Le Bistrot du Vigneron a ouvert l’an dernier, porté par le vigneron Benoît Porteilla. Je n’avais pas eu l’occasion d’y manger, puisqu’il était ouvert essentiellement le midi. Depuis quelques mois, il a passé la main à Jennifer et Olivier, qui étaient embarqués dans une autre aventure, que je suivais avec attention sur Facebook : l’ouverture d’un restaurant de boulettes. De meatballs, pour faire plus branchouille ;-) Bref, ça s’est pas fait mais ils ont croisé la route de Benoît Porteilla et nous voilà avec un Bistrot avec des boulettes dedans. Moi je dis que quelque part, les choses se sont plutôt pas trop mal goupillées !
Au menu : des plats mijotés maison et aussi des boulettes, donc, qui changent au gré des saisons et des lubies de la chef. En salle : Olivier a décidément l’art et la manière de présenter les plats mais aussi les vins. On peut se laisser embarquer dans un Sauvignon les yeux fermés, servi au verre, à la carafe ou à la bouteille. Un peu pousse-au-crime, Olivier n’en laisse pas moins le choix des armes.
Pour cette première visite au BDV, le choix était cornélien car tout me plaisait sur l’ardoise. J’ai choisi une entrée punchy ! Première fois que je mêlais du kiwi à du fromage (de chèvre)… et bien ça fonctionne parfaitement, surtout si on rajoute la petite sauce au miel et citron. Faut aimer les saveurs acidulées mais ça tombe bien, j’adore ça ! JD a opté pour la petite soupe de pomme de terre, poireau et chou-fleur. Le genre de chose dont je pourrais manger des seaux entiers. Pour le plat… je savais que ce soir-là il y avait de la truffade mais malgré la tentation, j’ai tout de même opté pour les fameuses boulettes. Porc et pistache, avec une sauce à la moutarde à l’ancienne, servies avec un gratin de panais et topinambours et des pâtes fraîches. Plein de saveurs pour un ensemble goûteux ! Les boulettes sont servies soit à l’assiette, soit en burger avec du pain des chez Les Garçons boulangers (je me demande si, sur la place clermontoise, on ose encore servir des burgers dont le pain ne vient pas de chez eux…(à part chez Donald et au 231, bien sûr)). Les boulettes se déclinent à la viande, au poisson, ou en mode végétarien… j’ai vraiment hâte de tester d’autres saveurs ! J’ai cédé à la tentation du dessert, un magic cake à la poire et au spéculoos, servi avec une petite meringue craquante.
En résumé… du maison, du frais, de saison, des saveurs originales qui côtoient des classiques réconfortants, des vins goûteux et abordables qui changent au gré des découvertes du maître des lieux, un accueil adorable et un service qui prend le temps d’expliquer et de mettre l’eau à la bouche, une déco sobre mais chaleureuse, avec ce soir-là des photos d’Alain Bardet au mur (j’adore le travail de ce photographe clermontois)… bref, une adresse où il fera bon venir se réfugier pour se faire plaisir et passer un bon moment.
Un seul petit bémol : l’absence de prix sur les ardoises présentées. Mais je retire mon bémol aussitôt car avec une addition de 40€ pour deux, avec entrée, plat, dessert (un seul), quart de vin blanc et quart de vin rouge… autant dire que le rapport qualité-prix est à la limite de l’erreur comptable. Ce qu’il ne faut pas interpréter comme une incitation à relever les prix ! Attention ;-)
La seule façon de savoir ce qu’il y a au menu, c’est de suivre le BDV sur sa page Facebook… ou d’aller voir sur place !
Au BDV
6 rue Breschet (derrière la halle aux blés, ancienne école d’art)
63000 Clermont-Ferrand
09 86 24 25 68
Je vais faire mon vieux nostalgique. Ce lieu était un bar où profs et étudiants des Beaux-Arts venaient manger, boire un coup, faire une pause. J’y ai passé de nombreuses soirées entre 1994-99, pour fêter les diplômes, prolonger des vernissages. Les anciens propriétaires ont du prendre leur retraite. Et c’est bien (mais troublant pour moi) que cet endroit vive autrement aujourd’hui. Je m’y rendrai sans aucun doute, non sans une certaine émotion. Ton article donne très envie.
Ce sera avec plaisir que nous vous recevrons Laurent. Pensez néanmoins à réserver au 09 86 24 25 68.