C’est par une belle journée de juillet que j’ai eu la chance de pouvoir tester cette activité que je n’avais jamais pratiquée auparavant. J’avais fait un peu d’escalade dans ma jeunesse et j’avais très envie de m’initier à la via ferrata. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un mélange d’escalade et de randonnée, exécuté sur une paroi équipée de barreaux, de ponts de singe, de repose-pieds…C’est une activité sans risque, à condition de respecter scrupuleusement les consignes ! En avant pour la grimpette !
Direction le Mont-Dore et le pic du Capucin ! Mais avant de passer aux choses sérieuses, notre petit groupe s’est rendu au point de rendez-vous en…funiculaire. Ce petit wagon pittoresque promène les visiteurs du Mont-Dore depuis l’an de grâce 1898 !! Ce qui en fait le plus ancien funiculaire électrique de France et lui a valu d’être classé Monument historique. Une équipe de passionnés le bichonne jour après jour (sauf l’hiver, trop compliqué avec la neige et le froid) et surveille les immenses rouages situés à la gare supérieure. Le voyage ne dure que quelques minutes mais la montée est spectaculaire, dans la forêt, avec vue sur la grande cascade, et accompagnée des craquements incessants et inquiétants de cet ancêtre de bois. On peut redescendre par le même moyen après avoir fait sa balade, ou alors à pied.
Au Salon du Capucin, vous trouverez un agréable restaurant, mais aussi Mont-Dore aventures, un parc aventures dans les arbres qui propose, donc, la via ferrata.
C’est là que nous avons rejoint notre accompagnateur, Zsolt Osztian, guide de haute montagne, qui nous attendait avec tout le matériel nécessaire. Je précise tout de suite que la via ferrata peut se faire avec un guide (franchement mieux si on débute), ou en autonomie à condition évidemment de justifier de tout le matos qui va bien (ou de le louer sur place) et de s’acquitter d’une petite redevance.
L’équipement consiste en un baudrier et de deux longes pourvues de mousquetons, qui seront votre assurance vie durant tout le parcours, et bien sûr d’un casque. L’accès au départ de la via ferrata se fait après quelques minutes de marche vers le sommet du Capucin (qui mène en cet été 2016 à la belle oeuvre Horizons) et via un petit sentier forestier. Et là… coucou la paroi à 90° ! J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que ça attaque aussi raide. Zsolt a ouvert la marche après avoir donné les consignes d’utilisation des mousquetons et c’est moi qui lui ai emboîté le pas. Courageuse mais pas téméraire, je me suis rapidement retrouvée pétrifiée à 5 m du sol (bravo, vraiment). Zsolt a eu le très bon réflexe de m’encorder rapidement à lui, m’évitant de paniquer définitivement, me libérant de la corvée de mousquetons, et me permettant de franchir cette première étape impressionnante. J’admets avoir souffert de la peur du vide…uniquement lors de cette montée !
Au premier palier, Zsolt m’a confiée à nouveau à mes mousquetons et à mon entière responsabilité afin de se consacrer au reste du groupe. Ici m’attendaient des câbles tendus et un pont de singe, que j’ai réussi à franchir sans trop de mal. Retour à la verticalité ensuite mais j’étais beaucoup plus à l’aise… et de plus en plus… et encore de plus en plus… la faute à quoi ?? La faute au PAYSAGE ! Non parce qu’à force de grimper sur des cailloux, la végétation se fait plus rare, le ciel se dégage, la vue aussi et c’est précisément là que t’en oublies la peur du vide (et aussi tes fichus mousquetons). Galvanisée par le spectacle époustouflant du massif du Sancy qui s’ouvrait devant moi, je grimpais en oubliant totalement mes appréhensions, ne cherchant qu’à aller toujours plus haut pour en voir plus !
Claire, de Wlaps, a tenté la voie plus difficile avec l’aide de Zsolt ! (je ne suis pas passée sur ce pic)
J’avais anticipé la problématique des photos, me voyant mal dégainer mon smartphone à 600 balles au-dessus du vide, en faisant l’acquisition pour 6€ d’une pochette plastique initialement étanche (rayon eaux vives à Décath) que j’ai découpée sur quelques centimètres (finie l’étanchéité donc) afin de laisser libre et propre l’objectif de l’appareil photo. Côté écran, le plastique permet d’utiliser l’écran tactile comme si de rien n’était (mais pas l’empreinte digitale). Avec cette installation autour du cou, j’ai donc pu m’arrêter toutes les trente secondes pour prendre des photos. Et j’en suis fort aise.

Bref, à force de grimper, on finit toujours par arriver quelque part et j’ai enfin pu me libérer de ma ligne de vie au sommet du Capucin, afin de me gaver de cette vue à 360° sur le Sancy, le Mont-Dore, la banne d’Ordanche… et l’oeuvre Horizons, Reliefs, située en contrebas et dont je vous ai déjà parlé (rappelle-toi).

Le chemin de retour se fait via le sentier du Capucin et pour nous, il a atterri tout droit dans une poêle de truffade. La vie est quand même bien faite.
Un grand merci à Zsolt pour son accompagnement, sa patience et ses conseils qui m’ont permis de profiter pleinement de cette activité qui m’a procuré un plaisir bien au-delà de mes espérances !
Renseignements et tarifs (réservation obligatoire)
Activité testée dans le cadre d’un accueil presse organisé par l’office de tourisme du Sancy. Merci à Karine et Luc de l’OT ainsi qu’à Zsolt, guide de haute montagne, pour leur accueil.
C’est beau ! Mais mazette j’ai le vertige rien qu’en regardant les photos ! (Par contre je prendrais bien un peu de truffade ;) ! )
@Marie : je pense que la paroi de départ est le plus impressionnant, après on oublie vraiment le vide :) Mais si tu préfères la truffade, je te comprends ! :-p