Je rédige et publie cet article bien qu’il présente un nouvel équipement culturel qui n’est pas encore ouvert au public, et dont les vitrines sont encore, pour certaines, vides de leurs trésors. J’ai eu l’occasion de le découvrir lors des Journées européennes du patrimoine, lors d’une visite rapide et consacrée surtout à la présentation du site plus que de l’histoire des Arvernes. Je compte bien y retourner rapidement afin de profiter pleinement de ce voyage dans le temps que nous propose le Musée Archéologique de la Bataille, et je reviendrai sûrement sur cette page pour y apporter des compléments d’information.
Voilà plus de 4 ans que les travaux ont commencé donc la curiosité et l’impatience étaient grandes pour moi de découvrir ce nouvel espace consacré à l’histoire régionale qui nous colle le plus à la peau : celle du peuple Arverne. Avec notre Vercingétorix version romantique place de Jaude et notre monument casqué sur le plateau de Gergovie, il était temps de remettre tout ça sur le chemin de la science, de l’histoire et des découvertes archéologiques. Je vous conseille, si vous avez le courage, de relire mon long article écrit à l’occasion de la super double expo “Tumulte gaulois” de 2014 à Clermont, qui détricotait le roman national du peuple supposé moustachu.
Le Musée Archéologique de la Bataille est en fait consacré, bien que son nom ne l’indique pas, à bien d’autres choses que la fameuse bataille de Gergovie, dont le lieu ne fait plus trop débat aujourd’hui (vague litige avec Chanturgue) et qui opposa Vercingétorix à Jules César. Le parcours scénographique est divisé en 3 espaces, qui communiquent entre eux de manière fluide. Le premier, enterré sous le sol du plateau, s’intéresse aux découvertes archéologiques liées directement au site, avec notamment les vestiges de campements romains, le village arverne. D’ailleurs, il paraît que le plateau n’a été habité que durant une très courte (mais mouvementée) période d’un siècle. L’espace central est dédié à la fameuse bataille, avec, entre autres, un document vidéo et audio extrêmement bien fait, qui part du texte de Jules César qui raconte la bataille, et qui est accompagné d’une grande maquette éclairée par intermittence aux endroits stratégiques (je décris mal, mais c’est chouette). Enfin, l’espace vitré qui donne sur l’extérieur propose un voyage à travers la vie du peuple Arverne, sur Gergovie mais aussi sur les différents oppida qui ont livré, eux aussi, de précieux et fascinants témoignages : Corent, Gondole… Outre les objets, tablettes interactives et autres maquettes, il y a la vue, splendide sur la plaine et les puys alentour. Ce qui me permet d’aborder la question un poil sensible de l’architecture du bâtiment. Certains trouvent ça affreux, mais je pense que c’est parce qu’ils n’ont vu que des images aériennes, assez impressionnantes il est vrai. Lorsqu’on arrive sur le plateau, vu du plancher des vaches (ou des moutons plutôt) le bâtiment est plutôt discret, semble plus petit que sur les vues aériennes vu qu’il est semi-enterré, et ses couleurs se fondent dans le paysage. Franchement, moi je trouve l’intégration très réussie.
Le MAB possède aussi une salle d’exposition temporaire (j’espère qu’il y en aura régulièrement (on peut recycler “Tumulte gaulois” SVP ?)) et des espaces ateliers pour les scolaires. Il sera ouvert quasiment toute l’année (fermeture janvier-février) donc ça c’est une bonne nouvelle pour le tourisme.
Ouverture le 19 octobre
Adulte 8€ / Enfant 5€ / -6 ans gratuit
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