En écho à une exposition du début de cette année, A quoi tient la beauté des étreintes (à revoir ici), Retour au meilleur des mondes en appelle à Aldous Huxley, romancier visionnaire, et lui associe toutes une collection d’œuvres sombres attestant de la dérive de notre monde.
L’expo débute dès l’extérieur, avec ce néon de Marc Geneix « Même pas mort », surmontant deux chiens menaçants de Paolo Grassino. On retrouve le reste de la meute à l’étage de l’exposition.
J’ai aimé retrouver le très difficile film de Darren Almond « Bearing », une immersion de 35 mn au cœur d’un volcan indonésien en compagnie de ces hommes qui descendent, et remontent chargés comme des mules, pour extraire le soufre. Un film étouffant, épuisant, interminable souffrance qui n’a rien d’une fiction pour ces hommes.
J’ai aimé découvrir le travail d’Agnès Geoffray, bouleversant. Des photos d’archives retouchées, mise en regard de leurs originaux. Histoire photoshopée, maquillée, pour en retirer la laideur ou l’impudeur, pour soulager notre regard coupable sur ces événements tragiques, inhumains parfois. Ce travail interroge évidemment sur le travail de la photo d’actualité, sur les messages qui sont délivrés et dont on oublie souvent qu’ils sont le fruit d’un regard subjectif, politisé parfois, quand ils ne sont pas retouchés pour les rendre plus beaux ou plus odieux aux yeux d’un public passif.
Pour le reste… je vous invite à vous rendre au FRAC ! Attention, fin de l’exposition le 2 octobre !
Entrée libre – jusqu’au 2 octobre 2016
FRAC Auvergne
6 rue du Terrail à Clermont
On croirait que le chien éternue sur ta deuxième photo !
Tout comme moi, deux petites filles très tentées de toucher cette oeuvre lors d’une visite samedi. Mais leur père le leur a interdit, alors…