Il aura suffi que Clémence poste une photo sur ses réseaux en attendant le grand chef Cyrille Zen pour que tout s’enchaîne. On l’dit on l’fait ! On y va ensemble pour tester ! Clémence vous la connaissez ? J’en ai parlé plein de fois, là et là. Aujourd’hui elle cuisine pour le Six-Trois, qui alimente les meilleurs groupes de musique de passage à la Coopé. Et elle tient toujours sa rubrique « La table de Clémence » sur la radio RCF ! L’occasion pour elle de faire de jolies rencontres, comme pour cette interview de Cyrille Zen. Lui, vous le connaissez aussi, à moins d’avoir vécu dans une grotte ces dernières années. Finaliste (malheureux, face au très médiatique Jean Imbert) de Top Chef en 2012, Cyrille Zen est celui qui avait osé participer à l’émission avec une étoile au Michelin. Il faut un peu de culot non ? Du courage, aussi… Bref, finaliste malheureux certes, mais au capital sympathie extraordinaire, et ce coup de projecteur a été un accélérateur formidable pour celui qui cuisine à la Bergerie de Sarpoil, pas très loin d’Issoire.
Début mai, il a ouvert un nouvel établissement, le Bistrot Zen, dans le charmant village de Montpeyroux.
Le cadre ? Une salle bourrée de charme, comme un cocon avec ses alcôves voûtées et sa déco design aux couleurs chaleureuses (mes photos ne rendent pas justice à cet intérieur). Côté terrasse, une petite partie juste devant le restaurant, l’autre partagée un peu plus loin avec l’autre établissement de la place. Au pied du donjon, au milieu des façades d’arkose et de la vigne, l’ambiance y est charmante et ensoleillée. Le seul petit bémol est le mini-parking juste sous le nez des convives mais il faut bien que les autochtones rentrent chez eux. Pour rappel, les visiteurs sont invités à se garer en bas du village dans un parking prévu à cet effet. Je ne dirai rien au sujet des voisins du dessus très à cheval sur le cadastre et sur l’exclusivité de leur escalier… ah ben si tiens, je l’ai dit. Oups.
Le service ? Impeccable mais chaleureux et sans chichis. Les enfants sont bien accueillis et écoutés. L’ambiance conviviale de ce Bistrot conviendra tout à fait à ceux qui aiment la grande cuisine mais pas forcément le service amidonné des grandes tables étoilées.
Bon et alors qu’est-ce qu’on mange ?? Oui je vous fais languir, je suis cruelle… Le souhait de Cyrille Zen, c’était une carte simple et qui change grand maximum tous les mois. Trois entrées, trois plats et trois desserts qui évoluent au gré des saisons et de l’approvisionnement des producteurs du coin. Pour les recettes, des classiques avec une petite touche gastronomie. Aux fourneaux… et non ! Ce n’est pas Cyrille Zen ! Il élabore la carte avec son fidèle second, qui a désormais la grande responsabilité de vos assiettes dans ce Bistrot. Nous étions trois adultes et deux enfants donc pour les besoins de la science, nous avons commandé tous les plats. Et Clémence et moi-même avons TOUT goûté. Professionnelles jusqu’au bout de la fourchette !
Je vous pose le menu là, en capture d’écran puisque normalement il devrait changer bientôt.
Avec l’apéro (on a tous pris des kirs Birlou), le Bistrot sert quelques tranches de saucisson et des rillettes extraordinaires. Ajoutez à ça le pain absolument délicieux (en provenance des Martres-de-Veyre et glissé dans une petite pochette au nom du restaurant) et il faut se faire violence pour s’empêcher de tout manger. C’est qu’il faut garder de la place pour la suite !

En entrée j’ai pris les frites de cantal avec le tartare de lentilles vertes du Puy. Ce qui distingue une grande table d’une autre c’est le souci du détail. Les petites taches jaunes dans l’assiette là, tu crois que c’est pour faire joli mais en fait c’est une sorte de petite moutarde qui relève à la perfection la frite de cantal. Les lentilles étaient parfaitement assaisonnées, craquantes juste ce qu’il faut.
En plat, jusqu’au dernier moment (soit à l’arrivée des assiettes), je ne savais pas si j’hériterais de la volaille fermière ou du cabillaud. J’ai eu le cabillaud. Outre la jolie présentation, j’ai particulièrement apprécié ce plat aux saveurs sucrées. Certains pourraient trouver ça trop sucré d’ailleurs, mais moi j’adore ça. Le poisson ferme et fondant à la fois, les pommes de terre et cette compotée de tomate… un plat très fin et très doux au palais.
En dessert, pareil. Je savais déjà que je n’aurais pas le baba car j’avais posé mon véto dès le départ. J’ai toujours eu horreur du « gâteau mouillé » (coucou Maman). J’ai eu le rocher framboise et je n’ai pas regretté ! La coque de chocolat une fois percée a laissé échapper un délicieux coulis, telle une coulée de lave, et je me suis vraiment régalée.


J’ai donc goûté tous les autres plats (sauf le baba, mais qui était apparemment très bon et qui a bénéficié d’une rasade de rhum supplémentaire sur demande). Je ne vais pas rentrer dans les détails mais tout était très bon. Notez que l’entrée au saumon était servie dans un bento Monbento ! Pas dépaysée du coup ! Comme je l’ai précisé dans mon précédent billet, le repas a été accompagné d’un vin local et bio de chez Yvan Bernard, un rouge léger et fruité qui s’est parfaitement accommodé de tous les plats.
Le menu entrée, plat, dessert est à 29 €. A midi en semaine vous pouvez opter pour la formule entrée + plat ou plat + dessert pour 19 €. Les deux formules sont hors boissons bien sûr. Le côté « bistronomie » qui justifie la dépense, c’est le souci du détail et la qualité des finitions : le soin apporté à la présentation, le pain (c’est un de mes critères principaux, c’est vachement important le pain au restaurant), la qualité des produits et le positionnement local et bio.
Et comme la carte change souvent, on peut y retourner souvent !
Mon seul regret : je n’ai pas vu Cyrille Zen :(
Un grand merci à Clémence pour cette belle après-midi à Montpeyroux, et à toute l’équipe du Bistrot Zen pour ce délicieux moment et son accueil chaleureux !
Coucou ! Mon dessert préféré est le » gâteau mouillé » mais en voyant tes photos du rocher, je crois que je craquerais pour ce dessert !
Bonjour et tres belle articles sur se merveilleux cuisinier.
Je vais vous demander si les cuisiniers comme moi on le
Droit d avoir un articles
J ai un resto boucherie 100% produit francais tout est fait maison j ai 5 employés qui se donne a fond dans un village de 500 habitants
Je sais qu on ne sort pas de top chef je n es pas d etoile non plus juste une veritable passion et une des meilleurs equipes
Merci de m avoir lu j espere pouvoir vous rencontrer pour qui ses un moment culinaire sympa
Bonne reception
Gerald,pauline, vinc,juju,valoune et roland
@Gérald, Pauline, Vinc, Juju, Valoune et Roland : merci de votre passage ici. Je ne cours pas les top chefs et les étoilés, je n’ai pas le budget ! ;-) Par contre je me passionne pour les vrais restos qui font de la vraie cuisine donc oui, dès que j’en aurai l’occasion, je passerai dans votre établissement pour goûter à votre cuisine. A bientôt donc !