Les Clermontois qui me lisent ont dû remarquer que l’été, à Clermont, les restaurants ferment largement et si possible tous en même temps au mois d’août. Je veux bien recevoir l’argument des clients habituels qui ne sont pas là, mais je ne peux que déplorer cette attitude incompatible avec l’accueil des touristes, qui doivent repartir avec une bien piètre image de cette ville.
Au contraire, d’autres élargissent leurs périodes d’ouverture, pour précisément accueillir les touristes comme il se doit, et c’est le cas de l’Auberge de la Moréno. Mais elle n’est pas à Clermont. Il faut prendre sa voiture pendant vingt à trente minutes, passer devant le puy de Dôme (y a pire comme itinéraire) pour aller déguster de bons petits plats auvergnats au col de la Moréno, à 1 065 m d’altitude. Le mieux, c’est encore d’aller se balader dans la chaîne des Puys et de finir par l’Auberge, pour une expérience auvergnate totale immersive.
Bref, c’est au milieu des touristes de passages (logés à l’Auberge pour certains) que j’ai dîné ce soir-là.
J’ai pris le menu à 33€ comprenant entrée, plat et dessert, tandis que JD a pris le fameux en-cas cantalou. Ce dernier est constitué de jambon, terrine, saucisson, pounti (de très bonne facture, très léger), salade et truffade. Pour ma part en entrée j’ai pris une terrine de chèvre au jambon de pays, accompagnée de noix et d’une sorte de gâteau de sarrasin (ça en avait le goût). Une entrée très fraîche et goûteuse. Ensuite j’ai pris le cabillaud en croûte de cantal, accompagné de saint-jacques au lard et d’une poêlée de champignons (girolles, cèpes…), avec bien sûr l’incontournable truffade. Il y avait aussi dans l’assiette un petit tartare de tomates, oignons, courgettes… je l’ai mangé mais j’ai trouvé que c’était de trop. L’acidité et le fait que ce soit froid tranchait un peu trop violemment avec le reste du plat. Par ailleurs, j’ai trouvé que la truffade, même si je l’ai trouvée bonne, dérogeait un peu trop à la recette traditionnelle : les pommes de terre étaient coupées en morceaux trop fins, et le tout avait été enfourné, provoquant une croûte sur le dessus pas très agréable sous la dent. En dessert j’ai choisi la pompe aux pommes, qui était bonne, accompagnée d’un petit sorbet. Le tout a été arrosé avec modération (faut ramener Paulette ensuite) avec un Miolanne rouge (cave du côté de Neschers, entre Clermont et Issoire), en transition vers l’agriculture biologique (bravo !). Nous avons noté que la carte propose plein de références de la cave Ray que nous avons visitée il y a quelques mois. Excellente nouvelle. Vous pourrez donc, entre autres, y déguster à l’apéro un Orange’Ray ou un Coquillon.



L’accueil et le service sont charmants, à la bonne franquette, mais pensez à réserver, l’adresse est connue !

A reblogué ceci sur shimrod2014.
Je connais, c’est normal c’est sur le passage des Limousins.