C’est pas pour dire mais vivre à Clermont a quelques avantages non négligeables. Et même beaucoup. En moins d’une demi-heure on se retrouve au sommet d’un volcan ou sur le plateau de Gergovie, pour respirer à pleins poumons et en prendre plein les yeux.

En ce 15 août ensoleillé (je le précise, pour mes archives, vu l’été de merde qu’on a eu), nombreux étaient les touristes et Auvergnats à s’être précipités sur le célèbre plateau. Il existe une Maison de Gergovie mais je n’y suis pas allée. De gros travaux sont prévus pour en faire un site de référence sur les sites archéologiques du secteur et après ce que j’ai vu lors de l’expo Tumulte Gaulois, je pense que ça sera super intéressant. Oui parce que pour ceux qui ne sauraient pas, le plateau de Gergovie est l’endroit même où Vercingétorix a mis la pâtée à César. Un monument en pierre de lave trône en bordure du plateau, avec un casque « gaulois » à son sommet dont on sait maintenant qu’il n’a rien à voir avec la réalité historique. Pas grave. Moi c’est la vue qui m’importe.
Faire le tour du plateau c’est s’offrir une vue panoramique sur toutes les beautés du Puy-de-Dôme. Evidemment en bas c’est la civilisation et notamment Clermont. On voit également tous les petits bleds alentour, nichés entre deux buttes volcaniques. Côté monument on aperçoit au loin les monts du Forez. A gauche c’est la chaîne des Puys avec le majestueux puy de Dôme dont on ne se lasse jamais. Et derrière c’est le Sancy. Et au milieu ? Ben au milieu c’est les moutons. Des moutons qui mangent bizarrement d’ailleurs, agenouillés sur leurs pattes avant pour être plus près de l’herbe grasse. Au milieu on trouve aussi quelques cerfs-volants, le plateau étant battu par les vents.

A côté du monument, un restaurant a élu domicile, La Hutte Gauloise, offrant une vue panoramique depuis sa terrasse. Terrasse battue par les vents elle aussi donc même avec du soleil, en ce 15 août frisquet, c’était un peu juste. Du coup… TRUFFADE ! Un bon plat d’hiver qui se laisse bien manger par ce temps. Et je dois dire que je l’ai trouvée excellente. Quantités pantagruéliques, quasiment plus de tome fraîche que de patates, servie à la poêle… non franchement c’est rare d’en manger une aussi bonne. Servie avec salade et jambon cru évidemment. En dessert, j’ai tenté la crème brûlée à la verveine (liqueur) et là aussi, très bonne surprise. Notez une brigade de serveurs complètement barrés et manifestement ravis de bosser ensemble… voilà qui fait de cette adresse un incontournable. Superbe vue, bonne bouffe et service avenant, what else ? (un peu cher mais du coup ça passe…).

Et bien je note soigneusement cette recommandation historico-gastronomique qui semble valoir le détour :)
J’ai une passion pour les moutons servis sur un plateau, ça devrait beaucoup me plaire. Merci pour cette petite exploration très bien illustrée qui porte loin le regard, par-delà les moutonnements clermontois ;)
@Dom : mais de rien, c’est un plaisir de partager! ;)
Justement ce mois-ci dans le magazine gourmet de Clermont, il y a un article sur la Hutte gauloise et son nouveau propriétaire. Qui m’a donné envie d’y retourner.
Ton billet confirme que si le nom n’a pas changé, l’établissement n’a plus rien à voir avec ce qu’il était il y a 20 ou 30 ans !
Mes plus vieux souvenirs là-haut : un oncle qui m’y invitait (le seul endroit qu’il appréciait, avec la cafet casino :-).
Et encore étudiante, en sortant des Cézeaux, les balades en amoureux sur le plateau à la tombée du jour, pour voir les lumières de Clermont s’allumer progressivement… (Oui, il faut que j’y retourne !)
@Val : la carte est visible sur leur site, j’espère que tu y trouveras des choses qui conviennent à ton alimentation. Elle est peu fournie et il semble que la truffade soit une concession touristique obligée car le reste sonne beaucoup plus « gastro » (mais ils font un burger hein ! Qui n’en fait pas !)
Je te laisse y retourner en amoureux ;) Sinon, si tu veux y monter pour dessiner des moutons… tu sais où me trouver !
J’aimerais bien y remonter pour dessiner Cervolix. Peut-être en 2015…
J’espère qu’on aura l’occasion d’y aller avant !
@Val : ah oui sympa l’article du Petit Gourmet ! Faut que j’y retourne ! ;)
@Val : Cervolix a malheureusement sombré financièrement… On espère une renaissance l’an prochain mais ça parait difficile…
@jd : ils se sont fourvoyés avec les avions et autres patrouilles de France. Qu’ils reviennent à l’essentiel : les cerfs-volants. Ca coûtera moins cher et ça pollue moins.
ça serait une bonne idée oui… voir trop grand au risque de s’éparpiller est rarement une bonne idée pour ce genre de festival..