L’hôtel Fontfreyde de Clermont-Ferrand accueille jusqu’au 9 janvier 2016 une exposition consacrée exclusivement à Gilles Caron, photographe à la destinée fulgurante, fauché dans la force de l’âge en 1970 lors d’un reportage au Cambodge. A 30 ans. Et pourtant, à 30 ans, il avait déjà tout vu ou presque.
Cette exposition revient sur la poignée d’années durant lesquelles Gilles Caron a parcouru le monde, de guerre en guerre, des révoltes étudiantes aux tapis rouges des icônes des années 1960. Aujourd’hui, nombreux sont ses clichés qui sont passés à la postérité, gravés dans la mémoire collective par leur puissance évocatrice, celle d’un monde à la fois beau, irrévérencieux mais aussi d’une cruauté insondable. D’un portrait évanescent de Twiggy à la misère africaine exposée aux objectifs des photographes, en passant par le regard malicieux de Dany Cohn-Bendit, Gilles Caron a, en l’espace de quelques années, donné au photo-journalisme une envergure qui force le respect.
Une exposition belle et inspirante, qui rappelle, parce que cela semble malheureusement parfois nécessaire de nos jours, que les journalistes, les reporters, sont les yeux et les oreilles d’un monde qui oublie souvent de se regarder en face, d’un monde auto-destructeur et violent qu’il faut dénoncer, quel qu’en soit le prix. Il l’a payé, il nous a légué un héritage inestimable auquel il faut rendre hommage chaque jour, et tout au moins, avant le 9 janvier prochain à l’hôtel Fontfreyde de Clermont-Ferrand.
34, rue des Gras – 63000 Clermont-Ferrand
Tél : 04 73 42 31 80
du mardi au samedi de 14h00 à 19h00
Visites commentées individuelles les samedis 5 décembre 2015 et 2 janvier 2016 à 16 h (entrée libre et sans réservation)
The magic orange plastic bird said... 