidélité également !
Quelles jolies photos , ce devait être un chouette moment !
@Marie : oui, vraiment super ! (et ça a finalement été annulé le lundi soir donc j’ai eu raison d’y aller ce soir-là)
j’adore les photos wahoo !! très bel endrois ! merci de le partager !