Souvenez-vous, l’an passé j’assistais à la première édition d’un drôle de festival : des concerts pirates donnés dans des caves ou autres lieux interdits de Clermont, suivis de projection de courts-métrages, le tout saupoudré d’exploration urbaine. Une super découverte pour moi et qui a éveillé l’impatience de pouvoir de nouveau goûter au sel de ces soirées pirates.
Cette année, pas de concerts. Nouveau concept, nouveau défi et grosse nouvelle envie de participer au projet !
La Clermontoise de Projection Underground a convié cinq chefs clermontois à cuisiner dans des conditions inhabituelles. Oh il n’est pas question ici de prouesses techniques à la Top Chef, juste de proposer à une vingtaine de participants par soirée une petite dégustation insolite, cuisinée (ou juste réchauffée) sur deux plaques électriques par un chef sympa qui porte haut la frontale sur sa tête ainsi que l’envie de bien manger. Je tiens à remercier les cinq chefs (même si j’ai séché la soirée du mercredi) pour leur générosité car il est à signaler que les vingt assiettes étaient gracieusement offertes. Inutile de dire que j’ai déjà prévu quelques petites soirées resto dans les établissements concernés, histoire de renvoyer l’ascenseur comme il se doit.
Vingt assiettes OK mais on peut venir quand même si on mange pas ? OUI ! A la bonne heure ! Inscrite officiellement pour le lundi et le vendredi, je me suis incrustée le mardi et le jeudi soir et j’ai même eu la chance d’avoir une assiette malgré un gros surnombre.
Lundi
Rendez-vous était donné vers la cathédrale, avec le dress code de rigueur (vêtements résistants et chauds, frontale, plastique pour s’asseoir…). La différence avec l’an dernier c’est que je suis désormais équipée d’une frontale et ça change la vie. C’est en troupeau discret que nous rejoignons la place du Mazet et pénétrons dans la cave de… Louisette. Qui c’est celle-là ? Ah ! C’est le restaurant. C’est le nom du restaurant du chef qui nous attend ce soir-là, Sam Chancel. Alors pour le coup c’est pas trop pirate mais l’ambiance est bien là quand même. Légumes qui crépitent dans le noir, « plop » des bouteilles qui se débouchent, couteaux de poche qui se déplient, odeurs alléchantes qui commencent à envahir la cave voûtée et même si on se dit qu’on va grave sentir le graillon en sortant, on a vachement envie de goûter à tout ça. On notera les efforts de présentation pour des assiettes censées être dégustées dans l’obscurité ! Au menu : des brochettes de boeuf et de poulet accompagnées de légumes grillés, courgettes, tomates et aubergines (et pas de poivrons, ouf ! grosse frayeur ! (oui, plus que les araignées ou les pierres glissantes)), le tout rehaussé d’aromates. Les viandes sont top, les légumes goûteux… tout le monde se régale. Y a même du rab !
Après cette dégustation, les convives sont invités à passer « au salon ». Une deuxième pièce de la cave est équipée de l’écran et du rétroprojecteur destinés à diffuser une petite sélection de courts-métrages élaborée par La Jetée elle-même ! Gardienne du temple des archives du festival du court-métrage ! La commande ? Que des films en rapport avec la nourriture. Les réalisateurs ont tous eu la gentillesse de donner leur autorisation pour la diffusion. Je retiendrai « Tous à table » d’Ursula Meier, histoire d’un dîner d’anniversaire qui dégénère à cause d’une devinette lancée par un convive. Vous pouvez le visionner sur cette page !
Récit du mardi => par ici
Récit du jeudi => par là
Récit du vendredi => bah c’est là