Troisième et dernière partie de mon récit sur le vernissages Horizons – Arts nature en Sancy. La journée se termine en beauté avec trois dernières œuvres et sous le soleil !
(les épisodes 1 et 2 sont toujours en replay ici et là)
Sinfonia Invisible – Tiziana Bertoncini
A la sortie de Besse (ou à l’entrée, si vous arrivez de Clermont), il y a un endroit pas très sexy constitué d’une déchetterie. Ne vous y fiez pas, arrêtez-vous, passez en regardant droit devant vous et descendez vers la cascade de Chiloza. Il vous y attend un vingtaine de drôles de tubes transparents brouillant la perception visuelle mais également… auditive. Collez vos oreilles aux extrémités et découvrez une étrange musique, différente selon le diamètre du tube évidemment.
Pappus lactés – Alice & David Bertizollo
A quelques kilomètres de là, le lac de Bourdouze accueille une plantation qu’on repère de loin, sur le chemin. Les pissenlits géants, réalisés avec des bouteilles de lait recyclées, font écho à une vieille légende auvergnate, celle d’un géant qui était trop grand pour ramasser des fleurs… Une oeuvre poétique bien intégrée dans son environnement, au bord d’un lac où il fait bon se reposer et profiter des rayons du soleil et d’un environnement végétal exceptionnel.
Zone de turbulences manifestement aggravées – Roland Cros
Retour vers Super-Besse dans le soleil déjà couchant. Les visiteurs sont invités soit à rejoindre leur véhicule pour repartir chez eux (il est 20h), soit à se lancer dans une dernière petite randonnée bien raide, sur les pentes du puy du Chambourguet, afin de voir la dernière oeuvre du programme. C’était l’oeuvre que j’appréhendais le plus, de par sa symbolique morbide, et finalement, j’ai été agréablement surprise. L’ascension du puy est difficile et probablement épuisante en plein soleil de l’après-midi, mais la récompense est à hauteur des efforts fournis. De là-haut le regard porte loin, sur la chaîne des Puys, sur le Sancy, sur le Pavin… Et au creux du cratère… un avion gît, éventré. Faire le tour du cratère, descendre dedans et pénétrer dans la carcasse… on se sent un peu explorateur, au bout du monde. L’oeuvre est éclairée de nuit (en rouge), des photos sont visibles sur le site de l’artiste et ça donne envie de recommencer cette petite randonnée à la nuit tombée. Il n’aurait fallu attendre que quelques minutes peut-être pour voir les lueurs rougeoyantes mais il est déjà tard, la redescente s’effectue sous les derniers rayons du soleil, le fond de l’air est frais et au moment de rejoindre la voiture il est déjà 21h15.
Débarquement à Clermont entre les 4 murs de mon appartement à 22h30, après une journée riche de sensations exceptionnelles, nourrie de paysages enchanteurs et d’œuvres intrigantes et poétiques.
Je tiens cette année encore à souligner l’efficacité de l’organisation de cette journée, par les équipes de l’office de tourisme du massif du Sancy, et le professionnalisme des chauffeurs de bus, virtuoses de la route de montagne.
A l’année prochaine ? ;)
En attendant, vous avez tout l’été pour profiter des 11 œuvres (pour rappel, la onzième est à Ceyrat, une pieuvre géante !)
Horizons – Arts nature en Sancy, jusqu’au 27 septembre 2015 !
je crois bien que tu as fait ici le plus grand nombre de photos très réussies et en plus parfois étranges, bravo
ils ont encore réussi à surprendre plein de monde avec leurs oeuvres parfois étranges
@KIKI-129 : merci beaucoup :) Oui ce cru 2015 est particulièrement réussi. J’attends de voir ce qu’ils nous réservent pour les 10 ans l’an prochain !
Bravo pour cette rétrospective et les jolies photos ! A propos de l’œuvre de Besse (Sinfonia Invisible), l’accès « glamour » par la déchèterie n’était que pour l’inauguration histoire que ce soit le plus court possible. Pour le public, le balisage est prévu autrement (et heureusement !)
@Béatrice : aaaah OK ;) J’avoue que je n’ai pas encore bien épluché la carte pour mes prochaines balades…