Quelques lettres, adressées par John Muir à Mrs Carr entre 1868 et 1871. En permanence en vagabondage dans les vallées ou sur les sommets, en toutes saisons, John Muir raconte à son amie botaniste ses émerveillements quotidiens. On y lit notamment ses avancées dans la découverte de la formation glaciaire du Yosemite, mais aussi son amour pour les cascades, fleurs et fougères. On apprend qu’il lit Thoreau.
Je vous recommande la lecture de deux ouvrages dont j’avais déjà parlé ici.
Il faut lire John Muir. Pour toutes sortes de raisons. Le petit opuscule des lettres à Mrs Carr est dispensable mais pour le reste, il faut lui prêter toute attention, plus que jamais.
A l’heure où j’écris, des milliers d’hectares s’envolent en fumée dans le Yosemite. Les séquoias géants qui doivent leur salut aux efforts de John Muir pour préserver ce site exceptionnel se trouvent plus que jamais menacés.
« Lorsque je redescendis de ces hauteurs vers la vallée du Yosemite, la neige disparut progressivement des pins comme du ciel; les feuilles tendres s’ouvrirent, de moins en moins hésitantes; les lys et les violettes réapparurent, et je retrouvai une fois de plus le printemps dans la magnifique vallée. Ainsi se croisent et se marient les saisons sur ces montagnes et ces plaines, splendides lorsqu’elles se mélangent comme la terre avec les eaux d’un lac ou les couleurs de l’arc-en-ciel. »
« Il y a seulement quelques semaines, un ami sincère et ouvert d’esprit m’a adressé un long rappel à l’orthodoxie, me pressant de quitter nuages et fleurs pour reprendre le droit chemin de la politique et de la philanthropie. »
The magic orange plastic bird said... 