Miss Peregrine et les enfants particuliers

Bon. J’avais lu des avis dithyrambiques sur ce dernier Tim Burton et j’y allais avec entrain. Bon. Mon dernier Burton en date c’était Big Eyes et j’en attendais beaucoup aussi. Et j’avais été déçue (relire ma critique). Bon. Va falloir que je me fasse une raison. Et ne plus persister à aller voir les films de Tim Burton, c’est la vie, c’est comme ça, tout passe et tout lasse, voilà tout. Pas que j’aie passé un si mauvais moment avec Miss Peregrine, mais pfff… mmmbof quoi.

(je préviens, y aura très certainement des spoilers, deal with it)

peregrineAlors c’est l’histoire d’un gosse, un peu à part, pas trop de potes, des parents un peu absents, des lunettes et une cicatrice sur le front, qui voit son grand-père mourir sous ses yeux, attaqué par un Dementor euh un monstre énorme. Il lui livre un secret et une mission, dans un dernier râle. Éploré, Jake (puisque tel est son nom) finit chez une psy parce que bon, les monstres, ça va pas bien ta tête. Celle-ci lui conseille d’aller précisément sur les traces de son grand-père, dans cette maison pour enfants qu’il a fréquentée durant la Seconde guerre mondiale, en 1943. Au Pays de Galles, sur une île, mystérieuse évidemment.

Et la, pouf pouf, plateforme 9 ¾  euh une grotte et le voilà rendu en 1943, dans la fameuse maison, tenue par une certaine Miss Peregrine. Sont stockés là des enfants “particuliers”, dotés de pouvoir magiques spéciaux. Comme ils ne peuvent exercer leurs pouvoir dans la vraie vie, on les met là (ou ailleurs, il en existe tout autour du monde des maisons comme ça). Et le truc c’est qu’ils revivent éternellement la même journée, grâce au pouvoir magique de Miss Peregrine qui remonte le temps chaque soir de 24h. Officiellement pour éviter un bombardement nazi (oui, y a des nazis dans ce film) mais sinon c’est pour se cacher dans une sorte de faille spatio-temporelle pour échapper aux méchants.
PARCE QUE OH LALA, Y A DES MÉCHANTS ! Y en a surtout un, celui qui veut être immortel et le maître du monde, Voldemort euh Barron, qui s’entoure d’autres sales types, et qui traque les petits enfants particuliers pour leur bouffer les yeux. Séquence bien répugnante dans le film, d’ailleurs, mais j’y reviendrai. Et ils veulent aussi choper les gonzesses qui recueillent les enfants, appelées les Ombrunes. Bref, des vrais méchants. Et bien sûr, le seul qui est capable de voir les monstres (et donc de sauver la planète), c’est… Harry ! Euh Jake ! Et comme il est un peu tarte, il aura besoin des pouvoirs de tous les enfants pour vaincre les méchants, Hermione, Ron et tutti quanti. Enfin Emma, Enoch, etc. Vous aurez corrigé de vous-mêmes.

Bon. Sur le fond, vous l’aurez compris, les ficelles sont vues et revues et pour la lectrice d’Harry Potter que je suis, un peu trop grosses. Marre d’avoir toujours les mêmes schémas narratifs sous prétexte qu’ils seraient efficaces. Mais là, je suppose que ce n’est pas la faute de Tim Burton mais du type qui a commis le roman dont le film est inspiré, Ransom Riggs (j’apprends qu’il est plus jeune que moi, pouah). Beaucoup, mais alors BEAUCOUP trop de références communes à Harry Potter très mal maquillées (les références, pas Harry). Les personnalités des personnages secondaires sont survolées parce qu’il faut s’échiner à expliquer les histoires de temps, de méchants… Bref, une impression de décousu qui ne m’a pas quittée du film.

Sur la forme… le seul point positif et sur lequel je ne m’étais pas renseignée (inconsciente que je suis), c’est que ça ne chante pas. Là sinon je pense que je serais sortie de la salle. Autre point positif, disons-le, c’est moins flashy-kitschouille que des précédents films où le claquage de rétine était assuré. Pour le reste, des décors sont moyens par rapport à ce à quoi Burton nous avait habitués, les transitions entre certaines scènes sont totalement bâclées (genre t’es sous l’eau, tu dis viens j’te montre un truc et pouf pouf t’es dans le jardin, tout sec et la permanente refaite, non mais seriously ?), les effets spéciaux inégaux, et le maquillage de Samuel L. Jackson à pleurer, à peu près autant que son jeu d’acteur.

Et le truc que j’ai trouvé franchement WTF c’est qu’il m’est impossible de déterminer à qui ce film s’adresse. D’un côté on a des grosses ficelles destinées au jeune public qui pourrait être largué, comme par exemple cette tirade ridicule du méchant qui, à la fin alors que la situation est critique, égrène tous les trucs qu’on aurait éventuellement pas compris (alors que si, merci), genre ouiii euh c’était moi qui étais déguisé en ceci cela, et j’ai fait ci et ça… Et d’un autre côté, on a des méchants vraiment super moches et pour le coup assez effrayants, qui bouffent des yeux et plantent leur tentacules dans les globes oculaires. Honnêtement, j’aime bien regarder des films pour enfants, j’aime aussi les films avec des monstres, mais ce combo-là… pfff non, c’est hyper déstabilisant.

Bon voilà, sinon Eva Green, pas mal mais un peu reléguée au second plan alors que le film porte le nom de son personnage. J’ai pris plaisir à revoir cet acteur, Chris O’Dowd, que j’étais incapable de resituer dans un film tout en ayant un gros capital sympathie pour lui (après recherches, il est dans Good Morning England, que j’adore, et lui aussi est plus jeune que moi, WTF de compétition, il fait supra vieux dans le film (moi aussi donc ?)).

Voilà. Déçue.

2 Comments

  1. Bon… Donc le film est comme le roman, une petite copie Harrypotteresque ! Ba tant pis ! Encore un Burton que je n’irai pas voir…
    Merci de m’avoir épargné l’achat du billet ! ^_^

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