Ce polar est le 5e d’une série consacrée aux enquêtes d’Enzo MacLeod et ce qui m’avait fait l’acheter à l’époque, c’était le fait que l’intrigue se passait dans le Puy-de-Dôme, du côté de Thiers.
Mais ce volume peut tout à fait se lire sans avoir lu les précédents, les éléments “fil rouge” de la vie de l’enquêteur étant suffisamment explicités tout le long de l’intrigue. Ça donne même envie de reprendre l’histoire depuis le tout début, tant le personnage d’Enzo l’Ecossais est attachant. Il me rappelle un peu le personnage d’Adamsberg chez Fred Vargas, au passé torturé, aux méthodes un peu discutables, mais à l’intuition infaillible et tenace.
Sept ans auparavant, un chef triplement étoilé a été retrouvé mort à quelques centaines de mètres de son auberge, assassiné dans un buron. Le meurtre n’ayant jamais été résolu, Enzo MacLeod se charge de ce nouveau “cold case” dont il s’est fait une spécialité et commence à enquêter en immersion dans ce monde de luxe feutré où derrière les apparences se cachent petits et gros secrets, amours et jalousies. Rassembler de nouveaux indices, délier des langues, fureter là où les enquêteurs n’avaient pas pensé à regarder, étudier les personnalités et guetter les moindres vacillements de voix ou de regard… Enzo va trouver dans une jolie gendarme de Thiers une alliée (et plus qu’une alliée) solide pour tenter de résoudre ce crime impuni.
L’intrigue est de facture très classique et les potentiels suspects ne manquent pas, mais on ne s’ennuie pas pour autant. Évidemment j’ai bien aimé le fait que ça se passe par chez moi et voir quelques lieux connus être le théâtre de l’intrigue. On passera sur le fait qu’un “buron” en montagne bourbonnaise soit un peu hors sujet. On passera moins sur le fait qu’Enzo saute dans un TGV à Paris pour rejoindre Clermont plus rapidement ! On gloussera à l’évocation du marché Saint-Pierre de Clermont et de son architecture peu esthétique (il a été “relooké” depuis). Et on sourira (enfin, je sourirai) à l’évocation d’un café pris au Coq Argenté sur la même place, dont je connais les propriétaires.
Je l’ai lu en anglais puisque initialement acheté en cadeau pour mon père.
“The market itself was housed in an ugly modern building of blue and yellow that stood in the shadow of the twin spires of the cathedral.[…] Graffiti covered the doors and shutters, but the real vandalism lay in the building itself.”