Pour la troisième année consécutive, le festival Underfest a, fin juin, rallumé sa frontale pour une semaine d’exploration urbaine et de concerts. Pour les petits nouveaux qui arrivent ici ou pour ceux qui ont la mémoire courte, je vous invite à relire mes comptes-rendus de l’année 1 et de l’année 2 (sur le thème de la cuisine et non de la musique). Et pour les feignasses, je vous rappelle le concept : une semaine de rendez-vous mystères le soir à Clermont, afin de pénétrer dans un lieu interdit au public, d’y déguster un joli concert, d’y visionner de chouettes films, et de l’explorer dans ses moindres recoins, façon urbex. Hein ? Urbex? T’as vraiment rien suivi… Urban exploration, une passion partagée par des tas de gens sur la planète, consistant à visiter des lieux abandonnés, des souterrains, des caves… de façon pirate.
La Clermontoise de Projection Underground a donc remis ses bottes cette année, non sans quelques difficultés. Les conditions météo pour le moins humides de ces derniers mois ont eu raison de l’exploration des caves clermontoises. Déjà qu’en temps normal ça ruisselle… Du coup, cette semaine de festival s’est tenue dans un lieu unique, pour mon plus grand plaisir, à savoir l’ancienne gare routière. Ma toute première soirée de festival avait eu lieu ici, il y a deux ans. Outre ce beau souvenir d’excitation lié à l’interdit, c’est le charme de l’endroit et l’idée que c’était très certainement la dernière fois que j’y pénétrais de cette façon qui m’ont ravie cette année. Les travaux de rénovation pour en faire l’écrin de la Comédie de Clermont-Ferrand débuteront l’an prochain. Depuis 2014 et la première édition, ma culture personnelle s’est considérablement enrichie (il était temps), et je m’intéresse de près à l’architecte Valentin Vigneron, créateur de ce lieu étrange désormais classé (j’avais suivi une visite guidée passionnante sur le thème de Vigneron, si tu veux relire). Mais bref…
Une semaine de concerts, donc, mais je n’ai assisté qu’à deux d’entre eux pour des raisons diverses et variées.
Le mardi, c’était By The Fall, alias Vincent Estival, que j’avais aperçu lors des éditions précédentes de l’Underfest. Cette fois-ci il était sur le devant de la scène pour un set folk de toute beauté, plein de douceur dans ce lieu où gravats et poussière étaient notre décor. Sa musique me rappelle tantôt Syd Matters, tantôt Jack Johnson, des valeurs sûres en ce qui me concerne. Vincent Estival a lancé une campagne de crowfunding sur l’excellent site Microcultures, où j’ai déjà eu l’occasion de participer à quelques jolis projets (dont celui du groupe ci-dessous). Il vous reste quelques jours pour verser votre obole, pour ma part, c’est fait ! (je sais pas ce que je vais faire d’un vinyle mais bon… :D). Je vous invite d’ailleurs à télécharger gratuitement le premier EP de By The Fall, vous ne le regretterez pas (sinon je vous rembourse).
Une petite vidéo :
Le vendredi, c’était Aberdeeners. J’ai donc participé, et j’ai bien fait, il y a quelques mois au financement de leur album, qui tourne désormais dans ma voiture, parfait pour les balades estivales (pas les balades de Vincent Estival hein, enfin si, aussi, bref). Aberdeeners c’est rock, c’est pop, c’est folk, ça déborde d’énergie. Des voix à l’unisson, des ballades entêtantes, des cuivres conquérants, et une bonne humeur contagieuse. Je vous invite à poser une oreille sur leurs morceaux sur Soundcloud, vous m’en direz des nouvelles.
Les concerts étaient suivis d’une petite chasse au trésor pour inciter le public à l’exploration du lieu, et d’une séance de projection. Le vendredi, pour cause de décalquage massif (du Sancy, j’te raconterai plus tard), je ne suis pas restée, j’ai juste fait l’effort pour Aberdeeners (hashtag abnégation). Le mardi en revanche, nous avons eu droit non pas à des courts-métrages comme il est d’usage, mais à un long métrage exceptionnel sur le thème des souterrains de Paris : Les Gaspards. Ce film de Pierre Tchernia au casting de malade (Serrault, Depardieu, Noiret, Galabru, Carmet, Chantal Goya, Annie Cordy…) raconte comment des gens disparaissent dans les catacombes, enlevés par un groupe ayant décidé de couper les ponts avec la vie du dessus et réfractaires à la grande campagne de travaux publics menée dans Paris. Un film certes un peu daté mais toujours irrésistiblement drôle, et aux décors réels commentés par notre hôte de la Clermontoise de Projection Underground, qui a largement arpenté ces souterrains lorsqu’il était à Paris. Un très bon moment de cinéma que je suis ravie d’avoir découvert dans ces conditions exceptionnelles.
Un grand merci à la Clermontoise de Projection Underground pour l’organisation et l’accueil, toujours au top et un grand merci aux groupes pour leur participation. Vivement l’année prochaine !
Des photos des autres soirées sont disponibles sur la page Facebook.
Ah, Aberdeeners, je les ai vu ce week-end à la Pamparina de Thiers. C’était une découverte pour moi (j’avais croisé leur nom sur ton Twitter et quand je les ai vu dans le programme, je suis passée vers eux) et j’ai beaucoup aimé.
@Delphine : ah super !! Contente que ça t’aie plu :) J’ai bien vu qu’ils passaient à la Pamparina mais je n’y suis pas allée cette année…